Qui est meilleur que qui?

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Chapitre 18

Après avoir mangé, Zika essaie de m’apprendre le maniement de son épée. Ma performance ne vaut pas grand-chose. Je suis plutôt mauvaise. Je crois que j’ai plus de chance de blesser quelqu’un avec mon petit poignard qu’avec sa grande arme. Néanmoins, ça nous change les idées. J’y prends même un certain plaisir. Mon coéquipier ferait un bon professeur si je n’étais pas si mauvaise élève. Après un essai tout à fait maladroit de me tenir sur un pied pour pratiquer mon équilibre, je tombe sur les fesses. Zika et moi pouffons simultanément de rire. C’est tellement rare de pouvoir rire de quelque chose que nous nous n’en privons pas. Nous faisons, cependant attention pour ne pas être trop fort et ainsi attirer des indésirables.

-En passant, lorsque tu disais d’avoir de la chance de m’avoir comme allié, je crois que tu as tord, me dis soudainement mon compagnon.

Je le regarde sans comprendre. De quoi parle-t-il?      

-Je crois que c’est moi qui a de la chance de t’avoir, me dit-il.

Ok, là je suis vraiment perdue. C’est quoi cette histoire? Ce n’est pas vrai ce qu’il me dit.

-Sans toi, je serais sûrement déjà mort à l’heure qu’il est, me dit-il.

Je le regarde perplexe.

-Ce n’est pas vrai, c’est plutôt moi qui serait morte. Les carrières m’auraient déjà tué, je lui dis.

-Non, tu serais cacher et entrain de survivre comme nous le faisons présentement, me réplique-t-il.

C’est probablement vrai, mais je ne vois pas comment en me cachant je serais avancée.

-C’est grâce à toi que nous avons de la nourriture, tente-t-il de me convaincre.

-Tu en a rapporté dans ton sac, ainsi que des armes et le matériels de nos pièges je te signale, je lui rappelle.

-Je ne parle pas de ça. Je veux dire que grâce à tes collets, nous avons deux écureuils. De plus, reprit-il avant que je n’ai pu répliquer, c’est toi qui ait trouvé la source d’eau.

-Tu l’aurais trouvé sans mon aide, ti continuais deux cents mètre plus loin et tu tombais dessus, je le contredit.

-Peut-être mais c’est toi qui ait pris les plantes, bien que Finnick nous ait fait un cour, je n’ai rien retenu et j’aurais sûrement pu m’empoissonner si tu ne m’avais pas surveillé.

-Tu les aurais reconnu, j’en suis sûre, je réplique.

-C’est toi aussi qui a fait les nœuds pour les pièges, me répond-il toujours pour me convaincre.

-T’aurais fini par y arriver, tu les as réussi dans le centre d’entrainement, je lui rappelle.

-Foutu tête dure, souffle Zika entre ses dents.

Il soupire pendant que je pouffe. Je vois bien qu’il est découragé Ce n’est pas que je suis un tantinet amusé par la tournure de la conversation. C’est lui qui l’a parti de toute façon, autant en profiter.

-Bon arrête de répliquer, tout ce que je veux te faire comprendre c’est que grâce à toi, nous arrivons à survivre plus aisément que si j’étais seul, finit-il par lâcher.

-Très bien, alors, grâce à toi nous avons survécu à nos ennemis. Tu m’as protégé et nous avons des armes et des pièges un peu partout. On se complète bien finalement, je réplique en souriant.

Zika lève les yeux au ciel visiblement exaspéré. Je pouffe une nouvelle fois de rire et je suis bientôt rejoins par mon coéquipier. Notre argumentation n’a absolument rien donné, mais tant pis, c’était drôle. Je soupire après un moment. Peut-être qu’il a raison. Peut-être que c’est grâce à moi que nous sommes bien installé en ce moment. En tout cas, je préfère penser ça plutôt que je croire que je ne fais rien et que je suis un poids mort. Si Zika a raison j’ai peut-être une chance de m’en sortir. Dans les années antérieurs, il y a eu des vainqueurs qui ont gagné parce qu’ils s’étaient cachés et qu’ils s’étaient arrangés pour survivre.

-Je pense que la noirceur va bientôt tomber. T’es toujours d’accord pour y aller?, me demande mon allié en ayant repris son sérieux.

J’hoche la tête en signe affirmatif. Je me prépare mentalement à notre escalade. J’espère que les carrières seront parties. Je ne veux pas les avoirs dans les pattes pendant notre ascension. J’ai déjà de la difficulté à trouver des côtés positifs à savoir ce qu’il y a derrière le mur, je n’ai pas besoin d’eux en plus.

Les Hunger Games d'Annie CrestaWhere stories live. Discover now