Je me rapproche d'eux, mon corps léché par les flammes, comme sortis des enfers. Ils ne comprennent pas ce mystérieux pouvoir, et reculent.
« Pitié, messire, nous vous implorons, faites preuve de clémence.
- Répondez-moi, qui est vraiment votre chef, continue Nido. »Tous se regardent, ne sachant pas s'ils doivent dire la vérité, ou s'ils doivent garder le silence. Mais enfin, l'Humanimal jaune se lève et déclare :
« Je suis Voltali, et je suis leur chef. Moi seul est coupable, laissez-leurs la vie, et je vous donnerai la mienne.
- Marché conclu, chef de bandits. »À ses mots, Nido lève son glaive, et commence à la descendre, quand je m'interpose avec la mienne juste à temps :
« Il doit y avoir une autre punition que la mort.
- Typhlosion, ne soit pas pleutre devant la mort. Si tu dois rejoindre un jour mes forces de Police, tu devras verser du sang.
- Trop de sang versé pour si peu de chose. Je veux juste lui donner une seconde chance.
- Nous n'avons pas le temps de les emmener avec nous ! Soit nous les laissons repartir, soit nous les tuons. Le chef est d'accord pour se sacrifier au nom de ses hommes. »Je me retourne vers Voltali, et lui demande :
« Chef Voltali, ton geste est noble de te sacrifier à la place de tes hommes. Que représentent-t'ils pour toi ?
- Ce sont des gars fantastiques, que j'ai côtoyé une bonne partie de ma misérable vie. Je donne bien volontiers ma vie, pour éviter que vous preniez la leurs. »
Je prend mon épée, et d'un coup sec, je lui tranche la main droite. Il hurle de douleur, devant des spectateurs surpris de ce geste.
« Je t'ai coupé la mains droite, car tu nous a attaqué avec cette main, c'est avec elle que tu as fauté. Si tu veux te battre pour tes compagnons et ta vie, répands le bien autour de toi, et suis les lois de ce pays. Si nous nous retrouvons dans des circonstances similaires, je te jures par Arceus et tous ces enfants que ta tête volera dans les airs, comme l'a promit le chevalier. Maintenant, va te faire soigner cela auprès de notre médecin Massko, avant que la gangrène te guette. »Je me retourne, détournant le regard de la chair de sa patte par terre, et je croise les yeux interrogatif, mais pas déçu, ni de colère, de Nido.
« Et ne penses pas que je suis pour les châtiments corporels. Je l'ai fait pour te prouver que tu peux avoir confiance en moi, c'est tout. »Nous prenons le temps de les soigner, avec Nido sur ces gardes. Mais personne ne se révoltent, ils sont dans le regret, et repartent, laissant une charrette à l'abandon. Nous trouvons quelques nourritures, mais rien de plus. Nous voyons un peu plus loin le cadavre du marchand. Sa tunique est immaculé de sang, jaillit de sa tête. C'est un joli tir de Mustébouée, mais je regrette qu'on en ai arrivé là. Je ne sais même pas s'il était complice, ou un simple otage. Nous l'enterrons, pour éviter d'attirer les charognards.
Le soir, nous nous retrouvons autour du feu. Je reste silencieux, les événements m'ont bouleversés. Je voulais vraiment éviter d'en arriver là, mais je n'avais pas le choix.
« Je ne suis pas de ton avis, m'annonce Nido. »Nous nous retournons tous pour savoir la suite de ses propos.
« Mais ce que tu as fais est courageux, et même si ton geste ne va servir à rien, il est honorable. Et si tu te demandes si tu as fait le bon choix, je dirais non, mais peut-être que l'avenir me prouvera le contraire, comme le faite que Typhlosion n'est pas Typhlosion. Ne te tourmentes pas pour autant pour cette punition.
- Mais la prochaine fois, s'il te plait, préviens-moi, tu m'as effrayé, me signale Massko. »Nous rigolons de ce faite, et je discute un peu. Mais je ne suis pas trop loquace, je déprime de savoir que j'ai coupé la main de quelqu'un pour lui sauver la tête, et qu'il y a sans-doute un mort pour rien. Je regarde la lune, qui sort de sa noirceur, et qui s'approche de sa phase pleine. Je dois me remobiliser, dans quelques jours, des choses plus importantes m'attendent....
Au bout de deux jours, nous arrivons enfin devant la montagne. Une auberge se trouve au pied du seul accès pour aller au temple. Nous devrons laisser les chevaux ici, l'ascension n'est possible qu'a pied. Nous nous posons là, et nous dégusterons ce soir un vrai repas pour la premier fois depuis des jours. C'est un rôti de porc mijotées dans son jus, et arrosé régulièrement. Il est cuit au feu de bois, et tout le tour est caramélisé par la sauce. Juste par cette odeur divine, ma salive est en surproduction, mon estomac crie au scandale, et le fait savoir par de violents gargouillis.
« En voilà un qui a déjà faim, s'exclame Nido. J'espère au moins que tu mangeais à ta faim dans ton monde.
- Oui, je mangeais à ma faim, mais ma nourriture n'avait pas de goût, la nourriture que tu me donnais en prison était mille fois meilleurs que je mangeai.
- Cette mixture immonde ? Tu dois avoir perdu le goût, mon jeune apprenti. »

YOU ARE READING
De l'autre côté du Miroir (fanfiction Pokemon) [terminé]
FanfictionYves Grange travaille dans un Mac Donald de la ville en zone industrielle. Il ne fais pas trop de vague, et supporte comme il peut ses collègues et ses clients. Il rentre tous les soirs chez lui dans son appartement coincé dans un immeuble de banlie...