Chapitre 1

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De nos jours : Lui :

Je ne suis pourtant pas un petit jeune qui n'a rien entre ses deux oreilles non, j'ai vingt-huit ans mais j'ai pourtant agi comme un enfant.

J'ai toujours cru que le mariage était l'aboutissement de tout, la consécration d'une union mais pour moi cela n'est pas le cas, bien au contraire. Les ennuis ont commencé à cette période-là. Peut-être que dans ma tête c'était devenu de l'acquis, qu'il n'y avait plus rien à conquérir, à charmer et je crois que c'est là que je me suis planté, bien avant que je ne commette la faute, l'irréparable, qui a tout fait voler en éclats.

Le pire dans l'histoire c'est que je l'aime toujours en fait je n'ai jamais cessé de l'aimer, je l'aime depuis tellement longtemps que je ne peux pas imaginer la vie sans elle mais comment faire pour la récupérée ?

De nos jours : Elle :

Je pense être une belle femme ou du moins pas repoussante. Je ne suis pas non plus écervelée bien que je sois blonde. Et du haut de mes 1m70 et mes vingt-six ans je fais encore tourner des têtes. Mais moi j'ai toujours, oh grand toujours regardé que dans une seule direction, la même que celle de Pierre, mon mari. Alors qu'on m'explique là où j'ai merdé pour qu'il aille manger un hamburger dehors alors qu'il avait un steak à la maison ?

Cela me fait mal de devoir me séparer de lui, je l'aime toujours, moi je n'ai jamais commis la moindre faute alors mon amour est intact mais je n'ai plus confiance en lui. Je me pose beaucoup trop de question. Etait-ce la seule et unique fois ou y'en a-t-il eu d'autres ? Mais mon seul défaut c'est que je ne lui résiste pas, je n'y arrive pas alors je l'évite.

Analepse :

Cette année je suis en première au lycée, j'ai beau avancer dans le cursus c'est toujours les mêmes tronches que je vois. J'ai ma bande de pote oui mais sinon y'a personne d'intéressant. C'est le constat que je suis en train de faire, là assis sur le banc avec les autres sans vraiment les écouter.

Je mets mes écouteurs et je m'isole avec ma musique, je regarde autour de moi lorsque je marque un arrêt. Qui est-ce ? Je ne la connais pas, elle doit être nouvelle. Elle se retourne à ce moment-là et nos regards se croisent et elle me sourit. Je crois que je tombe amoureux.

- Hey mec ! T'écoute ce qu'on te dit ? s'écrie Jessy

- Hein ? Non j'avais les écouteurs... tu disais ?

- A midi on sort bouffer tous ensemble tu es des nôtres ?

- Ouais ouais, dis-je en cherchant du regard autour de moi sans la trouver

De nos jours : Lui :

Je travaille comme informaticien en freelance ainsi j'ai une pseudo liberté, pas de contraintes horaires. Je n'ai jamais voulu bosser pour un seul patron dans la même boite avec les mêmes personnes.

Lorsque Leslie est partie, il y a un mois, j'ai gardé notre appartement, j'y ai trop de souvenirs avec elle, pas toujours bon mais des souvenirs tout de même. Et puis plein d'espoir, je me dis qu'ainsi elle sait où me trouver au cas où elle décide de revenir.

J'ai besoin de la voir aujourd'hui alors je vais une fois de plus l'appeler en espérant qu'elle décroche, cela fait plusieurs fois que j'essaye sans succès. Je prends mon téléphone et mon courage et compose son numéro.

De nos jours : Elle :

Je suis webdesigner dans une grosse boite, et en ce moment j'ai beaucoup de travail. L'équipe avec qui je bosses et très sympa mais je m'entends surtout avec Candice. Elle est lesbienne et me drague un peu mais sinon nous nous accordons bien. Elle est même déjà venue dans mon nouvel appartement.

J'ai déménagé le jour où j'ai eu l'accord du juge pour la séparation de corps. Je ne pouvais plus vivre dans nos souvenirs et encore moins près de Pierre. Il ne lache pas l'affaire, il veut que nous essayions de recoller les morceaux. Sauf que ce ne sont pas des morceaux mais des miettes qu'il reste de notre histoire et il en est la cause.

