Petites manipulations et gros mensonges [en auto édition]

Prologue

Debout sur le balcon de son appartement, Lorenzo De Conti regardait le soleil se coucher derrière les toits des immeubles environnants. Le ciel prenait lentement une teinte orangée, puis virait au rouge de plus en plus sombre jusqu'à devenir noir.

Mais il ne voyait rien de cette beauté de la nature. Cela faisait deux mois et demi qu'il était devenu insensible à tout ce qui l'entourait, deux mois et demi qu'il avait perdu goût à tout. Presque perdu le goût de vivre.

À cette époque-là, il avait dû prendre une décision. Le choix avait été difficile, mais il estimait que c'était le bon. En tout cas, le meilleur pour eux deux. En envoyant les papiers, il avait eu l'impression que son cœur éclatait en mille morceaux.

Avec le temps, il espérait réussir à se convaincre que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire même si lui souffrait comme un beau diable. Mais il préférait savoir Erin heureuse sans lui, que malheureuse à ses côtés.

Malgré tout ce qui s'était passé entre eux, tout ce qu'ils avaient vécu, elle lui avait dit de manière très explicite tout le mal qu'elle pensait de lui. Lorenzo n'avait pas su lui faire oublier les manipulations et les mensonges qu'il avait employés pour se l'attacher.

Il n'avait pas trouvé les mots, ni les gestes pour l'apaiser. Depuis, Erin n'était plus que colère et haine, et dans ce cas, il aurait été cruel de sa part de l'obliger à rester auprès de lui, à tenir un engagement qu'elle avait pris sous la pression.

Soudain, son portable vibra, annonçant l'arrivée d'un texto. Cherchant l'objet dans sa poche, il hésita un instant à le lire. Et si c'était un message d'Erin ? Une lueur d'espoir naquit dans son cœur quand il vit sa photo s'afficher : et si elle lui revenait ? Et si elle lui pardonnait ?

Se grondant intérieurement, Lorenzo étouffa rapidement ce sentiment de bonheur retrouvé, car il savait qu'il ne devait pas se laisser aller à de fausses espérances, que la désillusion n'en serait que plus grande. Mais il ne pouvait pas empêcher son cœur de s'emballer.

Alors, fébrilement, il cliqua sur la petite enveloppe qui clignotait. Le contenu du message le fit pâlir. Il lut et relut les mots qui dansaient devant ses yeux sans vraiment arriver à prendre conscience du texte.

Il se sentit vaciller, alors qu'un goût de cendre envahissait sa bouche. Pour la première fois de sa vie, Lorenzo était désarçonné, il ne savait plus quoi faire. Comment en était-il arrivé à cette situation ?

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Note de l'auteur

N'oubliez pas la petite étoile (et si vous êtes inspiré, un commentaire)

ça fait toujours chaud au cœur.