Chapitre 12

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PDV Olivia

Un bruit se fit entendre à la porte. J'ouvris les yeux paisiblement puis jeta un coup d'oeil vers le cadran. Il était 3:45. Du matin. Uh? Qui ose déranger les gens à cette heure? Je me levai très lentement, puisque les coups à la porte se faisait de plus en plus fort. Je murmurai un «j'arrive!», mais faut croire qu'il n'était pas assez fort. Je descendis les marches en courant, puis ouvrit la porte, l'air glacé de l'hiver me fouetta le visage sans pitié. Je fus extrêmement surprise de voir... Roxanne. Là, debout devant ma porte. Le visage défait.

Moi: Rox? Ça va pas? Il est 4:00 du mat...

Les larmes coulaient sur ses joues, je fus soudainement prise de panique. Que s'est-il passé? Sans un mot, elle rentra en tombant dans mes bras, je faillis l'échapper au sol. Je refermai la porte, puisque je ne portais qu'un chandail, puis vint m'asseoir avec elle sur le divan piteux qui me servait de fauteuil. Après lui avoir offert une thisane, elle se décida enfin à parler.

Roxanne: C'est Warren... Il... On s'est chicanés... J'ai vraiment peur que cette fois soit la mauvaise, Olivia!

Depuis quelques semaines, Warren et Roxanne avait pris la fâcheuse habitude de se chicaner. Et ça devanait franchement agaçant. Puisque mon couple va à merveille et qu le sien est en chute libre. Et que Warren nous parlais comme si de rien était, sans noter que Rox l'écoutait, tout juste à côté, nous parler de comment les filles de sa classe étaient sexy. Je me mordillai la lèvre inférieure puis lui offrit de venir dormir vec moi. Elle renifla quelques coups, puis nous montâmes nous coucher. Je passai la soirée à la réconforter mais en vain...

 

PDV Adrien

Ça faisait deux jours que j'avais vu Olivia, et elle me manquait déjà. Ses cheveux bruns chocolats et son regard d'océan me tourmentaient l'esprit. J'avais beau l'avoir visé comme victime, elle restait tout de même aussi belle et attachante. Même que je commencais à croire que...

...?: Hey salut mec! T'aurais pas vu le rouleau de corde que j'utilise pour l'exposé en sciences? Je l'ai comme perdu...

Mais de quoi il parle... Ah. Warren se tennait devant moi, un regard paniqué. Nous étions en équipe pour un oral en sciences, et décidemment il perdait tout notre matériel. Franchemment, je ne comprenais pas pourquoi il avait décidé de reproduire une poulie à roues. En fait, au départ, c'était mon idée, mais il l'a trouvé vraiment bonne. Je blaguais moi, quand je lui avais proposé. Juste de parler de poulie j'ai le goût de m'endormir. Vive les sciences, franchemment.

Je rentrai en classe. La période se déroula lentement, notre exposé n'était pas vraiment un succès. J'étais en colère contre Warren, je n'aime pas me ridiculiser devant tout le monde. Au moins je pouvais penser à Olivia. Ah... Cet ange si doux. Je l'emmenais au restaurant avec elle ce soir. Et ensuite, je la reconduirai chez elle. Et ensuite, je lui souhaiterai bonne nuit. Et ensuite, je l'embrasserai. Et ensuite, elle se me donnera un câlin. Et ensuite, elle sera à moi.

PDV Roxanne

Une semaine plus tard, je pleurais toujours autant. Warren ne m'adressait plus la parole, et même si j'essayais de ne pas être touchée, je l'étais profondémment. On s'était pourtant mis d'accord que l'on sortirait ensemble longtemps! J'avais même écrit R+W= <3 dans mon agenda. Vous devez bien saisir qu'il est barré maintenant. Rayé à jamais. C'était finit lui et moi. Olivia avait raison, mon cœur est à nouveau brisé. Tout ça à cause de cette stupide relation. Warren ne voulait que coucher avec moi. En tout cas, sinon il serait peut-être resté avec moi plus qu'un mois. Il a même commencé à filtrer avec les autres filles. Il a essayé avec Olivia. Je ne pensais vraiment pas qu'un mec pouvait être aussi con.

