Chapitre 53

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PDV OLIVIA

Je me redressai rapidement, retrouvant soudainement un peu d’énergie. C’était peut-être Warren qui était venu me voir. Ou même Roxanne.

… : Hey. Je voulais m’assurer que tu allais bien…

Je serai les dents en voyant Smith rentrer dans ma chambre. Il s’assit sur une chaise près de mon lit et commença à jouer avec ses mains. C’était vraiment la dernière personne à laquelle j’aurais pensé. Et puis, comment savait-il que j’étais ici?

Smith : Adrien est parti avec ma voiture, je me suis dit que quelque chose n’allait pas.

Je réalisai soudainement que j’avais reconnu le véhicule en y entrant, mais peut-être ma tête n’était pas entièrement là pour le déduire. Je reposai lentement ma tête sur l’oreiller sous moi et fermai les yeux.

Smith : Qu’est-ce qui s’est passé, Olivia?

Je n’avais aucune envie de parler. J’étais épuisée, et de toute façon, je n’étais même pas capable de prononcer une phrase. Je gémis pour lui montrer que je ne voulais pas lui répondre.

 Je m’inquiétais pour Warren et de ce qui s’était passé vu qu’il était resté avec Jonas. J’étais aussi trop lâche pour régler la tension entre Smith et moi. Je n’avais pas la force de m’en préoccuper. Pas maintenant.

Smith : Est-ce que tout ça à un rapport avec Jonas?

Mes yeux s’ouvrirent aussitôt et je lui lançai un regard perdu. Je ne voulais pas qu’il soit mêlé à tout ça, pas lui. Il avait l’air de tout déduire dans mon regard, peut-être que j’avais l’air vraiment paniquée.

Smith : C’est Adrien qui m’en a parlé. Il m’a dit que tu avais été droguée.

Alors pourquoi il me le demandait?

Smith : … Est-ce que c’est vrai, Olivia?

Je grimaçai et hochai la tête, lentement. J’étais encore sur le choc, et j’étais nerveuse. Je me sentais hors danger, pourtant mon cœur battait la chamade depuis l’instant où j’étais sortie de la chambre sombre, loin de Jonas.

Smith : C’est de ma faute, j’aurais dû t’accompagner à ce mariage…

Il mit ses mains sur a tête et tira doucement sur ses cheveux bruns. Je me redressai difficilement et j’émis un son étrange, qui attira son attention. Je ne voulais pas qu’il se reproche tout, surtout que rien n’étais jamais de sa faute.

Moi : Tu… tu ne pouvais pas savoir…

Il soupira et releva la tête vers moi. Ses yeux bleus étaient noyés de regrets. Même si je me sentais encore étourdie, l’air frais qui rentrait par les fenêtres ouvertes me rafraîchissait. Je me sentais un peu mieux.

Smith : Quand est-ce que tu pourras sortir d’ici?

Je n’en avais aucune idée. Je ne pensais pas qu’un cas comme le mien méritait une visite à l’hôpital. Je n’avais besoin de rien, excepté du sommeil.

Moi : P-pourquoi?

Il se leva et se rendit à la porte. Il passa la tête à l’extérieur et je l’entendis appeler quelqu’un. Une infirmière arriva après quelques minutes.

… : Un problème, monsieur?

Même si je détestais ce genre d’endroit, le personnel était très respectueux et attentif.

Smith : Non, je voulais simplement savoir dans combien de temps ma… mon amie pourra sortir?

La femme entra dans la chambre et agrippa une tablette sur le mur. Elle lit les informations inscrites sur les feuilles et la déposa à sa place initiale. Elle s’approcha de mon lit et replaça les couvertures sur mon corps.

CarnageWhere stories live. Discover now