Mother & Daughter

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Sa présence et l'odeur de la barbe-à-papa m'apaisèrent. Elle continuai à me bercer pour me calmer. Je finis par fermer les yeux et profiter de cet instant. Je sentis qu'elle embrassait le sommet de mon crâne. Cela devait lui faire un mal de chien, mais j'étais sûre qu'elle s'en fichait. Sa douleur n'était rien par rapport à la souffrance qu'elle avait à travers la mienne. Elle me promit qu'un jour Joe finira par partir. Je le savais aussi bien qu'elle, mais nous n'avions pas la même idée du moyen par lequel il finirait par quitter mon crâne.  

Ma mère me conseilla d'essayer de dormir. Elle m'aida à me relever et posa la couverture sur moi et déposa un baiser sur mon front. Elle se tourna vers la porte de la chambre et s'y dirigea. Je l'appelai, elle s'arrêta avant de se retourner.

- Oui, Lucy?

- Je... Je t'aime, lui avouai-je.

Elle soupira avec le sourire.

- Je t'aime aussi. Bonne nuit, ma puce, me souhaita-t-elle.

- Cauchemarde bien, p'tite chose faible, bougonna Joe.

Je préférai écouter la voix douce de ma mère que la voix rauque de Joe. Je fermai les yeux et me libérai de la réalité, je m'éloignai de ma vie pour le reste de la nuit.

Harley Quinn

La crise de ma fille m'avait, encore une fois, arraché le cœur.  Ni ce soir, ni les prochains jours, je mettrais les pieds au Silver Laugh. Le Joker m'avait mis dehors après notre petite bagarre, ça m'arrangeait. Je pouvais passer une nuit tranquille avec ma fille. Je pouvais même me permettre de rester deux ou trois jours, si la chance était avec moi. Si je ne l'avais pas, ses hommes me trouveront vite ici, et je n'ai pas d'autres cachettes... Avant de m'affaler sur le canapé, je verrouillai et barricadai la porte, puis fermai les volets des fenêtres. J'avais hâte de dormir pour oublier ma douleur à la joue, et m'éloigner de la situation le temps d'une nuit. Je m'allongeai dans le canapé et attendit le sommeil venir à moi.

J'entendis la porte se faire tambouriner dans mon sommeil. Je mis du temps à me rendre compte que c'était la réalité. J'ouvris les yeux et m'assis dans le canapé. Je regardai l'heure sur mon téléphone. J'entendis des petits pas derrière moi.

- Qu'est-ce qui se passe, maman, demanda ma fille en baillant.

Je me tournai vers elle et fis un geste de la main pour qu'elle ne fasse pas un pas de plus.

- Retourne dans la chambre, ma chérie, répondis-je en sortant mon arme du holster de cuisse. 

La porte continua toujours de subir les poings de notre invité surprise. Je vis ma fille retourner dans la chambre et me tournai à nouveau vers la porte. Je me dirigeai prudemment vers cette dernière, tout en chargeant mon arme et regardai à travers le judas. Alonso? Qu'est-ce que... Je ne déverrouillai pas la porte. Je ne voulais pas qu'il entre et qu'il fasse quoi que ce soit.

- Qu'est-ce que tu veux, Alonso, interrogeai-je.

- Je voulais m'assurer que tu ailles bien. Tu es partie sans rien me dire, sans me regarder.

- Désolée, m'excusai-je. Mais je voulais à tout prix quitter le Silver Laugh.

- Je sais pour ta fille.

Les bras m'en tombèrent. Il m'avoua qu'il n'avait rien dit au Joker, même s'il était maintenant son bras droit. Je niai avoir une fille. Il me demanda de ne pas lui mentir. J'eus comme aveu qu'il me suivait depuis quelques nuits. Il me pria de lui ouvrir la porte. J'hésitai longuement à lui ouvrir.

The Joke's On LucyWhere stories live. Discover now