« Ange de ma haine, je croyais en ta lumière déchue »
La Lune saura nous éveiller dans une vérité ignorée de toute notre âme. Il y a toi, il y a moi et il y a nous dans une haine incomprise depuis toujours.
Anne aurait pu être comme les autres fille...
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— Maman, viens jouer avec moi, riais-je.
Ma mère était une splendide femme aux cheveux d'un magnifique blond blé. Elle me souriait alors que je courrais dans l'herbe verte de la plaine. Mon père nous rejoignit rapidement, heureux lui aussi.
— Regardez ce que je sais faire maintenant, leur présentais-je.
Je levais les mains vers le ciel :
Ciel aux milles merveilles
J'en appelle à ton éveil.
Alors un orage commença à se former au-dessus de nos têtes et ma mère m'applaudit.
— Tu tiens forcément de ta mère, me félicitait-elle.
Mon père enroula son bras autour de la taille de ma mère.
— Mais pour ce qui est du combat, j'espère qu'elle n'est pas aussi violente que toi, ma petite Valkyrie.
— Je ne suis pas violente, déclara-t-elle en assénant un coup de coude dans l'estomac de mon père. Je suis une femme douce et délicate.
Celui-ci s'écroula à genoux en riant. Ma mère me tendit les bras alors qu'un éclair apparaissait dans le ciel. Je courus vers elle en riant aux éclats. Mes parents et moi formions une famille heureuse. Et rien n'aurait pu détruire ce bonheur.
— Cynan, qu'as-tu ? s'inquiéta ma mère.
Mon père se tourna vers elle, le visage grave.
— Il est là, déclara-t-il.
— Adalbert nous a retrouvés ? Impossible.
Mes parents me regardèrent et ma mère me serra dans ses bras.
— Jamais il ne l'aura. Qu'importe qu'elle soit notre vraie fille ou non, je la protègerais. Je comprendrais que tu veuilles fuir Cynan.
— Pas sans toi Branwen. Elle n'est pas notre fille de sang mais nous sommes une famille.
***
Lucien en avait plus qu'assez de toutes ces histoires. Quand allait-il enfin cesser ?
Ouvrant un nouveau collie qu'il avait reçu ce matin, il plongea sa main dans les nouvelles photos. Adalbert et Anne, ensembles, jouaient de la musique.
Lucien recevait ce genre de courrier tous les jours. Adalbert tentait de le déstabiliser, il s'en rendait bien compte. Mais le problème était que cela commençait à réussir. Il ne pouvait s'empêcher de jalouser ce loup garou qui semblait avoir passé autant de temps avec sa Fiancée. Un temps qu'il était stupide d'envier. Ce loup avait traumatisé sa Fiancé, rien d'autre.
