A big Joke [Livre 1]

18

La suite est prévisible. Wayne a refusé de me laisser sortir de cet endroit pourris. Il a dit que personne ne me trouvera jamais ici. Pourquoi ne devrais-je pas le tuer? Pourquoi ne pas lui promettre de ne rien dévoiler? Parce que qu'il ne me croira jamais.

-C'est nul ici. On s'ennuie à mort. Franchement tu crains Damian. Je t'ai promis que je ne dirais rien à mon père. 

-Tu ne sais pas tenir une promesse Hayden. J'ai pas assez confiance en toi.

Je le regarde dans les yeux, un air aussi bien sérieux qu'énervé sur le visage.

-Il y a bien des choses que tu peux dire sur moi, mais dire que je ne sais pas tenir une promesse n'en ai pas une.

-Peut-être. Mais avec le coup que m'a fait tout à l'heure je ne préfère pas tenter.

-Oh le pauvre Wayne à peur d'une fille inoffensive, fais-je en grimaçant.

-T'es ridicule. Et puis c'est bien ici.

-Tu sais que c'est toi qui est en tort? Tu m'as kidnappé, frappé et enfermé sous terre.

-Comment est-ce que tu sais qu'on est sous terre?

-Je disais ça pour rigoler, mais maintenant je le sais.

-Je t'ai kidnappé pour la protection du peuple de Gotham, rien de plus.

-La protection du..Tu te fiches de moi? Je n'ai jamais menacé la vie de cette ville. Le seul moment ou je me suis battue, c'était de la légitime défense, expliquais-je.

-C'était ça tous les gars au sol quand Tim t'a trouvé?

-Exactement. 

-C'est pas assez pour que je te laisse partir.

-Tu ne vas pas me garder prisonnière ici toute ma vie? J'ai une famille que j'aime. Il faut que j'aille au lycée. Tu sais qu'ils vont finir par s'inquiéter parce que je loupe autant de cours. Ils vont sûrement appeler mes parents. Tu connais mon père, il ne va pas apprécier. C'est probable qu'il fasse sauter l'établissement dans la foulée. Tu voudrais ça? Avoir un accident de la sorte sur la conscience? Imagine un peu la tête de ton père quand il saura que c'est de ta faute... J'ai hâte. 

-Tu crois que ta famille t'aime? Tu le crois vraiment hein? Donne moi un bon exemple.

Après mûre réflexion, j'ai mis la main sur un souvenir assez douloureux qui pourrait faire affaire.

-Avant toute chose. Si j'arrive à te prouver que tu as tort, tu promets que tu me laisseras partir.

Il s'assoit face à moi en croisant les bras sur son torse.

-Tu as ma parole. Mais je sais que tu n'arriveras pas à prouver que j'ai tort.

Je fais craquer mes doigts en riant.

-Ne crie pas victoire trop tôt Robin, tu pourrais bien être étonné de ce que je vais te raconter. 

-Alors vas-y.

-Très bien. Il y a un peu moins de deux ans, j'étais debout dans la salle de bain. Quels jours étaient-on? Ah oui, samedi. Le soleil perçait la fenêtre à barreaux. C'est drôle comme en quelques secondes notre vie peut basculer... La baignoire était presque pleine. Il faisait froid dans cette pièce et le chauffage était en panne, comme par hasard. Je portais ma robe favorite de l'époque, une blanche à bretelles atteignant mes genoux. Un claquement assez discret m'avait fait sursauter. Cela venait de derrière moi, la meilleure solution aurait été de se retourner mais....

Suite du Flash: 

Un homme attrapa violemment mon poignet. Sa main était presque géante et il profita de mon inattention pour enfoncer ma tête dans l'eau chaude. Il me tenait d'une main et ce ne fut pas vraiment dur d'échapper à son étreinte. D'un coup de coupe, il tomba sur le tapis de bain en grognant. Il s'était mit à rire tout en se redressant, les yeux remplis de rage.