Chapitre 3 : Douleur. ✔️

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Je fermais les yeux et m'accrochais de toutes mes forces à Zéphyr. La sensation du portail était plutôt désagréable. On aurait dit que j'étais dans un sorte de moulin, qui mixait mon cerveau. Après ce qui m'avais semblé durer une éternité, on arriva enfin de l'autre coté. Dire que je ne croyais pas a l'existence du surnaturel j'étais servie !
Ma tête me faisait par ailleurs affreusement mal.

Je regardais autour de moi et découvrit que nous étions dans un bois. Il n'y avait absolument rien, à part des arbres, et encore des arbres à perte de vue. Sauf un petit chemin qui s'étendait à l'horizon, et dont je ne distinguais pas la fin.
J'entendis un bruit flippant, comparable à un cri de corbeau et je m'agrippais à Zéphyr. Ce dernier me toisa d'un regard flippant. Il me remis sur son épaule tel un sac à patates et se mit à courir. Enfin, en l'occurrence, je savais qu'il allait vite car j'avais la nausée et que le paysage défilait à toute allure, mais en regardant ses jambes, celles-ci ne bougeaient quasiment pas, ou alors si vite que je ne pouvais pas le percevoir.

Lorsque qu'il s'arrêta enfin, au bout d'un minute qui m'avais semblé durer une heure, je levais les yeux et découvrit un immense château. Il faisait nuit noire et je ne lâchais pas le vampire d'une semelle. On marcha jusqu'à l'entrée du château et quand on arriva, ce que j'identifiais comme des gardes vampires demandèrent mon identité.

— Elle est avec nous, intervint Zéphyr.

— Monsieur, c'est une humaine, et il est interdit de-

— Nous avons besoin d'elle, alors tu va obéir à ton prince et nous laisser passer. Ne m'oblige pas à me répéter, lui répondit Hunter.

Alors comme ça Zéphyr était un prince. J'en concluais que Hunter l'était aussi puisque c'était son frère. Intéressant, ça expliquait son air hautain et supérieur.

— Bien, Prince Hunter'zel, souffla le garde en baissant les yeux.

Le garde s'écarta à contrecœur
et la grande porte s'ouvrit.

— Hunter'zel ? m'interrogeais-je.

— Les membre de la famille royale, les Yore, sont pourvus d'un suffixe honorifique comme "zel" ou bien "as" à la fin de leur prénom, m'apprit Zéphyr.

Je hochais la tête. On arriva dans une grande salle de réception ressemblant à un palais. Au centre, un escalier rouge trônait, puis il se séparait en deux couloirs, à droite et à gauche. Je marchais entre Hunter et Zéphyr. Je pensais que les vampires aimaient le noir et vivre dans des endroits sombre mais la pièce était pourtant bien éclairée, avec des lumières modernes. Devant nous, entre les deux escaliers se dressait une porte joliment décorée.

— Bon, écoute moi bien. Je suis le Prince Hunter premier du nom, futur roi de ce royaume, alors je vais t'expliquer deux trois trucs.

Zéphyr se pinça l'arête du nez.

— Commençons par les règles lorsque tu es devant un vampire. Lorsqu'on on te parles, tu ne l'ouvres pas, tu ne poses pas plus de deux questions à la suite, tu baisses les yeux, tu ne manifestes pas ta peur ou ta colère, tu obéis à nos ordres et tout les vampires Yore que tu rencontres peuvent t'utiliser comme bon leur semble tant que tu restes en vie. Et aussi la règle d'or, quand on te mord tu ne te débat pas, sinon ce sera pire.

Il parlait beaucoup trop pour ma pauvre tête. Je hochais doucement la tête alors qu'intérieurement je pensais à l'égorger.

Compte dessus connard ! Je vais m'échapper d'ici et prévenir la police non mais il est complètement cinglé ce gars. Je le déteste ! Jamais je ferai ces choses qu'il vient de dire, non mais il se prends pour qui ? J'en ai rien à foutre qu'il soit prince moi. Connard, connard, connard ! pensais-je.

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