Chapitre 13

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Lorsque Harry reçut Sophie dans ses bras, il ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, il avait regardé Nicolas par pur réflexe, mais était-ce bien la faute de Nicolas ?
Qui avait osé faire pleurer son amie ?
Il détourna son regard de glace de Nicolas et regarda Lily, qui elle ne semblait pas comprendre.

« Excuse moi Lily, mais pour moi la soirée vient de s'achever, j'ai passé une excellente soirée, crois moi, à demain.
-A…demain, dit Lily complètement perdue dans ses pensées. »

Harry entraîna une Sophie en pleure dehors, près du lac, ils s'assirent dans l'herbe et Harry attendit que Sophie arrête de pleurer et lui dise ce qui n'allait pas.

«Je…t'avais…bien dit que tout le monde…s'amusait de moi…qu'est-ce qui…ne vas pas chez moi hein ? Pourquoi…tout le monde est…si méchant ?…Qu'est-ce que j'ai fait pour…mériter ça ? D'abord…lui et…maintenant l'autre…tu sais…le pire…c'est que…je l'ai cru…
-Tu sais, je ne suis vraiment pas très doué en matière de sentiment, mais explique moi depuis le début ce qu'il s'est passé, sauf si tu préfères en parler plus tard ? Demanda-t-il gentiment.
-Tu…es tellement…gentil…pourquoi…je ne suis…pas tombée…amoureuse de toi ? Il…faut toujours que…j'aime la mauvaise…personne.
-Explique moi, je t'écoute, je suis toujours là pour toi Sophie, je veux que tu le saches.
-Merci, dit-elle avant de sombrer à nouveau dans une crise de larme. »

Après 10 minutes, la crise de larme était passée, Sophie avait les yeux rougis par les larmes et elle regarda longuement Harry.
Après un temps de latence, elle se décida finalement à lui exposer tous ses problèmes.

« J'ai été élevée très durement, mes parents sont des adeptes de la magie noire, j'ai toujours grandi dans un univers où les enfants nés de parents Moldus étaient considérés comme des moins que rien. Ce fut toute mon éducation, mon père avait toujours voulu d'un garçon, alors quand je suis née, il était en colère. Ma mère est morte peu de temps après ma naissance, mon père l'ignorait complètement et la battait la plupart du temps.
Quand elle est morte, il m'a élevé comme si j'étais son garçon, il ne m'a jamais vu tel que j'étais, une fille.
J'ai beaucoup souffert, je ne pouvais pas faire tout ce qu'il me demandait, tu comprends…je n'étais pas assez forte, il me demandait l'impossible. Il n'était jamais content de moi, je finissais toujours enfermée dans le cachot familial, j'ai connu le doloris très tôt. J'ai peur de rentrer chez moi à chaque fin d'année, je déteste être chez moi. Dans peu de temps, il m'emmènera chez son maître et il compte bien me faire apposer la marque. Mais Harry, je ne veux pas, je n'ai pas leurs idées, je ne veux pas devenir un vulgaire assassin.
-Je comprends Sophie, je comprends, dit Harry qui avait une bouffée de haine envers la famille de son amie. Comment pouvait-on faire cela à un enfant ? Lui-même n'avait pas été aussi malheureux.
-Quand Nicolas est venue vers moi, je me suis méfiée, j'ai appris à me méfier des hommes, mais il était tellement gentil avec moi, il semblait me comprendre, il était prévenant et…sa voix se brisa et elle éclata de nouveau en sanglot…Je croyais vraiment qu'il m'aimait, j'étais sûre d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui me comprenait, qui m'aimait pour ce que j'étais, une fille. Mais non, ce n'était qu'un stupide pari…
-Un pari ? Fit Harry sachant très bien de quoi il s'agissait.
-Oui, un stupide pari entre lui et Alec, je pensais que les Gryffondors était des gentils, comme tout le monde se plaît à le croire, mais j'ai appris une chose Herry, tout n'est pas noir ni blanc, tout est gris…Tout le monde est persuadé que tous les Serpentards sont des mangemorts, j'ai appris aujourd'hui que certains Serpentards sont des hommes d'une immense valeur et tu en fais parti Herry. J'ai aussi appris à mes dépends que les Gryffondors peuvent agir de la même manière que les mangemorts, ils peuvent torturer les gens.
-Comment sais-tu qu'il s'agissait d'un pari ? Demanda-t-il en une ultime confirmation.
-Je l'ai entendu de sa bouche, je crois que c'est ce qui fais le plus mal d'ailleurs, il parlait avec Alec, ils étaient à leur table, je me suis approchée par derrière pour lui faire une surprise, tu sais, j'étais vraiment heureuse. Et ils ont commencé à parler du pari que Nicolas avait gagné, surprise j'ai écouté la conversation, bien vite j'ai compris de quoi il s'agissait. Je le hais, je le déteste, comment peut-on jouer ainsi avec les sentiments des autres ? Comment peut-on être aussi cruel que cela ?
-Ne t'inquiète pas Sophie, on peut faire aussi un pari entre nous ?
-De quoi parles-tu ?
-Je te parie que demain il s'excusera de son comportement envers toi, je t'en fais la promesse.
-Je ne veux pas d'une excuse forcée, mais je prends quand même ce pari. Merci Herry de m'avoir écouté, tu sais, je n'avais jamais dit à personne mon…enfance, merci d'être là.
-C'est à cela que serve les amis.
-Merci d'être là mon ami. »

Un voyage à travers le temps : Poudlard 20 ans auparavant Where stories live. Discover now