1 (2eme partie)

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Mon père était la seule famille qui me restait, ma mère étant parti vivre sa vie seule sans nous depuis un moment.
Il était le seul homme que j'aimerais à vie. Le seul qui ne m'a jamais trahi ou menti.


Malheureusement il était tombé malade il y a deux mois, un problème au rein. Après plusieurs examens, il s'est avéré qu'il avait un cancer.

Le mal du siècle visiblement, qui n'a jamais entendu parler d'une personne atteinte de cette maladie, et ma question encore plus importante comment à notre siècle aucun médicament ou traitement n'existait pour combattre et aider les malades.

La chimiothérapie le fatiguait énormément, sans compter tous les désagréments qu'elle occasionnait à côté mais il restait motivé à vaincre la maladie. C'était un battant.

D'ailleurs de penser à lui, je décidais d'y passer avant de rentrer dormir chez moi.

- Salut Papa, tu es où ?

- Dans la chambre ma puce.

Je le retrouvais dans son lit en train de regarder une émission sur la pêche comme d'habitude.

- je ne sais pas comment tu fais pour regarder ça sans t'endormir c'est ennuyeux.

- Tu as de la chance juste avant c'était la chasse, me taquina t'il.

- Beurk, je suis sûre que c'est à cause de toi que je suis devenue végétarienne, tu as du tellement regarder ça quand j'étais petite que cela m'a dégoûté.

Mon père se moquait souvent gentiment par rapport a ça.
Je m'allongeais à coté de lui et posais ma tête contre son torse. Mon père était mon roc, mon point d'ancrage. De sentir son cœur qui se soulevait et s'abaissait m'apaisait.

A ce moment Nuage, le chat de mon père arriva et s'installa comme à son habitude sur mon flan, il lui arrivait par moment de lécher mes cheveux comme s'il voulait me laver, ou alors ma coiffure ne lui plaisait pas.

Il avait toujours eu un comportement bizarre en ma présence. Mais cela ne me dérangeait pas. En entendant le chat ronronner je me rappelais l'objet tardif de ma visite.

- Oh tu sais quoi, il faut absolument que je te raconte ma soirée, tu ne vas jamais me croire.

- Ah oui c'était ce soir ton rendez-vous avec ton avocat, je te trouvais bien habillée aussi pour une journée au boulot.

- Lui c'était un désastre, je n'ai même pas attendu le dessert, c'est dire.

- Oula serais-tu malade ma princesse, connaissant ton amour du sucré.

- C'était un crétin, t'imagines, il a commandé sans me consulter et m'a pris une salade. Trouves-tu que je doive perdre du poids ? 

Même si je voulais que ma voix soit assurée, je la sentais très loin de l'impression que je voulais donner. L'avis de mon père était le seul dont je tenais compte et sa réponse avait beaucoup d'importance pour moi.

- Tu n'as ni besoin de perdre ni de prendre des kilos, tu es parfaite telle que tu es. Et le premier qui te diras le contraire aura affaire à moi des que je pourrais me lever.

- Merci Papa, je le sais, et tu sais que je t'aime. 

Je lui dit avec un bisous sur sa joue.

- Bon tu ne m'as pas raconté ce qu'il y a eu d'extraordinaire.

Je ne fut pas surprise de son changement de conversation, il n'avait jamais été habitué à de la tendresse petit et ne savait pas vraiment comment me répondre mais je savais qu'il m'aimait du plus profond de son cœur.

Les loups de BlackwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant