Ils avaient 19 ans quand ils se fréquentaient encore, et faisaient les 400 coups, le temps les a éloignés, séparés, effacés, des cœurs se sont brisés. Chacun a mené son propre bout de chemin.
Après avoir été viré de son job de vendeuse, Ruby, décide...
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Ruby...
Je bois une longue gorgée de ma pinte avant de claquer le verre de celle-ci sur le comptoir. Je n'en reviens toujours pas, c'était bien elle, Ruby.
Que peut-elle bien foutre ici ? Et depuis combien de temps habite-t-elle le pays ? D'après Tecker, c'est elle, la vendeuse de chez Sportium, celle qui lui a vendu la paire de patins. Quel con ! Déjà rien qu'avec ça, j'aurais pu faire un rapprochement sur Ruby et deviner que c'était elle ! Qui d'autre sait que ses patins sont les meilleurs ? Moi, et elle, et sûrement pleins d'autres vendeurs en rayon Hockey... abruti !
-Une autre ! je dis en glissant mon verre à Jack le serveur.
-Mec vas-y mollo, t'en es à ta troisième et tu bois ça comme du sirop.
-Ta gueule.
Tecker ne me lâche pas depuis qu'il m'a entendu prononcer le prénom de Ruby et qu'il a vu sa réaction. Elle lui plaît, il me l'a fait savoir dans les vestiaires, mais je ne savais pas que c'était elle, mais maintenant, je ne supporte vraiment pas qu'il bave sur son cul comme ça. Ruby n'est pas un objet, elle est devenue la plus belle créature qui peut exister sur cette terre, c'est incroyable. Elle a un style décalé, avec un corps fin pour sa petite taille et une poitrine charmante, très charmante, et ses cheveux... je comprends mieux le délire des gars maintenant. Sa chevelure couleur violine est étincelante, faisant ressortir ses magnifiques yeux gris-mauve, des yeux unique comme je n'en ai jamais vu chez aucune autre. J'ai toujours son image en tête et ça me tue de savoir qu'elle avait l'air effrayé de me voir. Pourquoi ? J'ai bien ma petite idée malheureusement...
Il y a six ans, lorsque le recruteur de l'équipe des Phénix de Reims m'a contacté pour me proposer de jouer en Ligne Magnus, j'ai sauté au plafond tellement j'étais heureux et fière de cette proposition. Ma mère était fière de moi et mon père avait déjà contacté un des agents pour s'occuper de ma future carrière. Je n'ai réalisé que bien trop tard tout ce que cela impliquait. Le coach me voulait dans son équipe dès la semaine suivante. Il a donc fallu que je boucle ma valise au plus vite et que j'annonce mon départ à mes anciens coéquipiers, Les Lions de Lyon, ils étaient super heureux pour moi. Ensuite, j'ai fait le tour de mes potes les plus proches, ceux que j'avais en commun avec Ruby. Notre bande était exceptionnelle, elle me manque d'ailleurs. Nous étions un groupe de dix gars et Ruby était la seule nana au milieu, un vrai garçon manqué, mais avec toute sa féminité, tout le monde l'adorait. J'ai toujours contact avec certains, surtout avec Etienne, mon meilleur pote. C'est lui, qui m'avait conseillé d'y aller mollo avec Ruby, connaissant la relation que nous avions ensemble, il savait qu'elle allait très mal vivre le fait que je m'en aille, sauf que ce jour-là, il m'a tellement mis la pression sur comment je devais m'y prendre avec elle, que j'ai tout fait foirer. J'avais gardé le meilleur pour la fin bien sûr, mes adieux avec Ruby devaient être exceptionnels et j'avais décidé qu'avant de quitter Lyon, je lui avouerais enfin mes sentiments envers elle. Notre relation était exclusive, nous étions les meilleurs amis du monde et plus si affinités... Jamais nous ne nous sommes avoués nos sentiments l'un envers l'autre, mais tout était tellement flagrant entre nous. Enfin, je lui avais donc donné rendez-vous à notre endroit préféré, j'y étais, un bouquet de rose rouge en main et je l'attendais, sauf que quand j'ai reçu son message me disant "J'arrive !", j'ai flippé et me suis barré. J'ai flippé putain comme une fiotte ! Je ne voulais pas la voire anéanti, en larmes, me suppliant de rester, j'allais lui brisé le coeur, et je ne me rendais pas compte qu'en faisant ça, je lui ai brisé puissance mille...
Le soir, j'étais sur la route avec mes parents, direction Reims, sans avoir fais mes adieux à Ruby.
Elle m'a détesté, elle doit toujours me haïr d'ailleurs. Le soir même, j'ai reçu plus de 50 appels et 90 messages de sa part, tous m'insultant et me reprochant ma lâcheté, et ce n'était pas la seule car Etienne était dans le lot aussi, me précisant bien que j'étais un pauvre con et que finalement, j'avais peut-être bien fait de partir. Alors c'est vrai, j'ai été lâche, car ça m'a fait tellement mal de savoir dans quel état j'avais bien pu la mettre que je ne l'ai jamais recontacté et que j'ai changé de numéro pour ne plus avoir à souffrir en voyant son nom apparaître à chaques appels, chaques messages... Mon cœur ne s'en est jamais remis.
Etienne a mis deux mois avant de me parler, et il n'a jamais voulu me donner des nouvelles de Ruby, sauf pour me dire qu'ils ne s'adressaient plus la parole. Pourquoi ? Ça, peut-être que maintenant, je vais réussir à le savoir et surtout, peut-être que je vais enfin pouvoir me rattraper et, soyons fou, je vais y croire, me faire pardonner pour mon départ.
-Hé Tecker, Ruby bosse bien rayon Hockey ? je bafouille.
-Ouais... enfin elle, c'est Patinage mais les deux sont au même endroit. Dis Kurby... cette nana, j'me trompe en disant qu'elle était importante pour toi ?
-Elle est toujours mon gars.
-Ça se voit... ça me coûte de te dire ça parce que putain, c'est une bombe ! Mais t'es carrément con si tu l'a laisse filer et crois moi que je ne me priverais pas pour la rattraper !
-N'y penses même pas, je vais y arriver. Je vais la récupérer.
Je l'espère.
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Fin du Chapitre.
Alors, que pensez-vous de ce Dimitri ?
Hâte d'avoir vos avis et vos suggestions pour la suite !
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N'oubliez pas --> ⭐
Titre qui m'a inspiré pour ce chapitre : Galway Girl de Ed Sheeran
Mon Histoire écrite en collaboration :INKED MEMORIES.