J'avais décidé d'aller rendre visite à ma meilleure amie, c'est la seule personne qui est capable de me remonter le moral lors de ces situations. Je monta les marches de son balcon. Franchemment, j'avais pitié pour elle. Son père n'était presque jamais à la maison et son frère tombe peu à peu dans la drogue. Elle était donc seule pour gérer tout ça, en plus de payer le loyer avec son emploi à temps partiel. Dire que je ne manque pas du tout d'argent. Même que j'ai supplié mes parents d'aider Olivia, ce qui a tout de même un peu fonctionné.

Un toc...

Deux toc...

Trois toc...

Étrange. Elle est toujours là d'ordinaire, le dimanche. J'essuyai une larme qui coulait de ma joue, puis attrappa mon téléphone. Je composai son numéro.

Un dring...

Deux dring...

Trois dring...

Quatre...

Je raccrochai. Peut-être répondrait-elle à ses messages?

*Message texte*

De: Roxy <3

À: Olive <3

Hey, t'es où? Pourquoi t'étais pas à l'école vendredi? Tu vas bien? Rappelle-moi! Je t'aime, bisous xxx

*Message texte*

Là, je commencais un peu à m'impatienter. Et à m'inquiéter. Elle ne me laissa jamais sans nouvelles. En plus, elle avait manqué la journée de vendredi d'école, sans compter qu'elle ne répondais pas à mes textos le samedi. Et là, elle ne réponds plus à sa porte? Peut-être était-elle avec Adrien? Après tout, ils passent tout leur temps ensemble ces deux tourtereaux. Je decidai d'en avoir le coeur net et d'aller chez lui, sous les flocons qui commencaient à tomber.

PDV Olivia

Noir. Sombre. Lugubre. Froid. Je ne voyais rien, n'entendais rien. Mes mains s'agitaient dans le vide alors que je tentais de trouver un point repère. Un objet, un symbole, quelque chose pour m'assurer que je n'étais pas devenue folle. Elles s'agitaient... Dans le vide... Elles s'agitaient? Non... Je ne pouvais pas les bouger. Elles étaient attachées. J'essayai de bouger mes pieds. Attachés eux-aussi. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne paniquais pas. Je me demandai un moment si je rêvais, mais pourtant, non, j'étais bien consciente. Ma gorge était sèche et mo ventre gargouillait. Je n'avais pas mangé depuis le matin, et pourtant c'était déjà le soir, vu la lumière absente dans la pièce.

Un bruit attira mon attention. Je leva les yeux, même si je ne voyais rien. Puis il se fit entendre de nouveau. Un grincement. Une porte qui s'ouvre! Je souris instentanémment, j'avais l'impression que quelqu'un était venu me sauver. Une forte odeur d'alcool emplit mes narines, j'avais soudainement envie de vomir.

Des bruits de pas s'approchèrent de moi, puis soudainement, tout devint blanc, lumineux, trop même. Mes yeux se fermèrent aussitôt.

Lorsque ma vison revint, il n'y avait personne. Tout ce que je voyais, c'était des cubes de foins, des barres de bois et des sacs de plastiques contenant je-ne-sais-quoi. Une ferme? On m'a enfermé dans une ferme? Super. Je remuai les mains pour défaire les noeuds, mais ils étaient extrêmement bien fait. Et puis, comment la lumière est apparue tout d'un coup? Il y avait peut-être quelqu'un! Je criai, c'était à peu près la dernière chose qu'il me restait à faire. Et puis, je commencais à avoir vraiment peur. Peut-être suis-je vraiment en danger... Le même grincement de porte se fit entendre, me faisant sursauter. Je distainguai alors une silhouette se dessinant dans le cadre de porte. Je n'étais pas capable de voir qui c'était, puisque la personne visait sa lampe de poche dans mon visage.

...?: Alors ma belle, je t'ai manqué?

J'eus un frisson. Cette voix... Je la reconnu immédiatement.

CarnageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant