Partie 28 : Vingt-huitième Temps de Flèche

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Pov Shira :

« ─ Tout ira bien Shira, fit Charley en me regardant partir.

Je m'avançai vers le lieu du rendez-vous, un micro soigneusement caché sous le col de ma veste.

Le regard perfide et sournois de Jade me détaillait avec un sourire ironique.

─ La grande étoile à la détermination de fer aurait-elle baissé les bras ? Me demanda t-elle ironiquement en me voyant approcher.

─ Tu sais très bien pourquoi je fais ça.

─ Sarah.

─ J'espère pour toi que tout va bien de son coté !

─ Savais-tu qu'un légume pouvait deviner le jour exact de sa mort ?

Je vis rouge.

─ NE L'APPELLE PAS COMME CA !

Elle haussa les épaules.

─ Morte-vivante si tu préfères.

Je la foudroyai d'un regard meurtrier.

─ Sarah est vivante !

─ Ça dépend uniquement de ton comportement.

─ C'est toi qui l'as mise dans cet état ! Hurlai-je en me retenant de la gifler.

─ Une façon de voir les choses...Tout n'est qu'une question de point de vue. Si tu n'avais fait ta maligne ce jour-là... Et bien j'imagine que nous ne serions pas ici, me dit-elle avec calme.

─ Tu oublies que ce sont tes remarques homophobes qui nous ont conduites à de telles extrémités !

─ Etre lesbienne est une abomination, c'est un fait. Dire que ma fille en est une... Tu ne pouvais pas tomber plus bas. Il m'arrive de penser que si j'avais avorté avant ta naissance... (Elle soupira) Heureusement pour toi, j'étais d'humeur charitable à l'époque, les hormones de grossesse sûrement.

Je la regardai, clignant lentement des paupières.

─ Comment peut-on être aussi insensible ?

C'était une réelle question de ma part.

─ Trêve de bavardage, monte dans cette voiture.

"Tu dois la faire parler. A n'importe quel prix.", me rappela la voix de Steve dans mon esprit.

─ Pourquoi ? Pourquoi t'acharnes-tu comme ça ?

─ Tu sais très bien pourquoi. Monte.

─ Je sais très bien ce que tu es en train de manigancer, Jade. Je ne te laisserai pas faire.

Elle éclata d'un rire malveillant.

─ Tu sais le sort qui t'est réservé alors.

─ Tu ne tueras pas Sarah.

─ Ma chérie, je n'ai jamais proclamé une telle chose, voyons ! Tu me brises le cœur.

"A n'importe quel prix", me chuchotait-il dans l'esprit.

─ Avoue-le : tu me détestes. C'est pour ça que tu souhaites me nuire.

─ Je ne te déteste pas, je te hais jusqu'au plus profond de mon être. Tu représentes ce que je méprise le plus, toi et ton père. A chaque fois que je te regarde, je vois l'erreur que tu représentes : un fardeau. Monte, maintenant.

Arabesque (tome 1) : Entre deux dansesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant