CHAPITRE 2

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INFORMATION : Les nouveaux chapitres seront postés tous les samedis ; promis. (et aussi, dans la semaine, mais ce n'est pas officiel.)
Voilà. Voilà.

Au fait, n'hésitez pas à commentez régulièrement. :) Et à appuyez sur l'étoile ; vous allez voir, elle va se colorier comme par magie, MDRR.

Bref.

Bonne lecture. 💙

— Je refuse.

Ma tante perd complètement la tête, c'est certain. Comment peut-elle, ne serait-un instant, penser que je puisse accepter cette demande ? Si je reste avec cette lieutenante Hopkins, dans moins de deux semaines, je serais en taule à compter les barreaux de ma cellule. Thalia se lève, visiblement irritée par mon manque de tact, et commence à crier :

— Ce n'est pas à toi de choisir ! C'est une question de vie ou de mort, tu t'en rends compte ? Merde à la fin !

Habituellement, Thalia ne dit pas de mots grossiers. En fait, elle n'en a jamais dit. C'est bel et bien la première fois. Et croyez-moi, je la connais depuis suffisamment longtemps pour le savoir. Ça m'étonne énormément d'elle. Je suppose que la situation est vraiment grave pour qu'elle soit dans l'obligeance d'utiliser des termes qu'elle juge souvent comme vulgaires et inappropriés.

— Un assassin est à ta recherche ! continue Thalia en essayant de garder son sang-froid.

Je m'immobilise, comme si mon corps se retrouve entièrement paralysé, et contracte ma mâchoire. Mon cœur rate un bond tandis que je tente de dissimuler mon état de stupeur. Honnêtement, je ne sais pas comment réagir face à ça. De la peur, de l'angoisse, de la curiosité, de la colère, ou de la confusion ? Je n'en sais rien. Un flot de questions me tourmente l'esprit, et plus les secondes passent, plus mes doutes se transforment en conviction. Même si cela n'est pas officialisé, mon instinct me dit que le meurtrier souhaitant ma mort n'est autre que l'assassin des neuf boxeurs, dont Roy et Dean.

— Je vais me rendre dans la voiture pour vous laisser discuter seul à seul. Donc, si jamais tu changes d'avis... informe Mme Hopkins en s'adressant à moi.

D'un air méprisant, je la dévisage longuement avant de me concentrer davantage sur ma tante.

— C'est gentil à vous, sourit Thalia.

Suite à ça, la lieutenante quitte la demeure. Et c'est lorsque j'entends la porte d'entrée se claquer contre le ventail que je décide de m'asseoir sur l'une des chaises. Cette soirée risque d'être longue... Un raclement de gorge retentit :

— J'ai déjà préparé tes affaires, elles sont dans le salon. Tu n'as plus qu'à partir, souffle ma tante en faisant preuve de sérieux.

Nous cohabitons ensemble depuis près de huit ans. Et c'est de cette manière qu'elle me demande de partir ? Ça me fait presque rire. Toutes ces années en sa compagnie pour qu'elle se débarrasse de moi ainsi... C'est pathétique. Je sais que je ne suis pas son fils, mais quand même.

— Il est hors de question que je vis chez une putain de flic. Je suis grand, maintenant. Ce n'est pas à toi de décider de ma vie.

Thalia souffle bruyamment à l'entente de mes paroles et s'assit face à moi.

Devon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant