Chapitre 47

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PDV OLIVIA

Smith m’ouvrit la porte une fois arrivé. J’étais stupéfaite de voir la taille de l’aquarium. Je m’attendais à ce qu’il soit grand, mais pas autant. Il devait vraiment y avoir plusieurs espèces là-dedans.

J’attendis que Smith me rejoigne pour le suivre à l’intérieur. Je frissonnai en rentrant, il faisait assez froid. C’était sûrement pour garder cette ressemblance avec l’habitat des différents animaux marins. Ou c’était peut-être juste moi qui était étrangère dans ces lieux.

Lorsqu’on arriva devant le comptoir de la réception, je me figeai. J’avais complètement oublié d’apporter de l’argent pour payer mon billet. Et je ne voulais certainement pas qu’il paie pour moi. J’essayais de devenir plus indépendante, sauf si je pouvais utiliser l’argent de Warren. Je sais, je sais.

Moi : Hum… Je n’ai pas apporté…

Smith rit, donc je m’arrêtai. Avais-je dit quelque chose? Il s’avança vers l’homme à l’accueil et leva devant lui un genre de petite carte dans une pochette de plastique.

Le monsieur hocha la tête et le laissa entrer. Je restai ans bouger alors que Smith me faisait signe de le suivre. Ça me prit quelques secondes avant d’avancer. Je ne me fis même pas demander pour acheter quoique ce soit.

Moi : Euh… Je peux savoir pourquoi on ne doit pas payer?

Il rit doucement et c’était la deuxième fois que ses joues ne devenaient pas rouges. J’étais contente qu’il soit plus à l’aise avec moi qu’avant.

Smith : On n’a pas besoin. Je travaille ici.

Je m’arrêtai brusquement.

Moi : Quoi? Mais tu n’es pas qu’un…

Je baissai les yeux. Je ne voulais pas que ça sonne comme ça.

Smith : Qu’un chauffeur?

Moi : Je… je voulais dire…

Smith : Oh, t’as pas à t’en faire. J’y suis habitué.

Je ris nerveusement, c’était à mon tour d’être gêné. Je me remis à marcher alors qu’il me conduisait vers une petite salle. Je n’avais toujours pas vu de poissons.

Moi : Mais alors tu travailles quand?

Smith : La fin de semaine et le soir. Je viens aussi souvent la nuit.

Moi : C’est ouvert?

Smith : Non, mais j’aime venir voir les animaux lorsqu’il n’y a personne. C’est encore plus beau que le jour.

Il se tourna vers moi et sourit. Ses yeux bleus m’intriguaient puisqu’ils contrastaient avec ses cheveux bruns. Je me demandais ce qu’on allait voir.

Il ouvrit une porte et je rentrai à l’intérieur d’une petite pièce vide. Il n’y avait que des sceaux contenant des poissons et des graines. L’odeur était épouvantable. Je lâchai un petit cri de dégoût.

Smith : Ça sent bon, tu ne trouves pas?

Je retroussai le nez et secouai la tête. Il se mit à rire.

Moi : C’est quoi tout ça?

Il ramassa un sceau contenant des poissons et se releva doucement, apportant l’odeur avec lui.

Smith : C’est la nourriture pour les espèces carnivores.

Je rougis. J’étais vraiment conne.

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