Les Hunger Games d'Annie Cresta

Adieu

Chapitre 22

Il n’y a eu que cinq morts hier : Lacy, la carrière du un, les deux membres du six, la fille du huit et la fille du dix. Ce doit être les malheureux qui ont été tué par Meiko et Seya, les carrières manquants. Je ne sais pas c’est qui la victime qui s’est prise dans notre piège. J’espère qu’il fonctionnera aussi pour nos ennemis. Zika se réveille un peu avant le lever du soleil. Il m’aide à me relever. Je peux recommencer à marcher. Le médicament est très performant. Chez nous, on ne peut pas bouger pendant des jours entiers et ont devient tre's souvent malade. J’en ai connu qui sont morts de leur blessure. Heureusement, ce n’est pas mon cas. Mes premiers pas sont un peu maladroits, mais ça se replace tre's vite. Zika a lavé ma chaussette pendant mon sommeil. Il était de toute façon infecté, l’avoir remis tel quel équivaudrait à me rendre malade une nouvelle fois. Je lui donne mon bracelet et l’attache au poignet de mon coéquipier. Zika, en retour, me donne une roche qui vient assurément de notre district. Je sais que je n’en aurai pas besoin, car de toute façon, je vais mourir. Je suis néanmoins touchée par son geste. Je glisse le cadeau dans la poche de mon pantalon. Après quelques préparatifs, nous sortons de notre abri. Nous cachons l’entrée de notre grotte. Nous prévoyons d’y retourner la nuit tombée. Soudain, nous entendons un crie, suivi immédiatement par un coup de canon. C’est un garçon et il était proche.

-Je crois que ça vient d’un de nos pièges, me dit Zika.

Nous partons au petit trot vers l’emplacement de notre piège. Nous avançons rapidement pour avoir le temps de dépouiller notre victime avant que l’hovercraft ne vienne le récupérer. Nous arrivons en bas de la colline où se trouve l’endroit mortel. Il y a effectivement quelqu’un de suspendu par les pieds, la tête en bas. Il a une flèche planté à quelques centimètres du cœur. Je reconnais immédiatement le garçon du deux, celui qui c’est battu avec Zika en haut du mur. Si lui est là, les deux carrières ne doivent pas être loin. Je jette un coup d’œil à mon allié. Lui aussi est tendu. Nous nous regardons mutuellement. Je fais un tour sur moi-même pour vérifier que nous ne sommes pas surveillés.

-Monte dans un arbre, me souffle mon coéquipier.

Je ne proteste pas. Mon allié me fait la courte échelle. Je grimpe le plus haut possible. Au même moment où je jette un coup d’œil en contrebas pour voir mon compagnon qui me fixe, nous entendons des voix venir vers nous. En fait, ce sont les deux carrières restants.

-Il est passé où Lizo?, demande la fille.

Meiko se fige en voyant Zika et le cadavre.

 -Je te l’avais dit, nous aurions du le tuer dans la corne au début, dit Meiko à l’intention de son allié.

 Mon coéquipier tient fermement son arme dans sa main. Aucun des adversaires ne dit rien. Ils se contentent de se fixer. Je sens la tension dans l’air. Meiko tient, lui aussi une épée dans les mains. Seya, elle, tient une hache et un javelot est accroché dans son dos.

-Où est ta chère petite alliée?, demande Seya.

-Trop loin pour que vous ne la trouver, répond Zika.

-Elle t’a laissée seul ici? Elle tient cette alliance très à cœur, réplique sarcastiquement Meiko.