Chapitre 17 pt 2✔️

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En entrant à la lisière de la forêt, les participants peuvent toujours entendre les acclamations de la foule, mais plus ils s'enfoncent et plus le bruit diminue jusqu'à s'estomper totalement. Dafne se concentre , la jeune franc à vu Thorolf lui lancer quelques regards avant d'engager une conversation avec Athos.

-Il nous demande de le suivre, il connaît un endroit où vous pourrez tuer de plus grosses bêtes ! s'exclame Athos le sourire en coin

Le bras droit d'Eros ne veut pas le dire mais à chaque fois qu'on s'adresse à lui dans sa langue maternelle, il a l'impression d'être auprès des siens. Au royaume Franc, il a été difficile pour lui de s'intégrer, seul les DE FLEURY ne l'ont pas jugé dû à ses origines tandis que les villageois et d'autres hommes possédant le même emploi que lui le regarde de haut. Pour eux, son sang est souillé, c'est un sauvage à l'allure d'une personne civilisée.

Tous trois partent au sud-est de la forêt, plus ils s'enfoncent et plus ils perdent de vue les autres candidats. Dafne aperçoit au loin une biche assez impressionnante, Thorolf la regarde et elle comprend qu'il lui laisse cette bête. Au moment où elle porte son arc en joue, concentrée, la jeune femme porte un regard attentif à sa cible, au moment de tirer, un hurlement strident d'homme brise le silence. La bête a elle aussi entendu ce cri, son sens du danger en alerte, l'animal pose son regard en direction de leur cachette, elle les remarque enfin. La biche porte un regard sur la fiancée de Thorolf, Dafne finit par laisser l'animal prendre la fuite.

Un autre cris se fait entendre, celui-ci est plus déchirant, des coups de lame sont perceptibles. Sans vraiment en parler, la benjamine de Delphine porte un regard entendu à son fiancé. Les quatre cavaliers ne cessent de diriger leurs bêtes vers ce bruit effroyable.

En arrivant sur place, ils constatent un bain de sang recouvrant les arbres mais aussi le sol, des corps démembrés, des morceaux de cerveau, des jambes, des yeux, jonchent le sol de cette clairière.

Les quatre cavaliers sont sous le choc, malgré l'horreur sanglante dont jadis ils ont été témoins, c'est la première fois qu'ils sont spectateurs d'une mort pareille. Éventrés, déchiquetés, sont les premières constatations qu'ils ont pu faire.

Sur leur garde, l'épée en main, comme un accord non verbalisé, ils descendent de leur monture et inspectent les lieux.

La jeune femme se tourne vers Athos et lui demande de traduire ses propos.

-Trois participants ont été tués, c'est sans doute une bête sauvage qui en est l'auteur. Il faut qu'on soit sur nos gardes car on ne sait pas si elle est toujours là, cachée dans un coin à nous observer! Dit Dafne aux trois hommes

Athos traduit les propos de sa maîtresse, les deux hommes issus de la tribu de feu acquiescent. Après avoir guetté pendant un moment, les quatre cavaliers décident de partir de la scène de crime et s'enfoncent un peu plus dans les bois. Un vent assez glacial vient frapper le visage des quatre protagonistes.

Silencieux , mais aussi très pensifs, ils regardent autour d'eux tout en avançant avec une prudence déconcertante. Thorolf est préoccupé, l'homme repense à cette rumeur, vu l'état des corps qu'ils ont trouvés, le meneur du royaume de feu ne pense pas à une bête sauvage, il redoute que cette légende soit fondée. S'il doit s'appuyer sur des preuves concrètes, selon ses constatations qu'un monstre détenant de grande capacités physiques et se déplaçant assez rapidement est le responsable de cette boucherie. Les traces étranges de pas au sol, mais aussi la façon dont ces participants de redoutables guerriers ont été tués, sont pour lui une preuve irréfutable de son hypothèse.

D'un regard entendu, Thorolf se positionne à la gauche de sa fiancée tandis qu'Hilbert, son bras droit est placé à la droite d'Athos. Les deux francéens sont escortés par ces deux hommes de guerre issus du royaume de feu. Des bruissements de feuilles se font entendre, les cavaliers stop leurs montures tout en regardant autour d'eux. Ils ont la sensation d'être épiés, comme un sixième sens, la jeune franc porte le regard en l'air, au niveau des arbres.

Dafne et le  VIKING[Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant