Maman m'a toujours prévenu du danger qui pouvait roder dans la ville, du nombre de psychopathes présents dans chaque rue. Pourtant, on ne m'avait jamais - ô grand jamais parlé de celui tout près qui pouvait surgir n'importe quand, même chez le nouve...
Astrologie, où quand les étoiles éclairent des illuminés qui éblouissent des lunatiques -Paul Carvel.
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Chapitre 2 - Double jeu
– Il est sacrément gentil, ce voisin.
– Eva ? Enchaîne ma mère de l'autre côté du comptoir de la cuisine.
–Eva !
– Oh... Euh oui. Je réagis.
Ma génitrice lève un sourcil, je sais qu'elle ne laissera pas couler.
Elle balance ses longs cheveux derrière elle, et se pince l'arête du nez. Je connais toutes ses petites mimiques, ce sont toujours les mêmes.
– Tu es dans la lune ma petite. D'ailleurs je ne voudrais pas te brusquer mais...
– C'est bon Maman ! Je fais ce que je veux, si j'ai envie d'aller sur le toit je le fais, si ça avait été ailleurs ça l'aurait aussi été.
Ma mère déglutit, de toute façon, elle n'a pas son mot à dire, non surtout pas elle. Elle qui ne fait pas tant attention à moi, sa fille qu'elle le laisse paraître.
Désormais, elle fixe longuement sa tasse de café, qui j'en suis sure est bouillant. Je parie qu'elle aimerait qu'il refroidisse vite pour le boire et s'en aller mais elle sait aussi que ce ne sera pas le cas.
Les minutes passent, et elle lance :
– Tu as dû avoir froid quand même...
Je pose ma tasse vide sur la table et me lève pour rejoindre ma chambre.
Je commence mon boulot dans quarante-cinq minutes, j'ai tout juste le temps de filer me trouver une tenue, me maquiller et me brosser les dents. Quand le tout est fini je sors de la maison et dit à ce soir à ma mère. Je pars chercher ma voiture que j'ai laissé de l'autre côté de la rue et croise au même moment le voisin... Attendez, je viens de l'appeler le voisin ? C'est aussi de cette façon que l'a appelé ma mère... La honte !
– Hum, merci pour ce matin. J'annonce sûre de moi, mais souriante.
Il lève le menton, me regarde rapidement puis replonge son attention sur la roue de sa voiture.
– Tu sais... Gilles habite la dernière maison au bout du quartier, il pourrait certainement t'aider.
Rebelote, il mime les mêmes gestes qu'avant mais cette fois-ci il me scrute, m'envoie un regard rempli de haine puis regarde de nouveau sa roue. De la haine... Oui c'est exactement ça.
– Je vois, t'es du genre lunatique toi, hein ? Si t'es aussi aimable pendant...
