Come Back To Me

Chapitre 4

De nos jours : Elle :

Voilà, je suis arrivée à seule dans cet hôpital et je repars à deux. J'avais pris la pire décision de ma vie, stopper une vie, celle de notre enfant, alors qu'il suffit de l'aimer pour deux. Un enfant que j'ai tant voulu et espérer. Il a fallu que ce soit son cadeau d'adieu, décidément Pierre ne sait me faire que du mal, me tromper et m'engrosser alors que tout est mort entre nous. Mon Dieu comme je le hais, comme je lui en veux car il me fait prendre la plus horrible des décisions, élever seule notre enfant, un enfant sans père. Je ne sais pas si je m'en remettrai.

Je caresse mon ventre désormais plein d'amour et mon estomac se noue, mes tripes se retournent. Il n'arrête pas de m'appeler mais je ne suis pas prête à lui parler, je sais que je vais être méchante avec lui. Ou alors je tiens ma vengeance, je me rapproche de lui et lorsqu'il est bien accroché je lui balance au visage. Mais arriverais-je à ne pas morfler au passage car malgré tout je l'aime toujours ?

Je me laisse quelques jours de réflexion pour peaufiner mon plan, pour l'heure il faut que je me trouve un véhicule, le mien étant irrécupérable.

De nos jours : Lui :

Une semaine, cela fait une semaine que je n'ai plus aucune nouvelle de sa part. J'erre comme une âme en peine, je ne me rase même plus, je n'ai goût à rien, je deviens fou. Puisqu'elle ne répond pas à mes appels je vais tout faire pour la voir, j'ai besoin de savoir pourquoi ce silence.

Analepse :

Tout en la caressant doucement je la déshabille, elle tremble et je la serre contre moi. J'aime la douceur de sa peau, je mange ses lèvres et les mordille alors que ma main s'aventure vers son sexe, instinctivement elle serre les jambes, alors je deviens encore plus doux, plus patient jusqu'à ce qu'elle me fasse confiance et s'offre à moi. J'entre en elle avec une infinie douceur, elle se remet à trembler, je l'embrasse et commence de délicat va et vient, son corps se cambre et je viens au plus profond de son corps magnifique, elle se mord la lèvre quand monte en elle une jouissance extrême auquel je la rejoins dans un gémissement rauque. Je la couvre de baisers

- Je t'ai fait mal ? demandais-je inquiet

- Non pas du tout, j'ai aimé ce que tu m'as fait ressentir, dit-elle timidement

- Moi j'ai adoré, je crois que je t'aime, non j'en suis sûr

- Tu n'es pas obligé tu sais, ce n'est pas parce que... commence-t-elle

- Chut ne dit pas de bêtise ! Je t'aimais déjà avant

- Moi aussi je t'aime

Nous étions encore plus proches, et faisons l'amour le plus souvent possible. J'aime prendre possession de son corps, elle se lâche de plus en plus.

De nos jours : Elle :

Je suis à présent prête à l'affronter, j'ai tellement de colère en moi que je sais que j'y arriverai. Je prends mon téléphone et compose son numéro.

- Allo Pierre ? C'est moi

- Putain t'étais où je devenais fou de ne pas avoir de tes nouvelles !

- J'avais besoin de réfléchir

- Réfléchir à quoi ?

- A nous, je suis prête à essayer

- Sérieux ? Tu reviens à la maison ?

- Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que j'étais prête à essayer de recoller les morceaux, donc nous voir plus souvent pour nous donner une chance

- Tu ne pouvais pas me rendre plus heureux ! Je t'aime tellement

- Je le sais mais... il y a toujours le mais... tu veux qu'on se voit ce soir ?

- Oh oui bien sûr que je le veux ! Chez moi ?

- Non en terrain neutre pour le moment, disons au restaurant ?

- Ça marche pour moi, je passe te chercher ?

- Non je viendrais moi en bas de chez toi

- Chez nous, rectifiais-je

- A ce soir, dix-neuf heures

- A ce soir mon amour

Comme c'est dur de rester neutre quand la tempête fait rage au fond de soi. Cela va être dur d'être face à lui, lui que j'aime plus que tout. Je veux être resplendissante pour qu'il réalise ce qu'il a perdu.

De nos jours : Lui :

Enfin ! Enfin j'ai des nouvelles de sa part, je n'y croyais plus. Et en plus de bonnes nouvelles, elle veut me revoir, elle veut essayer de recoller les morceaux, comme j'aimerai qu'on y arrive et qu'on recommence à vivre comme avant. Non pas comme avant, mieux qu'avant.

Il faut que je reprenne forme humaine, je vais dans la salle de bain et je prends une douche et surtout je taille ma barbe. Enfin me voilà moi-même me dis-je en me regardant dans le miroir. Je m'habille avec un jeans et une chemise blanche et met un peu de parfum, me voilà prêt. Je descends la rejoindre.

De nos jours : Elle :

Je veux être à mon avantage ce soir, je veux qu'il n'ait d'yeux que pour moi alors je choisis une jupe crayon en cuir avec un chemisier blanc, je brosse mes longs cheveux et me maquille légèrement, je m'enveloppe d'une brume de parfum et me voilà prête. Je pars direction chez lui pour le retrouver.

Analepse :

Nous sommes de plus en plus proche, de plus en plus complices. Et lorsque arrive les grandes vacances j'ai la trouille qu'elle m'oublie en partant pour l'Espagne avec ses parents mais dès son retour la première chose qu'elle fait c'est venir taper chez moi, pour mon plus grand bonheur.

La nouvelle année est plus compliquée, elle est en première et moi je suis en BTS. Deux établissements différents, nous nous voyons moins souvent ce qui rend les choses beaucoup plus intenses quand nous nous retrouvons.

Je l'aime toujours un peu plus, elle se transforme en une très belle jeune femme sans qu'elle en ait conscience. J'aime la couvrir de compliments et la faire rougir, cela me fait rire. Le seul qui ne rit pas c'est mon pote Jessy, je ne sais pas ce qu'il a contre elle mais le courant ne passe pas entre eux.

De nos jours : Lui :

Lorsque j'arrive en bas de mon immeuble je suis saisi par sa beauté. Elle se retourne et me voit puis me sourit. Je n'en reviens pas, elle a quelque chose de changé sans que je puisse dire quoi. Elle a l'air plus sereine, est-ce que nos retrouvailles sont en bonne voie ? Je l'espère du fond de mon cœur. Je m'approche d'elle, glisse une main dans son dos et l'embrasse sur la joue.

- Tu es splendide

- Je te remercie, tu n'es pas en reste

- As-tu une préférence pour le resto ?

- Non, je te fais confiance