Chapitre 18

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Point de vue Nina.


L'arme tomba à mes pieds. J'avais besoin de sortir d'ici. Je ne supportais plus cet endroit, je ne pouvais plus y rester une seconde de plus.

Je me dirigeais vers les escaliers, mais le monde tournait autour de moi. Ma vision était de plus en plus flou. Petit à petit, l'odeur acre du sang emplissait à nouveau mes sens, et mon épaule commença à devenir douloureuse. Petit à petit, les émotions que j'avais refoulé refaisait surface. Les récents événements étaient de plus en plus flou dans mon esprit, et je n'arrivais même pas à me souvenir de ce qu'il s'était passé après avoir monter les escaliers.

Lentement, en m'appuyant fermement au mur je descendais les marches, une par une. Je n'arrivais pas à me souvenir, mais je savais que j'oubliais quelque chose d'important. Et je n'arrivais pas à mettre le doigts dessus, ce qui me m'agaçait d'autant plus.

Enfin, je descendis la dernière marche, et je me retrouvais à nouveau face à la montagne de corps inerte qui c'était accumulé devant la porte.

Quand soudain dans une violente explosion, la porte massive vola en éclat. Je ne bougeais pas d'un millimètre alors que les bouts de bois partaient dans tout les sens. La poussière et le vent de l'explosion me firent plisser les yeux, mon cœur battait la chamade, et ma gorge se serrait de plus en plus.

Je me dirigeais vers l'extérieur. Tout ce que je voulais était sortir d'ici. Je ne pensais plus qu'à ça. Il ne fallait pas que je pense au reste. Il ne fallait que je pense à tout ces cadavres qui jonchaient le sol. Ce besoin viscéral me lacérait les tripes, et cet accès à l'extérieur me fit un bien fou.

Enfin, je passais le seuil de la porte, et me retrouvais dehors, plusieurs policiers avaient leurs armes pointés vers moi. Je pris une grande inspiration. L'odeur du sang était moins présente. La douleur que je ressentais à l'épaule était plus forte. Et c'est alors que la vision du corps d'Adam me revint. Adam était mort.

Toute ma tristesse, ma colère et ma peine volèrent en éclat, je m'effondrai au sol dans des hurlements et des pleurs incontrôlés sous le regard des nombreuses personnes qui m'observaient en silence. Moi, ou le tas de corps derrière moi. Mais ça m'était égal. Les média qui me filmait, et les millions de personnes qui pouvaient me voir, je m'en fichais. J'étais dévastée, brisée. Je hurlais à m'en briser la voix, les larmes coulant à flot sur mes joues rougit par le sang. Mes vêtements en étaient imbibé. Le sang d'Adam.

A genoux, les bras le long du corps, la tête penchée en arrière, la gorge déployée pour mieux hurler, je déverser toute ma peine et ma colère envers ce monde.

Je sentis des bras m'entourer, mais je ne réagis pas, continuant de hurler et de pleurer, alors qu'Alice me serrait un peu plus. Elle aussi pleurait. Elle ne cessait de répéter mon prénom. Je sentis les policiers passer à côté de moi et entrer dans le bâtiment. J'espérais qu'ils allaient trouver cet enfoiré de Luke et qu'ils allaient le faire souffrir au point qu'il en regretterai d'être né.

Alice caressait lentement mes cheveux, murmurant des paroles qui se voulaient apaisante. Malheureusement, rien n'y faisait. Les pleurs ne s'arrêtaient pas.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi, mais je réussis à me calmer au bout d'un moment. Alice réussit à me relever, et avec son aide je m'écartais de la porte laissant libre accès aux personnes qui évacuaient les corps. Je ne hurlais plus, mais à présent c'était les hurlements des parents découvrant la mort de leur enfant qui résonnaient tout autour de moi. Un policier s'approcha de moi pour me questionner mais je fus incapable de lui répondre. Ensuite une infirmière vint s'occuper rapidement de mon épaule, et me couvris d'une couverture de survie.

Ghost LoverWhere stories live. Discover now