011 - Dehors - Hôpital

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Je ne rêvais de rien.

Souvent, dans les films ou dans les livres, on rêve de choses importantes quand on est à l'hôpital.

Non, moi, c'était rien du tout.

Peut-être que j'étais trop fatigué.

Ou pas assez.

Ou juste trop con.

- Jungkook!

Je reconnu la voix de suite. Comme un chien de garde, je me redressais d'un coup, et attendis que la personne arrive et enlève ces putains de rideaux qui m'empêchaient de voir plus loin de mon lit.

Les rideaux s'ouvrirent, et je pense que je n'ai jamais été autant éveillé que maintenant.

- Jungkook! 

Taehyung se tenait là, devant moi, un air inquiet sur son visage.

Il se jeta dans mes bras.

- Jungkook... Jungkook... Jungkook, Jungkook...

Il pleurait sur mon épaule.

Un peu mal-à-l'aise, je tapotais son épaule maladroitement.

Je voyais son père à l'encadrement de la porte. Un petit sourire malicieux collé sur son visage, il parti en fermant la porte après m'avoir fait un petit signe de la main. 

- Je suis désolé... Je suis tellement désolé... J'aurais pas dû... J'aurais pas dû te laisser partir... Jungkook...

Je le relevais pour le poster devant moi. Étrangement, je ne me sentais pas triste ou malheureux, ni joyeux. Non, je ne ressentais en ce moment rien du tout. 

Mais j'étais content de le voir là.

J'étais content qu'il pleure pour moi. 

Rien ne pouvais me rendre plus heureux qu'il s'inquiète pour moi.

Je séchais ses larmes du revers de ma manche de pyjamas d'hôpital, un petit sourire que je n'arrivais pas (et que je ne voulais pas) faire disparaître.

On se scrutait des yeux. Ses larmes n'arrivaient pas à partir.

C'est pas comme si ça me dérangeait.

- Taehyung, je prononçais son nom d'un chuchotement.

Il se rapprochait de moi lentement. 

Je n'avais pas peur. Non, je savais que tout était fini.

Il monta sur le lit à l'aide de ses genoux, et rapprocha de moi. 

Je me reculais un peu, de sorte à pouvoir m'appuyer contre le mur.

Il s'avançait, on se regardait toujours tous les deux dans le blanc des yeux.

Ses mains prirent place de chaque côté de mes jambes.

Je n'en pouvais plus. Je bouillonnais de l'intérieur. 

Je voulais qu'il vienne. Je voulais le sentir près de moi.

Il était trop lent à mon goût. 

Je le pris par son col, et l'avança rapidement vers moi.

Il sourit, et posa son front contre le mien.

Je posais mes mains sur ses épaules pendant qu'il posait les siennes sur mes hanches. 

Il ferma les yeux. Je gardais les miens ouverts. Il soupira. J'en profitais pour le regarder.

Je voulais le regarder pour ne plus jamais l'oublier. Je voulais le regarder pour tout apprendre de lui. Tout savoir de lui. Je le regardais, parce que c'était lui.

Il était parfait.

Il rouvrit les yeux. Ses yeux noisettes sombres. Ils me transperçaient de toutes part. 

Je sentais mon cœur battre encore plus vite.

Chastement, je frôlais ses lèvres, fermant mes yeux une fraction de seconde.

Je regardais sa réaction.

Ses mains se serrèrent sur le draps, ses yeux se fermèrent et un long soupir de douleur s'échappa de ses lèvres, le faisant relever légèrement la tête.

Je lui faisais vraiment de l'effet.

Quand il rouvrit ses yeux, mon cœur arrêta de battre. 

Je ne l'avais jamais vu avec ce regard là.

J'avalais difficilement ma salive. 

Il me faisait de l'effet.

Qui cédera le premier?

Je m'approchais encore un peu de lui, je calais ma respiration à la sienne. 

Effrénée. 

Pris d'une pulsion, je collais mes lèvres aux siennes. Il fit de même. 

En tremblant, je passais mes mains dans ses cheveux et les caressais lentement mais fortement pour les attraper ensuite.

Lui, rejoignit ses mains dans mon dos, de telle sorte que ses bras frottent mes hanches, et me colla de plus en plus à lui.

J'approfondissais le baiser. Je bougeais mes lèvres contre les siennes, voulant prendre le dessus. 

Pourtant, il était aussi bouillonnant que moi. C'est lui qui vint mordre ma lèvre inférieure alors que je gémissais discrètement de plaisir.

Il était à moi, il était à moi. C'est tout ce que je pouvais me dire en ce moment.

Le son sorti de ma bouche paru le rendre fou. Il se cala encore mieux entre mes jambes et nous colla contre le mur plus violemment. 

Il passa sa langue dans ma bouche. Je la rejoignit tout de suite, et lentement, on se bouffait l'un de l'autre. 

On était plus du tout timide. On se complétait parfaitement. 

Voulant reprendre le dessus et voyant qu'il s'épuisait, je le repousse un peu pour qu'il s'allonge sur le lit. Pendant que je continue de l'embrasser, il se cale sur les draps.

Je passe lentement mes doigts sur son cou, et les dirige vers la clavicule. 

Je l'entends manquer d'air rapidement, et je quitte sa bouche pour rejoindre mes mains, embrasse sa clavicule. Je la mors un tout petit peu et un mini cri sort de lui. 

Je souris alors que ses mains viennent dans mes cheveux, et remonte vers sa tête.

- Tu es à moi, je lui murmure en lui posant un bisou sur le nez.

- Et toi à moi, me répond-t-il en me retournant pour qu'à mon tour je sois allongé sur le lit et lui au dessus de moi.

Je rigole un peu mais rapidement la situation devient un peu plus sérieuse.

Après un rapide baiser sur mes lèvres, il descend les siennes le long de mon cou après avoir embrassé ma mâchoire, mais il s'arrête rapidement. 

Je me tends. 

Je le sais. Il vient de voir mon cou. J'avais oublié

- Qui... je l'entends murmurer encore un peu essoufflé, c'est lui qui t'as fait ça?

Je sens les larmes venir. 

Je ne pleure jamais d'habitude, mais là les souvenirs reviennent. Je commence à avoir encore mal aux endroits blessés de mon corps. 

Taehyung se redresse pour venir vers mon niveau. Je regarde ses yeux, il est énervé. Non, pas juste énervé, il est prit d'une rage folle.

Il magnifique.

- Je vais le buter.

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