La guerre de 38

Le Dilemme

Jean était désespéré, son plan entier reposait sur l'utilisation qu'il faisait des régiments étrangers . Le fait qu'un Italiens soit présent remettait tout en cause .Les allemands comprendraient vite que les autres régiments étrangers, étaient présent aussi en Alsace et pas, comme ils le pensaient actuellement, en Italie. L'effet de surprise que Jean voulait retirer de son offensive était donc totalement annulé par cette nouvelle information , il lui fallait informer le maréchal , si les Allemands parvenaient à isoler la plus puissante des armées françaises le gouvernement serait forcé par l'opinion de capituler , ce n'était pas envisageable , il fallait trouver une solution .

-Pierre, c'est pas le lieutenant qui a reçu notre rapport ?
-Si si , il a l'air pressé d'ailleurs
-J'ai beau chercher je vois pas en quoi un prisonnier Italien peut changer le cours de la guerre
-Je vois pas non plus , mais ça doit être important vu sa tête
-Bah , tant qu'on repart pas tout de suite à l'offensive ça me va , j'ai toujours la boule au ventre en pensant à la balle qui m'a frôlé pendant la dernière patrouille.
-On verra , pour l'instant on a le nouveau matériel qui est arrivé, enfin , depuis le temps qu'ils nous le promettent

Marc et Pierre arrivèrent sur la place centrale .Au lieu de nouveaux fusils , il constatèrent que de nouveaux blindé légers flambant neuf les attendaient .
Ils étaient propre , tout droit sorti de l'usine , le blindage recouvert du camouflage réglementaire , le symbole de l'armée sur le côté et les canons tourné fièrement vers la gauche.
Il y avait environ 400 blindé légers , la place , qui d'ordinaire paraissait immense , suffisait à peine à contenir tout les véhicules , on distinguait avec peine les tentes derrières les blindés. Leurs équipage discutait avec les membres du régiment , le capitaine , manifestement joyeux , parlait lui avec le plus haut gradé du tout nouvel escadron .
Il se redressa tout d'un coup , pris son inspiration , de sorte que tout le monde puisse l'entendre , et s'exprima :
-Cher soldats du 152 régiment d'infanterie , j'ai le grand honneur de vous annoncer que ce nouvel escadron de blindé fait désormais partie intégrante de notre régiment , ils nous serviront ainsi pour être le fer de lance de notre attaque sans pour autant dépendre d'autre régiment spécialisé comme nous le faisons actuellement , je vous charge à tous de faire bon accueil à nos nouveaux soldats !
-Attend Marc , ils sont arrivés quand ceux là ?
-Je pense qu'ils sont arrivé quand on patrouillait , je vois pas d'autre explication
-Bon ,bah on vient de doubler nos chances de revenir en vie à la maison !

Jean ne s'était pas laissé contaminer par la bonne humeur ambiante qu'avait provoqué l'arrivé des tank , il était au téléphone avec le Maréchal et n'en menait pas large .
-Donc lieutenant, si je résume vous me dite qu'à cause de ce prisonnier les Allemands pourraient comprendre notre stratégie et nous prendre à revers ?
-Oui Maréchal
-Et que me proposez vous pour pallier à cette situation ?
-Rien
-COMMENT CA RIEN ?!SI RIEN N'EST FAIT LA FRANCE VA SUBIR UN REVERS QUI POURRAIT BIEN L'ACHEVER ET VOUS LE SAVEZ!
-C'est à dire que , si nous bougeons nos troupes , nous partons sur une guerre des tranchées comme celle de 14-18, or si nous laissons les Allemands faire avec les Tchèques et les Roumains nous ne pourrons plus faire face lorsqu'ils auront ramené leurs troupes et leur effort de guerre vers la France , nous nous retrouverons seul
-Je comprend , mais nous ne pouvons pourtant pas laisser nos troupes se sacrifier ainsi , cela serait de la folie
-Je pense avoir une solution Maréchal
-Expliquez moi donc
-Au lieu de mettre nos troupes yougoslave en renfort à l'arrière, nous les positionnons à l'arrière du front proche de Mannheim et ,lorsque les Allemands contre attaque , nous les envoyons les prendre à revers
-Mais au final ce plan repose uniquement
-Sur la vitesse d'exécution de nos yougoslave, effectivement ces un pile ou face , si nous mettons trop de temps à les ramener ils prendront à revers nos meilleures troupes sur le front et nous ne pourrons plus rien faire
-C'est la dernière solution?
-Oui Maréchal , toute autre action nous conduirait au suicide
-Tres bien , faite , je n'en parlerais pas à Paris , je joue donc ma carrière sur votre coup de poker , je vais brieffer la logistique, je vous laisse explique le plan à Simović
-Compris Maréchal , je ne vous decevrais pas .