Merde mon téléphone sonne, je regarde c'est encore lui, je ne sais pas ce qu'il veut ou plutôt si je m'en doute mais il en est hors de question, je ne réponds pas.

De nos jours : Lui :

Elle n'a même pas pris la peine de décrocher, et si c'était urgent ? Elle est encore ma femme après tout ! Cela me met en colère ! Ah oui ? Elle veut jouer à ça ? Ben à la sortie de son travail qui va-t-elle voire ? Bibi ! Je serais là et je la traquerai jusqu'à ce qu'elle décide de me parler.

Je regarde ma montre, il est seize heures. Il va falloir que je me bouge si je ne veux pas la rater. Je ferme mon ordi et le range puis je pars récupérer ma voiture et direction la zone industrielle.

Je roule à vive allure et arrive pile poil au moment où tout le monde sort des bureaux, pourvu qu'elle ne soit pas encore sortie. Je regarde attentivement et reconnais sans m'y méprendre sa belle chevelure blonde, je me rapproche un peu et lui fait signe de la main. Je sais qu'elle m'a vu car elle a ralenti son pas mais elle est obligée de passer devant moi pour sortir.

Elle voulait faire comme si je n'existais pas, ben je suis heureux de lui rafraichir la mémoire et lui rappeler mon bon souvenir. Elle est toujours aussi belle, ne voit-elle pas que je suis fou amoureux d'elle ?

De nos jours : Elle :

Ce n'est pas possible, c'est un cauchemar ! Il a osé venir jusqu'à mon travail ! J'appelle ça du harcèlement, il n'y a pas d'autre mot. J'ai ralenti mon allure mais hélas, et il le sait, je ne peux pas l'éviter. Que vais-je lui dire ? Je perds tous mes moyens lorsqu'il est en face de moi, j'en oublie même parfois que je suis en colère contre lui et que je lui en veux d'avoir tout gâcher.

Il faut avouer que c'est un bel homme, il a des yeux verts magnifique qui me troublent aisément. Résignée, je m'avance et me plante devant lui les bras croisés pour me donner une contenance.

- Qu'est-ce que tu fou là ? dis-je en colère

- J'essaye de te joindre depuis un moment mais tu ne réponds pas alors je viens à toi

- Je ne te réponds pas car je sais ce que tu vas me dire, c'est toujours la même chanson !

- Comprend que je t'aime Leslie et que j'ai besoin de toi !

- Et quand tu es allé voir ailleurs tu avais besoin de moi aussi ? Et tu m'aimais ? Arrête ton char Ben Hur ! dis-je en le poussant

- Viens allons dans un endroit calme, ici il y a trop de monde

- Je n'irai nulle part avec toi

- De quoi as-tu peur ? Je ne te ferais jamais de mal

- C'est peut-être de moi que j'ai peur !

- Tu ne décolères pas n'est-ce pas ?

- Oh non ! Et je crois que je n'y arriverai jamais, dis-je en m'éloignant

De nos jours : Lui :

Bon cela ne s'est pas passé comme je le voulais mais déjà elle m'a parlé et pour moi c'est une demi victoire, habituellement elle fuit sans m'adresser la parole. Même en colère elle est belle, sinon plus car ses yeux lancent des éclairs et se parsèment de paillettes d'or. Je rentre chez moi avec un sourire sur les lèvres.

De nos jours : Elle :

De l'avoir vu, j'en ai les jambes qui tremblent, il a toujours le même effet sur moi, je l'aime toujours autant et il faut avouer qu'il me manque, ses bras me manquent. Il dit vouloir m'expliquer ce qu'il s'est passé, je pourrais lui donner la chance de s'expliquer sauf que je ne veux pas connaitre la raison du pourquoi, tout ce que je regarde c'est le résultat, et il est désastreux !

Je rentre chez moi complètement perturbée.

Come Back To MeWhere stories live. Discover now