Partie 3

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Il était grand, un peu gauche peut être, pas belliqueux pour un sou, bien que si il l'avait voulu il aurait pu sans aucun doute nous briser le dos à Demjon ou à moi. Des boucles blondes lui tombaient sur les yeux. Il ne semblait pas savoir ce qu'il devait faire.

Son regard s'agrandit alors que Dem posa un doigt sur sa bouche lui demandant le silence. Il fit alors un mouvement de recul sans pour autant quitter la mezzanine. Il me regardât droit dans les yeux. j'étais pétrifiée, j'avais peur,  je ne savais pas ce qu'il se passait. A tout les coups,  allait partir et prévenir les autres villageois!

Il se mit à parler, que disait-il? Je ne connaissais pas cette langue, elle ne ressemblait à rien de je que j'avais entendu au cours de mes voyages, sa voix était grave mais douce et je remarquais une certaine touche de curiosité mêlée d'inquiétude dans son regard. J'imaginais aisément que nous devions avoir l'air étrange avec nos guenille pleine de boue et de farine , notre teint sombre et nos yeux en broussaille pour un sédentaire... Soudain je tournais la tête vers Dem qui avait ouvert la bouche.  j'ignorais qu'il parlait cette langue, il semblait buter sur les mots mais à l'évidence réussit à se faire comprendre par le jeune homme dont le visage se détendit un peu, j'ignorais ce qu'il lui dit mais je le trouvais le garçon un peu trop naïf pour son propre bien. Il n'approchât de nous. Demjon ajoutât quelque chose, faisant rouler sa langue sur des R profonds.

Le jeune homme s'approchât encore vers moi cette fois, il s'accroupit. que faisait-il? Il attrapa mon pied. Je hurlais alors. Par réflexe  je retirais ma jambe violemment, il me faisait mal et je n'avais pas l'habitude que quelqu'un d'autre me touchât, à part Demjon  et encore uniquement quand  j'étais blessée.

Je relevais la tête, il me regardât l'air surpris, ses yeux bruns agrandis comme des œufs de caille. J'étais confuse, je ne voulais pas lui faire peur, il était évident qu'il ne me voulait pas de mal. Il se tourna vers Demjon pour lui dire quelque chose à quoi mon père acquiesça. Je n'eu pas le temps de demander quoi que ce soit que je me retrouvais dans les airs et posée sur l'épaule du garçon aussi surement que si j'étais un sac de farine. Mes tibias s'entrechoquèrent mais je me retins de crier cette fois. Dem se leva, et je lui lançais un regard apeurée ainsi perchée sur l'épaule du géant.

- Tu n'as rien à craindre, je crois qu'il veut nous aider.

Nous aider? Bah voyons! Il me maintenait à l'équilibre d'une seule main, j'éprouvais de la gêne lorsqu'il m'attrapa par les cuisses pour me retenir.

-Dem!

Nous descendîmes alors l'échelle suivis par mon père de substitution, l'avoir auprès de moi me rassura un peu, avec Dem auprès de moi, il n'oserait sans doute pas me faire de mal.Le soleil était encore rouge dans le ciel , il m'éblouit, et les rayons qui se  reflétaient dans les boucles de mon kidnappeur, avait de jolies nuances rose orangées. Je me laissais porter, trop engourdie pour protester encore. Il sillonnait entre les rues de la ville, le sol était encore boueux de la veille et moi je priais pour qu'il ne glisse pas. Demjon, le regard neutre suivait en silence.

Nous arrivâmes bientôt devant une petite maison de bois et de pierres. Il toqua à la porte.


La HordeWhere stories live. Discover now