Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )

Chapitre 32

Quelques minutes plus tard, des policiers avaient complètement envahi l'appartement, grâce au ciel, Sven avait retrouvé forme humaine. Il l'avait enveloppé dans une couverture, assise, sur le fauteuil loin des dégâts causé par le cyan qui faisait battre son cœur plus que de raison, Elsa entendit son père se justifier auprès de la police sans succès. Elle se boucha les oreilles en refusant d'en entendre plus et surtout entendre sa voix, qui lui rappelait de mauvais souvenirs, notamment celui qu'elle venait de vivre.

- Je suis désolé mon amour tout est de ma faute. Déclara Sven en l'obligeant à retirer ses mains de sur ses oreilles.

Il s'en voulait d'être partit, il s'en voulait de l'avoir laissé seule, avec cette arme posé contre son visage.

Jamais depuis qu'il l'avait vu pour la première fois, Sven avait vu son visage se tordre de douleur, et ses larmes coulant sur son visage sera sans doute à jamais inscrit dans son esprit.

- Non ce n'est pas de ta faute, au contraire, sans toi je serais...

Sven garda le silence, même s'il savait que son sang coulait dans ses veines et que rien ne pouvait lui arriver, il ne pouvait pas lui retirer la peur, l'angoisse, son insouciance sur ce que son sang provoquait en elle. Il se contenta de prendre sa main pour la porter à ses lèvres.

- Je l'ai sentis hier, la tempête était un présage, je me suis dirigé vers le danger alors qu'il était là, mon manque de sang-froid ma encore fait défaut. Expliqua-t-il en baissant le regard sur son pied nu.

- Tu ne pouvais pas savoir qu'il viendrait ici, Sven, le principal c'est que tu m'aies sauvé et que tu sois là.

La façon dont elle avait d'arranger les choses lui arracha une grimace qu'il dissimula en se passant une main sur son visage.

- Mademoiselle ? Je sais que vous avez traversé une rude épreuve mais j'aimerais vous posez quelques questions. Intervint un homme presque gêné par sa présence.

Sven se releva pour s'assoir à côté d'elle. Leurs mains s'étaient immédiatement liées tandis qu'elle s'était mise à raconter les détails de son agression. Il demeura silencieux, mais envahi par la colère de na pas avoir pu arrêter son père plus tôt. Leurs voix furent un instant troublées par l'apparition de sa mère. Une apparition qui arrivait bien trop tard.

Elle n'avait pas parlé, seulement sourit, comme pour lui faire passer l'un de ses messages mystères qu'elle aimait tant envoyer par un signe de tête, le laissant percer l'énigme tout seul. Quand elle disparue, il pencha sa tête vers la jeune femme et lui offrit un baiser sur la tempe, se promettant de ne plus jamais la quitter.

Quelques jours plus tard, alors que le froid avait enneigé les routes, Sven l'avait emmené dans son ancienne maison. Elsa avait pu se remémorer des souvenirs d'enfance et les faires partager avec celui qui restera à jamais l'unique amour de sa vie.

- Regarde c'est moi. Dit-elle en sortant une photo des cartons.

L'homme traversa le grenier à l'allure d'un humain et observa la photo sourcils froncés

- Et bien mon amour tu étais bien enrobée. Lança-t-il pour la taquiner.

Elsa reprit la photo en lui donnant un coup d'épaule, un sourire aux lèvres.

Mais son sourire se dissipa quand le portrait de sa mère se laissait entrevoir sous des cadres vides.

- Regarde c'est ma mère. Murmura Elsa sans pouvoir cacher son émotion.

- Seigneur on dirait toi Elsa. Souffla-t-il presque abasourdi.

- C'est vrai tu trouves ?

L'homme au regard sérieux, plongea ses yeux dans les siens.

- Tu lui ressemble énormément mon amour n'en doute jamais, je suis très sérieux.

Personne ne lui avait dit ça hormis sa tante.

Depuis l'accident à New-York, son père fut incarcéré pour plusieurs chefs d'accusations, notamment pour tentative d'homicide volontaire. Elle s'était promis à ce moment-là de l'oublier définitivement, faire de lui plus qu'un mauvais souvenir.

- Je t'aime Sven. Dit-elle tout à coup alors qu'il fouillait dans les cartons.

Il s'arrêta et prit son visage entre ses mains.

- Moi aussi je t'aime Elsa et pour l'éternité.

Elle manqua de laisser ses larmes tomber, mais les retint, difficilement.

Elle se retourna tandis que ses mains se décollaient peu à peu de son visage. L'odeur du grenier lui rappelait curieusement la maison du viking perchée sur la colline.

- Je t'ai aimé en viking et je t'aime en homme moderne. Murmura-t-elle.

Sa joue se posa contre la sienne.

Il avait gardé le silence sachant qu'il n'était pas nécessaire de parler pour que le moment soit merveilleux.

Ils se quittèrent pour fouiller encore un peu dans le grenier. Elsa avait récupéré de vielles affaires à elle ainsi que sa poupée qui avait une valeur sentimental à ses yeux.

- Je vais la garder jusqu'à ce que je trouve le bonne petite fille à qui je pourrais la donner. Fit-elle entendre en élevant la voix tout en souriant.

Sven revint à elle et la vit assise en tailleur, le regard enfantin devant une poupée ancienne.

À travers les battements de son cœur, depuis bientôt deux semaines, il pouvait en percevoir d'autre.

Il avait gardé le secret.

Mais il n'y tenait plus.

Il avait besoin de lui montrer qu'il était au delà du bonheur.

- Tu pourrais la donner à notre fille ?

Aussitôt elle tourna la tête violemment et son sourire se dissipa. Sven quant à lui n'avait pas bougé.

- Mais....faudrait que je sois enceinte pour ça hors je ne lui suis pas chéri.

Elle se releva les yeux brillant et manquant de tomber en tentant de le rejoindre.

- Mais tu veux ? Tu veux un bébé avec moi ?

Sven s'approcha alors qu'elle tenait sa poupée entre sa poitrine. Ses cheveux détaché et long le rendait si fou qu'il y plongea sa main.

- Je peux entendre son cœur. Chuchota-t-il en déposant un baiser sur son nez froid.

Elle ouvrit de grand yeux et avança sa tête alors que déjà, des larmes emplissaient ses yeux.

- C'est vrai ? Chuchota-t-elle à son tour.

Sven éclata de rire.

- Pourquoi tu chuchotes chérie.

- Parce que tu as chuchoté !

Il secoua de la tête.

- Alors j'ai...je suis enceinte c'est vrai ?

Il se pencha sur le côté et toucha son ventre encore plat.

- J'espère que se sera une fille.

Elsa fondit en larme et se jeta dans ses bras, il la fit tourner en riant avec amour.

Plus heureuse que jamais elle posa ses lèvres contre son cou et laissa les larmes couler le long de ses joues.