Ils avaient 19 ans quand ils se fréquentaient encore, et faisaient les 400 coups, le temps les a éloignés, séparés, effacés, des cœurs se sont brisés. Chacun a mené son propre bout de chemin.
Après avoir été viré de son job de vendeuse, Ruby, décide...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Ce n'est pas mon réveil qui me sort de ma torpeur mais la sonnerie inconnue d'un téléphone qui sonne avec insistance. Ma main cherche à tâtons l'objet brutal qui vient de ruiner ma grasse matinée du lundi matin et c'est sur une surface chaude et lisse qu'elle se pose. Je palpe ce support, m'égarant sur un téton, puis plus bas, quelques tablettes en béton... Un torse. Le temps que mes neurones se connecte sur ON, je me souviens soudain que je ne me suis pas endormi seule hier soir, ou plutôt, que je me suis laisser aller dans les bras de Dimitri hier soir... Merde, je me suis encore endormie contre lui et cette fois, il a carrément passé la nuit avec moi ! Mais pourquoi est-il torse nu ? Prise de panique je me tortille et retire mes doigts rapidement comme ci je venais de me brûler, un client électrique circule en moi sans que je ne sache vraiment le définir. Mes mouvements le fond grogner et son bras se serre encore plus fort autour de moi. En baissant les yeux, je peux remarquer que je suis toujours habillé en tenue de la veille et que lui à seulement ôté son t-shirt. Je bouge encore pour me redresser car la sonnerie insiste toujours mais Dimitri ne daigne pas ouvrir les yeux car, c'est son portable qui sonne. Quand je repère enfin ou il est, celui-ci s'arrête bien évidemment de sonner, et à une minute d'intervalle, c'est maintenant mon portable qui vibre. Je retire la main de Dimi sur ma taille et il s'empresse d'attraper mon coussin pour glisser sa tête dessous en râlant.
-Éteins moi ça...
-C'est ton portable qui sonnait j'te signale et là, c'est Tecker qui m'appelle... je constate en regardant l'écran de mon appareil.
Je décroche et au nom de Tecker, Dimi se redresse et en voyant l'heure qui indique bientôt midi, il se lève en panique.
-Merde !
-Allô, je dis.
-Ruby ? Désolé de te déranger mais... Est-ce que par hasard Kurby serait avec toi ?
-Il est là et il.... Je crois qu'il est en retard.
-Putain !
Ce mot sort en simultané du combiné et par la bouche de Dimi.
-Dis lui qu'il se bouge, tous le monde l'attend à la patinoire !
Je hoche la tête sans un mot, Max ne peut pas me voir mais je raccroche tout de même et observe avec un petit sourire, l'homme pris de court devant moi.
-D'habitude je suis toujours réveillé une heure avant, je ne sais pas pourquoi... il me regarde et ses yeux dévie, il glisse son téléphone dans sa poche de survêt et attrape son sac à dos à côté du lit. Je dois y allé, j'suis à la bourre.
-Je sais.
-Euh... on s'appelle ?
J'acquiesce et il s'approche pour poser ses lèvres sur mon front, je ferme les yeux à son contact appréciant la douceur de ce geste puis quand il s'éloigne et passe la porte je me surprends à lui crier : A plus tard ! Il rouvre la porte avec un sourire immense aux lèvres, m'offre un clin d'œil et referme celle-ci derrière lui.
-Je t'aime... je murmure.
Je secoue la tête à cette bêtise. Non Ruby, pas maintenant, pas encore. Même si Jetsen t'as donné un feu vert, il t'a tout de même mis en garde. Ne vas pas trop vite... Je souffle et file dans la salle de bain pour me regarder dans le miroir. J'ai l'air en forme, mais mon maquillage a coulé sous mes yeux et mes cheveux partent en bataille. Un look carrément d'enfer et tue l'amour pour un premier réveil en compagnie de l'homme que j'avais perdu de vue... Je me déshabille et file sous la douche, heureusement qu'aujourd'hui et ma journée de repos car je suis moi même étonné d'avoir tant dormi en un week-end avec l'alcool mais surtout en une nuit. C'est sa présence... Lui aussi l'a dit, d'habitude je suis toujours réveillé une heure avant, je ne sais pas pourquoi.... Mais moi je sais, car mes insomnies étaient la cause de son absence et aujourd'hui, Dimitri est bien de retour dans ma vie.
Au vue de ma journée solo, étant donné que tous mes collègues bossent, nul d'ailleurs de ne pas avoir au moins une journée en commun dans la semaine avec l'un d'eux mise à part le samedi, j'entreprends de me cocooner. je m'occupe de ma pilosité au complet, me lave les cheveux et laisse poser un masque à base de beurre de karité et noix de coco pendant une heure, puis prend une longue douche où je me prélasse en me savonnant avec de l'huile de douche à l'amande douce. Quand je ressors, je n'y vois plus clair dans la salle de bain tellement il y a de buée. Je regarde l'heure sur mon portable, 13h45 déjà et je n'ai toujours pas mangé un morceau et au passage pas un message de Dimitri. Je ne m'attarde pas trop sur le combiné, je ne veux pas espérer puis être déçu à nouveau. Dans ma commode, j'enfile le short en jean noir effilée et un top rouge que Jet m'a acheté samedi et je décide même de me maquiller. Je suis d'humeur joyeuse aujourd'hui et étonnamment j'aime plutôt ça. J'en applique pas trop pour rester naturelle comme à mon habitude et c'est quand je me dirige vers la cuisine pour grignoter un morceau que mon pied tape contre un carton. La boîte, je l'avais oublié. Je m'assieds au pied du lit et attire la boite que je pose sur mes genoux. Mes mains restent posées sur le couvercle recouvert de diverses photos, mais je n'arrive pas à l'ouvrir.
-Pourquoi découvrir tout ce qu'il a voulu me dire me fou dans cette état ? Je secoue la tête me désespérant moi même.
J'ouvre la boîte, et commence à sortir les diverses feuilles, enveloppes, photos et babioles disposé à l'intérieur.
Mon Loup...
C'est le surnom que Dimi a toujours employé avec moi, Mon Loup doudou...
Je sais que des mots sur une feuille n'arrangera rien sur le fait qu'en ce moment même tu dois me détester encore plus que le diable qui prend un malin plaisir à envoyer ses sous fifre en enfer.
Je suis parti....
C'est la lettre qu'il m'a écrit après son départ.
Ma seule inspiration pour écrire cette lettre et mon cœur en mille morceaux et ce je ressens... J'imagine l'image de ton visage et ce n'est pas ton sourire que je vois mais tes yeux ravagés et embués de larmes par toute cette tristesse que j'ai pu provoquer. Sache que je me sens seul sans toi, vide et sans cœur. Moi qui ne montre jamais mes sentiments, je suis là, en cette journée fade de sens sans toi à mes côtés, à te dévoiler ce que j'ai sur le cœur.
C'est de l'amour...
J'écris ça, mais je sais qu'il est trop tard... A moins qu'il y est un espoir ? Je n'ai qu'à dire que je souhaite revenir, ou je n'ai qu'à simplement t'appeler, mais je ne veux pas subir toute cette haine que tu éprouves pour moi par téléphone alors je t'écris.... Me savoir si loin de toi me tue... J'aurais dû te dire bien avant mes sentiments pour toi même si entre nous, il n'y avait pas de doute, mais maintenant il est trop tard....
Je replie la lettre que je serre fort contre mon cœur. Il y a six ans, il avouait ses sentiments sur ce bout de papier qu'il ne m'a jamais envoyé. Il était autant dévasté que moi. Peut-être que le jugement que je lui avais attribué était bien trop sévère. Moi-même je n'ai jamais cherché à lui écrire... Je regarde le tas d'enveloppe dans la boîte, toutes son fermé, et l'ancienne adresse de quand j'habitais encore chez mes parents est inscrites sur chacune d'elles. Elles sont toutes numérotés, de un à je ne sais combien. Je tiens entre mes mains le numéro une et la deux me fait de l'œil sur la pile. Je sais que si je l'aventure à les lire toutes d'un seul coup, mon cœur ne subira pas autant de bouleversement. Tout ce que j'attendais d'entendre pendant six ans est dit là, et se trouve dans cette boîte.
_____________
Fin du Chapitre.
_____________
N'oubliez pas --> ⭐
Mon Histoire écrite en collaboration :INKED MEMORIES 1 & 2.
