Je ne me suis jamais battu. Je n'ai jamais tué personne et je n'en ai pas vraiment envie. J'ai grandi avec des inconnus pendant 3 ans, puis ils sont morts, je ne sais pourquoi, mais ce dont je suis sûr c'est que de nos jours, on ne peut compter sur PERSONNE. Si... sur Sparky... il m'est fidèle. Je l'ai trouvé quand il avait à peine 1 mois, dans les poubelles du Caire. c'est peu commun de trouver un berger allemand dans cette région, peut être a-t-il perdu son maître... Peu importe. Nous sommes un jeudi je crois bien, ou un vendredi. Je ne saurais vous dire le jour précis mais nous devons être proche de 2160, quelque chose comme ça, et aujourd'hui, je devais me rendre le plus vite possible vers le camp Ca6. J'y aurais trouver des vivres, des soins et du repos. Le problème, c'est le Nil. Cela faisait déjà 4 heures que je marchait vers le pont Qasr al-Nil et je ne sais même pas si on peut encore le traverser. Seulement voila; un groupe d'hommes armés et cagoulés m'ont interpelés et menacé de mort si je ne leur donnais pas des médicaments. Mais comment pourrais-je avoir des médicaments ? C'était justement mon objectif ! Alors j'ai fuis. Le plus vite possible, je n'ai pas réfléchi à la direction que je prenais, tant que je m'éloignais d'eux. J'en pleurais tellement j'avais peur et j'ai dû entendre des coups de feu au passage mais il ne me semble pas avoir été touché. Je crois bien que je les ai entendus hurler aussi dans une langue incompréhensibles mais la façon dont ils le criaient m'évoquait des injures. Quand j'ai aperçu une porte entre ouverte, je m'y suis directement faufilé sans trop faire attention au traces rouges sur les murs et le carrelage blanc. Le sifflement des balles dans l'air avaient cessé mais peu importe.
Je gravissais les marches le plus vite possible. Je me suis alors arrêté vers le 25ème pour souffler un peu et c'est actuellement ma position. Il m'a semblé entendre des pas qui gravissaient les marches tout à l'heure, un peu plus haut. Le spectacle qui s'offre à mes yeux est vraiment surprenant : il y a des trous dans les murs et une sorte de cratère encore fumant dans le sol. Tout est noirci et je peux en déduire que ça devait être des explosions, il n'y a pas moins d'une heure. Je suis déjà bien trop fatigué pour réfléchir et je ne veux plus penser à comment j'en suis arrivé là. Ces enfoirés de cagoulés ne doivent pas être plus de 10 mais je suis sans défense et fatigué. Je me demande alors avec horreur et dans un abominable sursaut :
Où est Sparky ???? merde ! j'ai dû le laisser quelques étages plus bas. Je descends quelques marches... j'entends des pas... un avertissement qui me dit de remonter et non pas descendre. Je me retourne alors de la manière la plus discrète qui soit, gravis les marches une à une sur la pointe de mes pieds sales et ne pense qu'à une chose : accélérer. Je me rends vite compte que je vais atteindre le toit et je me retrouverai alors bloqué. Quelques secondes plus tard, j'arrive au dernier étage, le 29ème étage, c'est alors que je me rends compte qu'un carnage s'est produit ici. Il y a des cadavres... partout... Et du sang, beaucoup de sang. Je dois compter environ une bonne douzaine de macchabées, la gorge ouverte, des membres éparpillés. Certains sont cagoulés comme ceux que j'ai rencontré dernièrement et l'un est écrasé sous une poutre. Il est bien plus gros et doit faire presque deux mètres. D'autres n'ont que des vêtements de civils. Ils sont...morts. Je fond en larmes tout en m'agenouillant par terre.
C'est trop ! J'en ai assez de la violence, de ce monde sans pitié, sans loi. Moi qui ai passé mon temps à m'éloigner des autres et qui n'ai jamais réalisé l'horreur qui régnait autour de moi.
Je m'empare vite d'une machette à côté d'un cagoulé mort en me disant qu'au moins je ne serais plus sans défense. Des gens se rapprochent et leurs pas sont de plus en plus assourdissants. Je me précipite vers la salle de bain et me réfugie dans une baignoire noircie et remplie de toiles d'araignées. J'en ai horreur mais je m'en fous bizarrement. Ma vie est plus importante après tout. Je n'ai pas été assez malin et j'ai oublié de rester éveillé.
Une sensation froide, violente, humide et désagréable m'a aspergé et tiré de mon sommeil profond.
Quelle surprise ! je reconnais ces maudits cagoulé dont l'un tenant une carafe d'eau vide au dessus de ma figure." Écoute, dit le plus imposant des trois, on va discuter toi et moi. Ton chien, il va crever si tu ne nous aide pas à éliminer le fou furieux caché sur le toit de cet immeuble . Si tu accomplis ta mission, on te laisse la vie sauve ! " faire un pacte avec le diable ou bien mourir et pourrir en enfer.
J'accepte finalement car je ne suis qu'un lâche ayant peur qu'on tue son SEUL ami. De toute façon ça fera un taré de moins dans ce monde ! Armé de ma machette, je prends sur moi et monte les dernières marches du building pour enfin arriver à la porte finale, la "sortie". Je commence à pousser la porte avec difficulté. Quelque chose semble la bloquer de l'extérieur. En poussant un peu plus fort, je parviens à m'éjecter dehors et m'étale comme un vieux sac sur le sol bétonné. Je me relève lentement et me retrouve nez à nez avec un homme me braquant son arme entre les deux yeux et un peu plus loin derrière lui, une pauvre fille est allongée sur le sol. L'homme n'a pas l'air fou, loin de là, mais je reconnais une grande frayeur dans son regard. Et là, j'étends un léger sourire incontrôlé en me remémorant ma mission.
"Bonjour Monsieur !"
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Que va-t-il faire ?
Tuer cet inconnu et cette fille pour sauver Sparky?
Ou tenter de les sauver ... au risque de tout perdre ?
Y compris sa vie ?
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Heroes At War Demons Not So Far
Science FictionLa guerre a éclaté il y a une dizaine d'années. Je suis né 10 ans avant celle-ci, jour pour jour, le 13 Juillet 2147. Je m'appelle Hadrian Treon. Je suis un survivant. La Terre a perdu 2 milliards d'habitants, et ce chiffre ne cesse de diminuer...