Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )

Chapitre 19

Elsa n'eut pas la force de crier, son premier geste fût de se retenir à ses épaules alors que ses crocs s'insinuaient dans son cou. Elle ouvrit la bouche et la douleur se mélangea à une folle sensation étrange. Elle enfonça ses ongles dans ses épaules, il entoura sa taille d'un bras ferme alors l'autre s'était refermé dans ses cheveux. Des gouttes de sang glissèrent le long de son cou ensanglanté. Sven ferma les yeux tant son sang était à la fois un délice et une véritable torture. Son corps vibra entièrement à chaque gorgée, son odeur et le goût de son sang, électrifiaient chaque parcelles de son être. Il se haïssait d'avoir commis l'irréparable, il espérait que sa belle humaine lui pardonne. D'une main tremblante il dégagea des mèches blondes et se mit lentement à sortir ses canines. Elle poussa un cri faible en se retenant à ses épaules.

Quand enfin il quitta son cou, Sven comprit bien trop tard ce que ses pulsions l'avaient poussés à faire.

Lorsque Elsa rouvrit les yeux, elle poussa un cri horrifié quand elle le vit se projeter lui même le long de pièce pour atterrir dans le meuble en chêne. Un horrible fracas perça ses oreilles, elle posa sa main dans son cou sans le quitter des yeux. Il avait tout emporté sur son passage, et alors qu'il assumait sa nature depuis le début affirmant avec force qu'il acceptait le monstre, l'homme cacha son visage et disparut.

Elle se saisit du torchon pour l'appliquer sur sa blessure et accourut jusqu'à la porte d'entrée pour y trouver qu'une porte entre ouverte. Malgré la douleur, Elsa avança jusqu'à cette dernière et l'ouvrit.

La plaie de sa blessure devint atrocement douloureuse, elle sentait des petites douleur brûler sa peau. Elle descendit les marches du perron et observa la vaste étendue de forêt qui l'encerclait. Son pouls se mit aussitôt à prendre un rythme effréné alors qu'elle s'avança près des arbres. Elle se stoppa, jugeant son acte comme une imprudence, elle fit demi tour et remonta les marches, persuadé qu'il allait bientôt revenir.

Elle retira le torchon de son cou et l'observa pensivement, le cyan l'avait mordu, elle avait pu entendre ses gémissement assaillirent ses oreilles.

Elle porta ses doigts à son cou et prit une expression incrédule quand elle toucha sa peau lisse, sans creux, ni blessure.

Se saisissant d'un bout de verre laissé par le cyan pour observer son cou, Elsa ne trouva qu'une peau parfaitement claire, sans trace de sang... seulement une cicatrice portant les marques du vampire.

Elsa se releva tremblante et n'espérait qu'une seule chose que le cyan revienne. Mais les heures assise sur le canapé à l'attendre l'a persuadée du contraire.

Elle s'allongea sur le canapé et se recroquevilla sur elle-même en attendant son retour. Elsa touche sa blessure qui n'en était plus une, le cyan avait perdu le contrôle et elle n'était pas toute blanche... Elle se revoyait volontairement s'approcher de lui sans se rendre compte du danger.

Le désespoir et la culpabilité lui arrachèrent une larme, puis plusieurs.

Elle ferma les yeux en espérant que quand elle se réveillera, le vampire sera à son chevet. Son cœur se serra, de peur, elle qui avait fuit Chicago pour retrouver une vie normale et n'avait pas prévu être liée à un cyan aussi énigmatique que instable, qui malgré tout faisait battre son cœur à la chamade.

À son réveil le soleil lui avait paru plus intense, plus violent, l'odeur des draps lui était trop familière, elle ouvrit les yeux et se leva d'un bond. Son cœur s'arrêta brusquement quand elle découvrit qu'elle se trouvait dans sa chambre. Elle posa ses pieds au sol sans se préoccuper du froid.

Son premier réflexe fût de regarder autour d'elle à la recherche de Sven. Elle se mit à l'appeler d'une voix tremblante.

Elsa fouilla sa maison en vain.

Etait-il définitivement partit ?

Elle cessa de marcher et resta plantée au milieu du salon, la respiration saccadée.

Il l'avait ramené, signe qu'il ne reviendrait pas à elle. Elsa aurait dû être heureuse, elle était libre, mais une douleur au creux de la poitrine l'empêcha de respirer. Elle marcha jusqu'à la fenêtre, écarta le rideau, en gardant l'espoir qu'il revienne.

Tôt ou tard.....