Les Hunger Games d'Annie Cresta

Snow

Chapitre 48

Annie P.D.V.

Je regarde le soleil haut dans le ciel. Le bruit des vagues me réveille tranquillement. J'attends patiemment Finnick qui m'a dit qu'il viendrait avec Mags. Celui-ci est arrivé hier, tard dans la soirée, si bien que je ne l'ai vu que brièvement. Je soupire. J'arrête de fixer l'horizon pour reporter mon attention sur mon bracelet avec des coquillages que j'ai percé. Je veux le donner à la cousine de Tarie qui aura cinq ans dans deux jours. Elle est gentille et tellement adorable. C'est ma meilleure amie qui m'a donnée l'idée. Elle a décidé de lui créer un petit livre pour lui montrer comment se coiffer. C'est ce qu'elle fait de mieux.

Soudain, j'entends des pas venir du sentier. Je souris. Ils sont enfin arrivés. Je me tourne vers mes deux mentors. Mon sourire s'estompe aussitôt. Trois pacificateurs se trouvent parmi les arbres. Qu'est-ce qu'ils font là? Comment connaissent-ils cet endroit? Que me veulent-ils? Je sens une boule se former dans mon estomac. Je me lève au moment où ils arrivent à ma hauteur.

-Suivez-nous!, me dit l'un d'eux d'une voix sec et froide.

Je n'ai pas le temps de faire un geste que celui à ma droite me prend le bras pour me forcer à avancer. J'échappe mon ouvrage dans le sable et ne peux même pas enfiler mes sandales. Mille et une question me fusent dans la tête. Mon inquiétude grandit en moi à mesure que nous avançons dans le sentier pour retourner au village des vainqueurs. La terre sous mes pieds me fait mal, mais ce n'est rien à comparer à ce qui peut m'arriver et à la peur qui grandit en moi. Mon coeur bat la chamade. Que quelqu'un vienne m'aider! Où est Finnick? J'ai besoin de lui! Viens me sauver je t'en pris! Je sens l'eau me monter aux yeux. Nous arrivons vers les maisons. Je vois tout de suite des pacificateurs posté comme des piquets avec leur fusil devant la mienne. La panique monte en moi. On m'entraine à l'intérieur et me fait monter à l'étage.

On me lâche devant la porte de ma chambre. Je sais qu'il faut que j'entre, mais j'appréhende ce que je vais y trouver. Après quelques secondes d'hésitation, on me pousse pour que j'entre. Un homme aux cheveux blancs se tient dos à moi, devant ma fenêtre donnant sur la chambre de Finnick. Je reconnais immédiatement le président Snow. Qu'est-ce qu'il fait chez moi?

-Tout semble si paisible par ici. Le soleil brille et il fait beau. Certains disent que c'est le paradis sur notre terre, commence-t-il clairement.

Je ne réponds rien. Le président se tourne vers moi et me souris. Je me met à jouer avec mes doigts à cause du stress.

-Trêve de bavarderie, je suppose que vous vous demandez ce que je fais ici. J'ai fait tout ce voyage pour savoir comment vous alliez, me dit-il.

Je suis un peu prise au dépourvue. Je ne suis pas sûre de tout bien comprendre. Il ne peut pas avoir fait tout ce chemin que pour savoir comment je vais. C'est impossible! Il cache quelque chose de plus grand. Je ne veux plus rien à voir avec le Capitole. Sans eux, rien ne se serait passer. Zika ne... Non! Je ne dois pas y penser. Finnick m'a promis que je ne risquais plus rien. En même temps, le président ne serait pas venu jusqu'ici pour prendre de mes nouvelles. Je n'aime pas ça. Je veux partir.

-Vous voudriez peut-être vous asseoir?, me dit Snow en me désignant mon lit.

Je me rends compte que je n'ai pas encore répondue à la question. Je vais m'asseoir comme me l'a proposer le président.

-Je vais bien. Je m'habitue au village, je réponds hésitante.

Le président sourit.

-Et pour ce qui est des cauchemars? Vous en faites souvent?, me questionne-t-il.

-Comment savez-vous...?, je commence surprise.

-Tous les vainqueurs en font, m'explique-t-il.

Je reste bouche bée. Est-ce si normal de faire ces cauchemars?