Partie 30 : Trentième Pas-de-deux

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 Pov Shira :

J'observai Maryane s'installer en face de moi, les traits parfaitement détendus.

Comment lui dire que j'étais à deux doigts de mouiller ma robe ?

Bon sang...calme-toi, ce n'est qu'un repas. Le monde ne va pas s'écrouler si tu fais tomber l'assiette...Mais si je foirais tout ? Ok, ok, pense à autre chose...

Je savais que Maryane avait besoin de ce genre de chose pour se sentir plus à l'aise avec moi.

Si cela contribuait à son bonheur... soit.

Je partis vers la cuisine en prenant soin de ne pas froisser ma robe.

Je voulais quelque chose de spécial, quelque chose dont elle se souviendrait avec le sourire.

C'était Charley qui m'avait soufflé l'idée d'un dîner, en y ajoutant bien sûr tout ces trucs de femme enceinte.

"Mets-lui des pétales de roses sur le sol ! Oh, et des bougies ! N'oublie pas des bougies ! La musique aussi...et le bain moussant !"

Mon petit génie méritait le meilleur, certes, mais des bougies et des pétales de roses ?

C'était vraiment de trop.

J'ai des putains de roses dans un vase...ça compte, non ?

Je sortis un plateau et apportai notre repas d'un pas tranquille, avant de le poser sur la table.

─ Salade de mangue, avocat, citron vert et magret de canard au caramel d'épices.

─ Excellent !

Je lui souris.

─ Je préfère faire les desserts.

─ Macarons ?

─ Ça et autre chose, fis-je en haussant mes épaules.

J'avais choisi de lui préparer une crème glacée à la vanille, m'occupant ainsi l'esprit.

La cuisine avait sa double utilité.

Je pris place en face d'elle, la dévorant des yeux.

Avec son petit haut moulant et son jean serré, Maryane était à croquer.

Elle ne s'en rend même pas compte...

Nous commençames à manger en silence : ce n'était pas quelque chose de gênant ou d'inconfortable.

Au contraire, il renforçait une certaine sensation d'intimité.

Quelque chose de fort.

─ Alors ? Demandai-je en la voyant goûter ce que j'avais préparé.

─ Tu es un vrai chef, bravo !

Mes joues se mirent à rosir de plaisir.

─ Merci chérie.

Notre discussion porta ensuite sur les grandes lignes heureuses de nos vies et je me sentis plus détendue au fur et à mesure que le temps passait.

Maryane me faisait cet effet.

Le gout fruité de ma coupe de champagne explosa dans ma bouche, se déversant lentement dans ma gorge.

Le regard de Maryane décupla mes sens.

Mon regard ne quitta pas ses lèvres roses, les observant se mouvoir : l'atmosphère devenait plus électrique depuis quelques minutes déjà... les rendant plus sensuelles.

Arabesque (tome 1) : Entre deux dansesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant