Chapitre 19

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De nos jours : lui :

Elle ne va pas recommencer... Jusqu'à maintenant elle me donnait de ses nouvelles tous les jours et voilà que ce soir je n'arrive pas à la joindre et qu'elle n'appelle pas. Que lui arrive-t-il encore ? Je suis inquiet, quelque chose me dit qu'un truc important est sur le point d'arriver mais je ne sais pas quoi et encore moins pourquoi j'ai ce sentiment. Je tourne en rond fou d'inquiétude. Je n'ai toujours pas de moyen de la joindre autrement que par téléphone, elle ne m'a toujours pas donné son adresse, nous ne pouvons pas continuer ainsi il va falloir que cela change, en attendant je me ronge les sangs.

De nos jours : Elle :

Je ne supporte plus les contractions, je suis à la limite de hurler. Si seulement j'avais une main à broyer mais non je suis seule avec ma douleur et mon angoisse. Quoi cette situation c'est bien moi qui l'ai voulu donc je ne devrais pas m'en plaindre. Entre deux douleurs, j'ai une pensée furtive pour Pierre, il doit être dans tous ses états et dois me traiter de tous les noms d'oiseaux car je le laisse sans nouvelles. On me met en position d'accouchement et les affaires sérieuses commencent, on me demande de pousser, ce que je fais mais c'est très dur puis finalement la première montre le bout de son nez, on me la pose sur le ventre tandis qu'ils vont chercher la seconde qui ne tarde pas, ça y est j'ai mes deux petits amours avec moi, je me mets à pleurer de joie et de fatigue. On me demande les prénoms que j'ai choisi et leur répond Juliette et Laurie.

- Bienvenue les filles ! dis-je alors qu'on m'emmène dans ma chambre le temps qu'ils s'occupent des derniers examens de mes enfants

Je suis fatiguée mais heureuse mais d'un bonheur qui dur peu de temps car il laisse place à la mélancolie, je pense à Pierre, il aurait été fou de voir ses filles, mon Dieu comment vais-je me sortir de ce mauvais pas ? En attendant le retour de mes filles je me mets à pleurer en silence, une infirmière passe par là et me dis que ce n'est rien, que le baby-blues beaucoup de personne y ont droit mais qu'après tout rentre dans l'ordre, j'ai envie de lui répondre d'aller voir ailleurs si j'y suis moi ma peine elle ne passera pas car l'amour de ma vie je l'ai mis hors-jeu et ne peux pas faire machine arrière ou du moins à peur de prendre le risque de le faire bien que cela serait plus honnête pour tout le monde.

On me ramène mes filles, elles dorment. Juliette a plus de cheveux que sa sœur Laurie, elles sont blondes comme moi. Elles sont magnifiques ! Tu m'as donné des enfants merveilleux mon amour pensais-je. Je vais lui téléphoner, mieux vaut tard que jamais. J'embrasse mes filles et les serre contre mon cœur, je suis tellement fière ! J'attrape mon téléphone et fais son numéro, il décroche tout de suite

- Bordel t'étais où encore ?

- Hey ça va, pas la peine de crier ! Mon portable m'avait lâché il a fallu que j'en achète un autre

- Et tu penses que je vais te croire ?

- Fais ce que tu veux dis-je un ton plus bas pour ne pas réveiller les petites

- Mouais t'as de la chance que je t'aime toi !

- Sinon ? Tu aurais fait quoi gros malin ?

- Je sais pas mais j'aurais trouvé, putain on peut pas rester ainsi faut que tu me donnes ton adresse on ne sait jamais ça peut servir

- Pour servir oui ça va te servir car te connaissant tu seras là tout le temps

- Je vois que tu me connais bien, non promis je n'en abuserais pas

- Je ne sais pas il faut que j'y réfléchisse, je te donnerai ma réponse plus tard

- Je savais que tu n'allais pas céder comme ça, tête de mule !

- C'est ce qui te plait en moi avoue

- J'aime bien ton petit cul aussi dit-il en riant

- Ah oui j'avais oublié ce détail ! dis-je en me joignant à son rire

- En tout cas je suis rassuré de t'entendre mon ange, ne me fait plus des coups pareils

- J'éviterai à l'avenir promis, je vais te laisser j'ai des courses à faire

- Ok ma belle si tu veux me rappeler après ne te gêne pas

- Ok je note bisous, bisous

- Bisous

Je raccroche la gorge serrée, elles sont merveilleuses tes filles dis-je dans le téléphone alors qu'il avait raccrocher. En fait de courses c'est nourrir les filles que je dois faire. Je donne le sein à Juliette laissant Laurie patienter ensuite je fais l'inverse puis je leur change leurs couches. Je ne les ai pas entendus pleurer une seule fois, j'espère que cela sera souvent ainsi, je ne dis pas tout le temps car je ne crois plus au père noël. Je suis fatiguée alors je ne rappelle pas Pierre et me repose afin de récupérer un peu.

Au bout de trois jours nous sommes autorisées à sortir de la maternité nous partons donc en taxi à la maison. Une fois sur place nous prenons nos marques, je mets les filles dans leur chambre pour qu'elles dorment un peu tandis que je range nos affaires puis je m'installe dans le canapé et téléphone à l'homme de ma vie mais contrairement à d'habitude je tombe sur son répondeur, cela m'étonne et me déçoit, tant pis je réessayerai plus tard.

De nos jours : Lui :

Merde mon téléphone sonne ! Je suis au volant je ne peux pas répondre, je ne pensais pas que Leslie allait me téléphoner maintenant. Je n'ai pas abandonné mon idée de voir son amie Candice pour avoir son adresse voilà pourquoi je vais dans la zone industrielle pour l'attendre à la sortie des bureaux. Je n'attends pas longtemps avant de la voir sortir, je me précipite à sa rencontre.

- Bonsoir, c'est Candice n'est-ce pas ? Je suis Pierre le mari de Leslie

- Oui bonsoir, je t'avais reconnu, que fais-tu là ?

- Je venais te voir, j'ai un service à te demander

- Aïe je m'attends à tout, c'est quoi ?

- Je voudrais connaitre l'adresse de Leslie, pour plusieurs raisons mais aucun avec de mauvaise intention

- Là tu me demandes quelque chose d'impossible, je lui ai promis de ne la donner à personne surtout à toi

- Je m'en doute mais souvent elle reste sans donner de nouvelles et je m'inquiète car s'il lui arrive quelque chose elle est seule et personne ne sera averti, je sais j'ai l'esprit mal tourné mais on ne sait jamais et je ne peux pas rester comme ça dans le doute, je l'aime trop

- Je ne doute pas de ta sincérité ni de ton amour pour elle mais je ne peux pas

- S'il te plait ! Je suis capable de me mettre à genoux devant tout le monde méfie-toi !

- Ha ha ha t'es un marrant toi ! Ecoute laisse-moi réfléchir ok ?

- Ok ! Déjà ce n'est pas un non alors je suis d'accord et je te remercie, je te laisse mon numéro de téléphone, j'attends ton appel

- Je n'y manquerai pas, ciao

- Au revoir et merci

Je remonte dans ma voiture le cœur battant la chamade, elle n'a pas dit oui mais elle n'a pas dit non c'est cool. Je prends la direction de la maison quand mon téléphone se met à sonner encore une fois.

Come Back To MeWhere stories live. Discover now