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THÉA Y a cette chanson qui passe en boucle dans mes oreilles,

qui te va à merveille, encore plus que cette jupe que tu portais ce matin, que ton prénom, que tes sandales vernies, que ton tee-shirt qui dévoile tes grains de beauté – ceux qui portent bien leur nom sur ta peau mordorée.

Dis moi qu'tu m'aimes, Théa, même si c'est qu'un mensonge, j'm'en fous, je veux juste entendre c'que je veux entendre.

Putain d'égoïste.

Ta bouche j'en fais des rêves sucrés la nuit, ton corps j'le dessinerais même à la craie dans le noir et si j'savais dessiner je reproduirais tes courbes, tes creux. C'est marrant comment tes clavicules sont prononcées, c'est joli.

Mais c'est rien comparé au brun profond de tes yeux. Qu'est-ce que j'ai pu plonger dedans, ils ont la couleur du chocolat ça doit être pour ça qu'ils m'rendent accro. J'les contemple de leur éclat pendant si longtemps que tu m'surprends. Et tu souris.

Et quand tu détournes le regard, tu souris encore, et tu parles à tes amies en rigolant, Théa.

Merde qu'est-ce que t'es belle quand tu souris. Et quand tu souris grâce à moi, t'es magnifique.

   C'est dangereux de t'aimer Théa, mais je m'en fous.

   Je me damnerais pour des regards échangés comme les ados tueraient pour leurs clopes roulées.

   Tes yeux, c'est ce qui me permettent de me foutre de tout, de me faire retomber en enfance. 

   Ouais tes yeux m'font sentir comme un gamin. Et être avec toi, j't'en parle même pas.

ThéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant