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-Robin. Robin! Tu m'écoutes oui? Ho Robin!

Il s'arrête de marcher.

-Qu'est ce qu'il y a?

-Tu vas me poser par terre oui? J'ai des jambes je sais marcher!

-Encore heureux que t'as des jambes. Et non pas encore.

-Comment ça "pas encore"? Et puis c'était pas une question, tu vas me poser immédiatement.

-Ne me donne pas d'ordre. Je n'écoutes pas les ordres de l'ennemi.

Il reprend sa marche.
-Ennemi tu dis, pourtant tu m'as sorti de cet asile de force,tu as presque tué mon père et là tu me portes sur ton épaule contre mon gré. Alors si il y a un ennemi ici, c'est toi.
-Non non c'est là que tu te trompes. Je ne suis pas venu te chercher par obligation..
-Ais-je dis le contraire? Non! Bon sang mais tu vas me lâcher! Je veux pouvoir te voir quand je te parles!

-Moi je te vois, c'est suffisant il me semble, lâche-t-il.

-C'est mes fesses et mes jambes auxquels tu parles, pas moi moi.

-C'est pareil Hayden, chipote pas.

-Et puis d'ailleurs, pourquoi est-ce que tu es venu? Comment savais-tu où j'étais? Et puis même, comment sais tu qui je suis?

-Tu m'as dis tout à l'heure que tu étais la fille du Joker.

-Avant de venir me chercher tu ne le savais pas? C'est pour ça que tu es venu me "sauver" parce que pour toi je n'étais pas la fille de ton ennemi?

-Ton nom est Hayden Quinzel, comment j'aurais pu savoir que c'était un faux nom de famille?

-Premièrement, c'était l'ancien nom de famille de ma mère. Et puis personne ne m'appelle comme ça. Ma carte d'identité est au nom de Quinn. Et tu sais très bien à qui appartient ce nom.

-À la folle qui est ta mère?

Je le frappe dans les côtes d'un coup de pieds violent. Il s'arrête et me pose par terre.

-Comment oses-tu parler d'elle comme ça? Ma mère c'est la meilleure. Elle fait tout pour moi. Elle me nourrit, elle m'habille et elle s'occupe de moi.
-Tu sais qu'elle est folle, presque autant que ton fêlé de père.
-Retire ce que tu viens de dire.
Il a l'air d'apprécier quand je m'énerver. J'avais levé le bras pour le frapper au visage mais il m'a intercepté, comme s'il avait anticiper mon mouvement. Sa main droite tient fermement mon poignet. Il me pousse contre le mur, gardant toujours son emprise. J'ai posé l'autre main sur son torse, essayant de le repousser.
-Non, tu sais très bien que j'ai raison.
-La ferme Robin. Tu ne sais rien. Tu vis sous l'ombre d'une chauve-souris, prétendant comprendre ce qu'il t'a enseigné. Mais devine quoi? T'es pas le seul à avoir de la force.

Il s'est pas attendu à ça, d'un coup de pieds je l'ai projeté loin de moi. Je pouvais l'entendre rire. Robin est debout, les yeux fixés sur moi. Dans le noir, on dirait presque que ses yeux s'illuminent.

-Tu m'avais caché ça. Toujours timide, toujours sage. Finissant toute ses phrases par "Oui monsieur", s'asseyant au premier rang pour suivre les cours. Évitant les contacts visuels le plus possible. Tu te caches dans un monde de mensonge petite, est-ce que tu t'en rends compte?
-Je me rend compte d'une chose, petit. C'est que tu m'a énervé vraiment. Et que c'est le genre de chose qu'il faut éviter de faire. Surtout quand tu sais qui sont mes parents.
-Serais-ce une menace, Hayd'? Demande-t-il en s'approchant de nouveau.
-Oh que oui s'en est une. Maintenant casse toi avant de t'en prendre une.

Il rit.

-Tu crois que j'ai peur de toi? De la toute petite petite petite princesse à son papa?
-Tu devrais. Parce qu'avec toutes les informations que tu viens de me donner, je sais qui tu es. Et par la même occasion je sais qui est ton père. Vos vrais noms par exemple. Appelle moi encore une fois comme ça, et je te jure que je ferais tout mon possible pour t'écraser. Crois moi tu ne vas pas aimer ça. Et que dire? Que dirait ton père si il apprend que tu as trop parlé. Tu as la langue bien pendue, Damian.

Il s'arrête et son visage pâlit. Aussi blanc que la lune.

-Ça t'en bouche un coin hein? La petite que tu embêtes tous les jours à l'école, celle que tu fixes pendant les cours de français le jeudi matin, se relève. Tu pensais me connaître? Tu croyais me porter dans ton cœur Damian. Sache que ce n'est pas celle que tu connais qui te parle. Non, non c'est son ombre. C'est ton pire cauchemar.

On dirait qu'il tremble, il s'approche de moi encore plus et me plaque à nouveau contre le mur.

-Tu sais quoi Quinn? Ouais c'est vrai que je suis venu te chercher. Mais ce n'était pas pour plaire à mon père, non. Lui il était contre. Je ne savais même pas qu'il viendrait s'incruster.

Son visage est vraiment trop proche du mien.

-Non tu vois, ça va paraître égoïste. Mais je suis venu te chercher pour moi. Ouais pour moi. Qu'est ce que je m'en fichais de ce que tu avais fait pour être enfermée? Qu'est ce que je me fichais du nombre de gars que j'allais devoir affronté ce soir. Mon objectif était de te récupérer. Pas pour te rapporter à mes parents, pas pour te sauver des griffes de fous enchaînés. Non c'était pour moi, pour t'avoir juste pour moi. Au moins j'étais sûr que tu aurais été de mon côté. Et maintenant que je te vois, debout juste en face de moi, dans le camp de ton père plutôt que du mien, me faisant du chantage pour éviter que je croise ta route à nouveau, c'est horrible. Mais tu sais ce qui me fait rire plus qu'autre chose? C'est que tu ne me repousse pas maintenant que je suis juste devant toi.

A big Joke [Livre 1]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt