Chapitre 19 : Une Aide Divine

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*KiaRa : Il reste de la pizza dans le frigo si tu as faim ! J'y vais ! À ce soir !

Il était 8h00 et Kiara venait de crier dans les escaliers avant de partir en cours. Je me levais rapidement, attrapa deux trois fringues dans la pile de son armoire et fonça dans la salle de bain. Aujourd'hui, je devais me rendre chez moi. Il fallait que je récupère quelques fringues et je pense que la maison aura besoin de ménage. Bien sûre je n'avais rien dit de mes projets à KiaRa je devrais donc être revenue ici avant elle. Pourquoi ne rien lui dire ? Tout simplement parce que je n'ai pas envie qu'elle me pose trois tonnes de questions ou pire qu'elle me fixe durant des heures pour savoir si ça va. Je déteste qu'elle fasse ça mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir vu que je ne suis pas hyper communicative ces derniers temps.

Une fois présentable, et après avoir récupéré la clé dans le coffre à bijoux, je sortis enfin de cette maison. Autant vous dire que se promener dans Séoul après avoir passé 9 mois dans un hôpital suivi de trois jours dans une chambre, c'est assez brutal comme retour à la réalité. Ce qui m'agressa le plus fût le bruit. Dans mes souvenirs Séoul n'était pas une ville aussi bruyante mais je ne m'en rendais sans doute plus compte vu que je l'a côtoyais quotidiennement. Heureusement, j'avais pensé à prendre mes oreillettes. D'ailleurs, je n'avais pas écouter de musique non plus depuis mon réveil... sauf la fois où KiaRa regardait cette émission musicale. En parlant de ça, je me demande comment va Jin ? On a tellement parlé du fait que l'agresseuse soit potentiellement son ex que personne ne c'est réellement soucié de son état de santé. Moi je m'en tape que ce soit son ex. Dans tout les cas c'est une cinglée. Ah je suis déjà arrivée. J'ai faillis louper mon arrêt. Dans le métro j'ai souvent tendance à me laisser partir dans mes rêveries. Ça m'aie arrivée plus d'une fois d'en oublier de descendre à mon arrêt.

Je m'engouffrais de plus en plus dans les petites rues éloignées du centre ville jusqu'à enfin arriver devant ma petite maison blanche qui dénotait franchement avec les autres. Déjà par sa taille mais aussi par son style européen. C'est sans doute pour ça que mon père aimait cette maison. Il était un peu du genre décalé...

Je poussais le petit portail et resta immobile devant la porte. Je fermais les yeux afin de calmer les battements de mon cœur et essaya de me persuader que tout irait bien. En vérité, j'étais totalement terrifiée. Terrifiée à l'idée de voir cette maison vide et surtout, de refaire une crise comme au cimetière. Je pensais vraiment à mourir ce jour-là. Depuis, je me suis jurée de me battre et, même si pour le moment je n'avance pas, je reste quand même debout. Le problème c'est que je reste fragile et un moindre événement pourrait de nouveau renverser la situation.

*SukHee : Allez... Tout va bien. Tu vas juste entrer, faire du ménage et récupérer quelques fringues. Tu as été capable de te relever après avoir vu leur tombe, tu surmonteras cette maison vide...

Je soufflais, mis la clé dans la serrure, la tourna et enfin ouvris la porte de chez moi. Rien n'avait changer et tout était exactement à la même place que quand je l'avais quitté. La poussière avait envahi les meubles et il y avait une légère petite odeur de renfermé mais, à part ça, tout était comme d'habitude. Je commençais à marcher dans la pièce principale en regardant chaque objet autour de moi, comme-ci je me trouvais dans un musée. Je finis par me ressaisir. Je déposais mes affaires sur le canapé et commença un grand ménage ce qui m'empêcha de penser.

Une fois le ménage terminé, se fût le moment que je redoutais le plus. Il était temps de prendre des affaires dans ma chambre, ce qui m'obligeais à passer devant celle de ma petite sœur et celle de mes parents. Heureusement, celle de mes parents était fermée et je passais devant en regardant mes pieds ressentant juste un petit pincement au cœur. Je finis néanmoins par relever la tête et me retrouva dans la chambre de ma sœur sans que je ne contrôle vraiment mes pas. Je m'assis sur son lit et attrapa son ours en peluche qui était resté sur l'oreiller. Je le serrais contre moi tout en humant son odeur et finis par m'allonger dans son lit laissant quelques larmes glisser le long de mes joues sans bruit.

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