Hunger Games ,aprés la révolte[en réecriture]

Que fais tu là?

Je secoue l'étranger qui dort à côté de moi. Bon, vu sa carrure et l'absence total de poitrine, c'est un garçon. Il n'y a pas assez de lumière pour que je voie quoi que ce soit d'autre. Je re-secoue l'étranger. Il fait une sorte de grognement et se retourne. Comment peut-il me faire ça ?!? Donc la veille, il me dit qu'il part pour ma "sécurité", je m'en vais parce qu'il me parle mal et lui il se ramène ! Je sors de la couverture - je suis déjà habillée - et je sors de la maison. En marchant, je tombe sur les pierres lisses où Gale et moi nous retrouvions pour aller chasser.

-La forêt te manque, hein ?, dis-je à voix haute.

C'est ce que Gale m'avait dit quand j'étais allée chez lui. Le plus drôle dans cette histoire, c'est qu'en ne voulant pas les faire souffrir, pour finir c'est moi qui souffre. Je m'assieds et regarde le paysage calmement quand une crise de larme m'envahit.

''-.

-Pourquoi ma vie n'est-elle pas normale, ou juste facile à vivre ?

Parce que tu es le geai moqueur, me nargue ma conscience.

Je me calme un peu en laissant les dernières larmes glisser sur ma joue. Quand je tourne la tête, je vois Peeta passer à côté de moi sans me remarquer, ce qui n'est pas si mal. J'attends qu'il soit hors de mon champ de vue pour partir, je retourne à la maison. En entrant, je vois des valises donc il va le faire. Il va partir. Je n'ai plus la force de le retenir. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque, mais je ne peux plus lutter contre quelqu'un que j'aime. Je monte dans la chambre où Peeta est en train de remplir une de ces valises, je l'ignore et vais prendre mon téléphone. Je le prends. Les larmes coulent sur mes joues. Je me retourne et me retrouve face à Peeta. Je me perds dans ses magnifiques yeux bleus. Non, je ne dois pas me perdre dans ses yeux bleus. Je détourne mon regard et je fixe la coiffeuse où se tient fièrement ma broche en or avec un geai moqueur dessus. C'est elle qui m'a donné mon fameux surnom. Je me dirige vers elle et je la prends.

-Tu vas le faire ?, dis-je d'une voix à peine audible.

-Ai-je vraiment le choix ?

-Bien sûr que si Peeta, on a toujours le choix !

-Tu veux que je te dise ce que j'ai comme choix?

-Je t'écoute.

-J'ai le choix entre rester et courir le risque de te tuer, ou partir en t'abandonnant et te faire du mal.

-Tu as une chance sur deux de me faire souffrir, alors prends le choix qui te facilite la vie ...

-Arrête de sous-entendre que ça ne me fait ni chaud ni froid. Je me hais de te faire du mal, Katniss ! Tu penses sérieusement que ça me fait plaisir à moi de devoir te quitter ?!?! Je t'aime Katniss, plus que quiconque. Je pourrais mourir pour toi. Je pourrais te chercher la lune pour que tu sois heureuse, mais te voir souffrir par ma faute c'est au-delà de mes forces. Ça, je ne peux pas.

-Peeta, tu ne me fais pas souffrir, combien de fois vais-je devoir te le répéter ? Ce n'était pas toi Peeta, c'est la première fois depuis un an est demi !

Je redresse la tête. Mes larmes ont doublé. Elles dévalent mes joues à une vitesse folle pour atterrir sur le bout de mon menton et tomber sur le sol. Peeta me regarde. Et rapidement il me plaque contre le mur de ma chambre. Il me fait face et me bloque avec son torse. Il pose son front contre le mien. Je détourne mes yeux de son regard. Il me prend la tête avec ses mains de manière à ce que je sois obligée de le regarder.

-Regarde-moi Katniss, me dit-il.

Je plonge mon regard dans le sien. Mes larmes continuent à dévaler mes joues encore et toujours plus, sauf qu'à présent elles coulent sur les mains de Peeta. Il ne pleure pas, comme quoi j'ai peut-être raison, peut-être que ça lui est égal à lui de partir.