chap 39

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Davy.

Je me retrouve comme un con dans la salle de bains. Mon cœur bat à dix milles, mes doigts sont crispés sur le rebord du lavabo. Je me suis imaginé en une fraction de seconde tout un scénario. Je suis content qu'il soit juste venu se « réfugier, ça me montre qu'il n'est qu'autre qu'une enflure qui aime le "ma tu vu", mais qui se chie dessus au moindre débordement. Je suis vraiment énervé quand je repense qu'il était entre les jambes de Sarah pendant qu'elle le soignait. Pff, elle est vraiment trop gentille. Je lève les yeux vers le miroir et observe la personne en face de moi. Un homme énervait, assez perdu. Son visage est tiré par les traits d'anxiété, de nervosité. J'aurai payé cher pour qu'il riposte quand je lui ai demandé de sortir d'ici, que je puisse enfin lui cogner mon pain dans sa gueule ; je l'aurai fini. J'aurai vengé Sarah. Tout ce qu'il lui a fait jusqu'à cet accident. Sans vraiment contrôler mon geste, mon poing fini par s'écraser sur le mur à côté du miroir. Je pousse un hurlement de rages, de haine. Il faut vraiment que je reprenne le sport, ça me fera le plus grand bien.

Je rejoins Sarah dans le salon, son visage est mouillé par les larmes qui ne cessent de couler. Je m'en veux. Je ne peux pas lui en vouloir, elle ne pouvait pas savoir puis elle s'est excusée dès que je les ai vus. Je suis énervé par rapport à ce con, énervé encore par ce que Camille m'a fait dans le dos. Je m'assois à côté d'elle et replace ses cheveux derrière ses oreilles. Je la prends dans mes bras - Pardonne -moi. Je ne veux pas que tu t'énerves. Je pensais que c'était toi qui rentré et je me suis retrouvé nez à nez avec lui. Me dit-elle entre deux sanglots

- Je ne te veux pas. J'en veux à ce connard, à tout ce qu'il t'a fait et j'en veux à Camille. Je n'ai pas digéré la pilule.

Je lui caresse les cheveux et y déposent un baisé.

-En parlant de Camille, me dit-elle en se relevant et en plongeant ses yeux pleins de larmes dans les miens. Elle m'a encore envoyé un SMS, mais je lui ai répondu cette fois. Elle s'essuie les yeux avec ses manches et renifle.

-Comment ça, elle t'a encore envoyé un SMS. Montre-le-moi s'il te plaît.

Mais cela va se finir quand cette merde. Je prends une grande inspiration et attrape le téléphone de Sarah qu'elle me tend. Je lis et relis le message de Camille ainsi que sa réponse. Non, mais elle, va me faire chier jusqu'au bout. Si elle veut des sous, elle en aura. Sarah veut que je sois là pour les échographies, l'accouchement et l'éducation du gosse, mais je n'en ai vraiment pas l'envie. Je lui donnerai des sous, j'en ai les moyens. Je dois me trouver un bon avocat pour arrêter toute cette merde.

 -Oui, madame Uni...me dit-elle avec une voix un peu trop mielleuse à mon goût.

 -Écoute moi bien, lui dis-je en lui coupant la parole. Envoi encore un message à sur ce téléphone, je viens et je t'emmène te faire avorter de force. Tu veux des sous pour le gosse, tu en auras. Dis-moi la somme, mais je ne retournerai pas avec toi même si tu supposes qu'il est de moi. Arrête ton manège. J'ai vu ton cousin aujourd'hui et nous avons bien discuté de ce que tu fais, tes envies d'aller voir ailleurs donc je ne pense pas que je sois le père. Ah c'est sûr que l'a, on ne dit plus rien.

-Mais comment oses-tu parler à la mère qui porte ton enfant. .... ne dit que des conneries puis comment peut-il savoir ce que je fais alors qu'il ne me parle plus. Pff

 -Peut-être parce qu'il avait honte de te revoir avec moi alors que tu papillonnais avec un de ces potes. Ah ! Par contre là tu l'ouvres moins. Je lui crache la vérité, ce qui ne lui fait pas ouvrir son clapet.

 -Et alors c'était, il y a longtemps. Il faut que l'on se voie de toute façon. J'ai un rendez-vous chez le gynécologue pour prendre mes rendez-vous pour les échos, il faut que tu sois là. Me demande -t-elle.

-Et, pourquoi faut-il que je sois là ? Vas-y avec Ludovic, il sera très heureux je pense. ...Puis une idée me vient en tête puis je reprends calmement. Tout compte fait je viens, j'ai des questions à lui demander à ton gynécologue. Tu y va quand ?

-Eh bien, demain en fin d'après-midi vers les 17h00. Ça te va ? Me dit-elle, sa voix a changé, elle pense qu'il y a un espoir, elle va être contente du résultat.

- Cela me va, je partirai plutôt du travail. À demain, je passe te chercher chez toi pour 16h30.

Sarah me lance un regard interrogateur.

-Ne t'inquiète pas, j'ai un petit plan en tête. Je l'embrasse sur la bouche et me dirige vers la cuisine.

Après avoir mangé, Sarah ne m'a pas reparlé de la discussion que j'avais eue avec Camille. Elle paraît énervée. Mais il ne faut pas qu'elle s'inquiète. Nous regardons une émission sur une chaîne où des couples expliquent mutuellement leurs problèmes à la présentatrice. Un coach leur donne des conseils. Le truc vraiment ringard. J'attrape la télécommande et éteins la télévision. Elle tourne sa tête d'un coup vers moi. Elle me regarde pleins de colère les sourcils plissés.

-Pourquoi tu as éteint ? Je voulais savoir leur problème. Cela me fait rire ce style démission. Elle fait la moue comme une enfant que l'on ne confisque qu'elle chose.

-J'ai d'autres projets pour vous mademoiselle. Suivez-moi.

Puis sans crier gare je l'attrape et la porte dans mes bras jusqu'au lit. Je l'allonge délicatement. J'enlève ses chaussettes. Descends son pantalon de pyjama. Elle enlève d'un geste simple sa prothèse qu'elle laisse tomber sur le sol. Je ne fais plus attention à sa prothèse pour moi je n'ai d'yeux que pour elle. La vie a voulu qu'il lui arrive ça, on ne peut pas revenir en arrière puis elle ne boite presque plus donc je ne le remarque plus vraiment ; Bon, c'est sûr que quand nous faisons l'amour quand je caresse ses jambes, c'est un peu déconcertant au début de s'arrêter à son moignon, mais je ne fais plus cas.

-Assied toi.

Je la porte en la rapprochant du bord du lit. Je lève son haut. Détache ses cheveux en lui déposant des baisés dans le cou. Elle m'attrape d'un coup par le col de ma chemise et me tire vers elle. Nos lèvres s'embrassent, nos dents s'entrechoquent, nos langues se nouent et se dénouent. Nos respirations commencent à s'accélérer jusqu'à ce que nous nous perdions dans un orgasme de bonheurs.


DestinéeOnde histórias criam vida. Descubra agora