De l'autre côté du Miroir (fanfiction Pokemon) [terminé]

Chapitre 26 : Le soldat de flamme

Le ton que le sage emploie me fatigue déjà mentalement, et Nido cache un bâillement discret. Il nous invite à rentrer. La pièce sent le renfermé, malgré une grande fenêtre ouverte, et les livres sentent le vieux papier. La poussière est en suspension, et peine à tomber à terre. Nido demande :
    « Si vous savez pourquoi nous sommes là, Sage Ramoloss, vous devez connaître des informations supplémentaires sur cette prophétie ? »

Il y a un moment de silence, où Ramoloss ne fais plus rien, et se fige. Mais selon le visage tout aussi inexpressif du Chevalier, cette situation est supposé être normale. Et puis, au bout de.un moment :
    « Non.....je......n'ai pas.....d'autre information.......pour vous.
    - Désolé de vous avoir dérangé alors, et je vous laisse à vos papiers. »

Nido se retourne, je l'imite, déçu de ne pas en savoir plus, quand soudain :
    « Mais je.....dois......vous donner un.....conseil : S'il vous......donne l'envie de......faire une......requête aux Dieux,.....ils ne se......manifestent.......que les......nuits de.......pleine lune.
    - Comment savez-vous cela ? »

Il se fige à nouveau, et Nido ne s'attarde pas plus :
    « Oubliez ce que je viens de dire. Je vous laisse, bonne journée Sage. »

Il s'éclipse rapidement, et je le suis encore.
    « Je déteste venir le voir. Cela fait trois fois que je viens l'écouter, et à chaque fois que j'en sors, je vois le monde en accéléré. Mais je dois quand même lui accorder cela : ces conseils et ses souvenirs sont pertinents et utiles. »

Nous trouvons la sortie, et Nido me lance :
    « Nous partirons, quand tu seras prêt. Et pour le moment, tu progresses, mais tu ne pourrais pas tenir une seconde face à une embuscade de voleurs armés jusqu'au croc. Voilà ton objectif : manier une épée correctement.
    - D'accord, j'accepte, dépité. Les pleines lunes, ce n'est pas cela qui manquent.
     - Entraînes-toi ardemment, le bout du chemin n'est pas loin. »

Il me laisse à l'entrée du terrain d'entraînement. Même si le faite d'attendre me chagrine, savoir qu'il y a encore un espoir me redonne de l'énergie, et je continue à m'entrainer ardemment, comme le veux le Chevalier. Le soir, je retrouve Salemeche. Elle essaye de rassurer l'autre Salameche, qui s'est fait mal aux pattes inférieurs, au pieds pour des humains.
    « Il court de partout, et voilà, s'exclame ma dulcinée. »

La plaie est ridicule, mais assez pour faire pleurer un petit ange. Alors je le regarde, et je lui dit :
    « Alors comme cela, on s'est mal à ses papattes. Je vais arranger cela. Ma bouche est magique, elle fait disparaître les bobos, regardes ! »

Je lui prend le pied coupable, tandis que Salameche le tenait encore dans ses bras d'Humanimal. Je le rentre dans la bouche, et dans une mécanique de succion tranquille et de mouvements ridicules, je le fais sourire.
    « Il y en a encore, il faut que je le refasse. »

Cette fois, les pleurnicheries laissent place à des rires.
    « Regardes, ton autre papatte est jalouse, il faut y remédier :

Et je refais la même chose, à l'autre patte. Salameche se tort de rire, en lançant des petits cris mignons. Je m'arrêtes, et je laisse faire mon amie pour le reste. La conséquence de tout cela est que j'ai de la terre et de la crasse dans la bouche. Je me rince cette dernière avec de l'eau d'un sceau, et je recrache le tout dehors.
    « Merci, tu réussis avec les enfants finalement.
    - Je dois avoir un système dans ma tête qui me dicte tout ce que doit faire en tant que père, je lui réponds en lui montrant mon crâne. »

Je lui raconte ensuite les informations d'aujourd'hui. Elle écoute attentivement, et me demande :
    « Tu voudrais repartir dans ton monde je présume ?
    - Je me sens comme un intrus ici, quelque chose d'illogique, un problème. Je suis un humain dans un monde de Pokemon. Je ne trouve pas ma place ici. Le problème, c'est que j'ai plus de chose à perdre ici. Je te perdrais, comme je perdrais notre fils, et comme je perdrais tout ceux qui compte sur moi. Mais je ne peux rester ici, je me sens comme une goutte d'huile sur de l'eau. Une goutte est insignifiante, mais même une goutte ne s'associe pas avec l'eau, et reste à la surface.
    - Et si tu n'étais pas un intrus ? Si tout cela était préparé par les Dieux pour punir Typhlosion ?
    - C'est pour cela qu'il faut que j'aille là-bas. J'ai besoin de savoir mon but dans ce monde, pourquoi moi ? Pourquoi ici ?
    - Les choses ne sont pas forcément si compliqué. »