Partie 38

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Je me recule un peu pour le regarder dans les yeux.

D'habitude, en présence de Momar, les battements de mon cœur ont tendance à s'accélérer mais cette fois, c'était encore plus rapide, si rapide que j'avais du mal à bien respirer. Ai-je bien entendu ? Mon imagination ne me joue elle pas de tours ? Mon cerveau prend quelques secondes pour me faire réaliser les dernières paroles qu'avait prononcées Momar.

Il me presse doucement la main et je levai les yeux que j'avais baissés sans même m'en rendre compte. Oui, j'ai pleins de fois demandé a Dieu de me donner Momar comme mari, des prières silencieuses et secrètes, ne voulant avouer a personne que je vois en Momar le mari parfait, mon mari parfait.

Surtout ce nouveau Momar, ce Momar qui sait qu'avoir plusieurs copines à la fois ne fait pas de toi un vrai homme. Donc oui, j'aurais du sauter de joie, seulement, je ne pouvais pas. Je m'imaginais tellement ce moment, le jour où mon homme me proposerait le mariage, mais je l'imaginais autrement.

J'imaginais qu'au moment où il me proposerait de l'épouser, ça serait très romantique, même si le moment présent l'est vraiment, mais pas dans ce contexte. Je suis heureuse qu'il ait eu cette pensée, mais pas pour les bonnes raisons.

Moi : Babe, je suis vraiment contente que tu penses mariage, que tu penses faire de moi une femme. Mais le mariage se décide après mûre réflexion, ne prend pas de décision hâtive faite sur un coup de tête.

Il me regarde sans rien dire

Moi : Tu peux faire comprendre à Aziz que tes intentions sont plus qu'honnêtes avec moi, tu peux par exemple débarquer chez lui et exiger de lui parler d'homme à homme. Il comprendra, il a juste peur pour moi et c'est normal. Mais tu n'as pas à m'épouser juste pour lui prouver quelque chose.

J'ai appris à connaitre Momar, et même s'il ne me l'a pas encore montré, je sais que c'est un homme fier. Le fait qu'Aziz ne veuille pas de lui comme copain pour moi l'a blessé dans son orgueil. Raison pour laquelle, je pense que cette proposition de mariage n'est que pour prouver quelque chose a Aziz.

Moi : Dis quelque chose stp

Momar : Désolé ma chérie, ce n'est pas que j'ai voulu rien dire, mais pendant quelques minutes je me voyais déjà être ton mari, je te voyais porter mon nom, Zahra W. Diop, porter mes enfants. Je t'aime je te l'ai dit et j'ai toujours l'impression que tu ne me croies pas

Moi : Si je te crois, je te crois et je sais que tu ne me racontes pas de bobards et je t'aime aussi.

Je me loge dans ses bras, dans lesquels je me sens tellement en sécurité.

Moi : Au fond de toi tu sais que j'ai raison. On doit prendre la décision de la façon la plus mûre qu'il soit et en ce moment tu es guidé par la frustration. Je sais que tu m'aimes mais crois-moi, se hâter à cause d'Aziz n'est pas une bonne idée. Quand tu seras prêt, vraiment prêt, sans te mettre la pression à cause d'Aziz, je serai là.

Momar : ...

Comme il ne disait rien, je sus que j'avais touché un point. Et pour clore la discussion, je l'enlace plus fort et je lui fais un gros bisou sur la joue, caressant sa tête, et ne me lassant pas de le regarder, de manière avide comme je fais depuis que je le connais. Un bisou sur la joue, c'était tout ce que je voulais... mais c'était sans compter sur cette passion et alchimie qui nous lient.

Il me serre encore plus fort et m'embrasse doucement sur les lèvres, se recule, me regarde et m'embrasse encore.

Momar : Tu m'as envouté je crois...

Je rigole

Moi : Vous dites tous ca

Momar : Sérieux Zahra, je ne pensais pas que je pouvais autant m'attacher à une fille. Une fille que j'avais draguée juste pour prouver à son amie avec qui je sortais que je le pouvais m'avait dit que je tomberais sur une fille qui me fera payer tout ce que je lui ai fait. Tu as ce pouvoir la Zahra, de me le faire payer juste en me quittant. Je ne voulais pas que tu le saches et je ne voulais surtout pas me l'avouer.

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant