Partie 29 : Vingt-neuvième Soubresaut

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Pov Maryane :

─ Non Matthew, je te le répète, tout est sous contrôle..., marmonnai-je en tournoyant sur moi-même.

─ Je persiste à croire que tout n'est pas sous contrôle ; tu m'as dit que le plan de Shira avait été un échec, répondit-il en me soulevant d'un mouvement gracieux.

Nous étions en train de travailler sur la nouvelle chorégraphie -et la dernière-.

Je voulais qu'elle soit parfaite, à l'image de tout ce que j'avais entrepris dans la danse.

J'avais dû quitter Shira deux heures plus tard, lui promettant de la rappeler une fois l'entrainement fini.

Notre relation avait franchi un nouveau cap ; je me sentais plus sereine concernant notre avenir.

─ Le seul point positif est que tu es maintenant avec elle, continua t-il d'un ton désinvolte.

Je fronçai les sourcils.

─ Je ne sais pas...J'ai toujours l'impression qu'elle ne me voit que comme un moyen pour en oublier une autre...

─ Sarah fait partie d'elle, tu ne pourras jamais changer cela. Tout comme Joy feras toujours partie de moi. Il faut juste lui laisser le temps de comprendre...

─ Comprendre quoi ?

─ Qu'elle t'aime.

"...la seule personne que je n'eus jamais aimée"

─ Hmm...

─ Allez chaton, ne fais pas la tête ! Ta Shira t'aime.

─ Mouais...

─ Regarde-moi : tu es déjà folle de rage à l'idée qu'elle ne te rende pas la pareille.

─ N'importe quoi, je ne suis pas folle de rage.

─ Ah oui ? Alors explique-moi une chose : pourquoi est-ce que tes ongles transpercent mon bras ?

Je baissai le regard et vis qu'effectivement, mes ongles étaient plantés dans ses avant-bras.

─ Oups... pardon, m'excusai-je en les retirant.

─ Aucun problème.

Nous effectuâmes les derniers enchaînements dans le plus grand calme, avant que je ne sois reposée à terre avec douceur.
Matt me tendit une bouteille d'eau minérale et vida la sienne en de grandes gorgées énergétiques.

─ Je pense que ça suffira pour aujourd'hui, commentai-je d'un ton posé avant d'essuyer la sueur de mon front.

─ Évidemment, c'était parfait ! s'exclama Parrish avec un sourire éclatant.

─ Parfait, peut-être pas. Correct, oui.

─ Tu me sous-estimes : j'étais parfait. Je ne suis d'ailleurs pas surpris. Je suis le meilleur.

─ Toujours aussi confiant, hein ? demandai-je taquine.

─ J'allais dire sincère, mais bon...

Après avoir passé près de quatre heures trente à me faire voltiger, Matthew semblait plus détendu.

─ Tu retournes à l'hôtel ?

─ Tu fais de la boxe, toi ?

─ Tu m'insultes là ! Bien sûr que j'en fais ! Je suis même un pro, comme tout ce que j'entreprends d'ailleurs...Ca doit être grâce à mes gènes de grizzly, ou à une supériorité de champion.

Arabesque (tome 1) : Entre deux dansesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant