13 : Cervelle sautée au beurre

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J'imagine que ce chapitre répondra à de nombreuses questions ! :p 

Chapitre 13.

« Paul Krendler » où l'homme qui avait détruit sa carrière. Will n'avait jamais pu oublier son visage. Ce n'était pas comme celui de Hobbs qui le hantait et auquel il rêvait. Non, ce n'était que de la haine. Ce seul homme avait décidé qu'il ne pouvait plus travailler au FBI, ce seul homme lui avait fait perdre son emploi et tout ce qui venait avec. Des années d'étude et des centaines d'heures d'entraînement pour se conformer aux tests d'aptitudes physiques d'anéanties en l'espace de quelques secondes. Tout cela à cause de la décision de cet homme qu'il fantasmait de tuer depuis déjà longtemps.

Et voilà que Hannibal le lui offrait sur un plateau d'argent. C'était un présent original. Mais qui ne manquait pas de piquant. Il devait l'admettre.

— Il ne bougera pas, dit Hannibal en se penchant pour défaire les liens du prisonnier, je l'ai drogué à l'héroïne.

La peur se lisait dans les yeux de Paul, mais comme l'avait prédit le cannibale, il se retrouva incapable de fuir ou même d'émettre le moindre mouvement.

— Qu'avez-vous envie de lui faire, Will ? Ne fantasmiez-vous pas de le tuer ? Vous m'avez même raconté comment vous le feriez. Pourquoi vous ne montreriez pas à notre invité que vous êtes désormais capable de tirer plutôt adroitement ?

Will déglutit. L'envie d'appuyer sur cette saleté de gâchette était forte. C'était vrai. Il tenta malgré tout de résister. Il n'était pas un tueur, n'est-ce pas ? À chaque fois, ça avait été de la légitime défense. Jamais il ne l'avait fait de sang-froid.

Sa main tremblante se crispa sur l'arme et il en ôta le cran de sûreté sous les yeux scrutateurs d'Hannibal qui attendait de voir ce qui allait se passer.

— Qu'est-ce que le tuer m'apportera ?

— C'est à vous de me le dire.

— La vengeance. Peut-être la justice.

Le brun plissa les yeux.

— Ou la satisfaction.

— Alors, qu'attendez-vous ? Regarder ou participer ? Tirez. Mais évitez la tête, je vous prie. J'ai des projets la concernant...

Will se savait manipuler par Hannibal, poussé à tuer. Néanmoins, il parvenait de moins en moins à résister à la tentation du diable.

— Participer.

Il avait lâcher sa réponse sèchement, sans y avoir trop réfléchie.

— Paul Krendler, prononça-t-il, vous m'avez démis de mes fonctions, car vous me considériez comme incapable de tirer. Les choses ont changées depuis. J'ai évolué.

Soudainement, Hannibal n'exista plus. Il n'y avait plus que lui et Paul dans la pièce. Il le regarda bien, le détailla du regard des pieds à la tête. Ce n'était plus que le prédateur et la proie. Il se sentait puissant.

— Laissez-moi vous le prouver.

Will laissa alors libre cours à ses plus bas instincts et son doigt pressa la gâchette. Le visage de Paul se déforma – plus de surprise et de peur que de douleur, puisqu'il ne ressentait plus rien – lorsque la balle pénétra son torse, y faisant couler le sang. Le bouclé le regarda fixement, l'adrénaline parcourant ses veines. Il remplit ses poumons d'air et s'apprêta à tirer une seconde balle. Il se sentait tellement vivant.

C'est alors que Hannibal lui refit faire un brusque saut dans la réalité en posant sa main sur la sienne et le forçant à baisser son arme. Il cligna des yeux, choqué. Il regarda le Lituanien comme si celui-ci venait de lui arracher son présent d'anniversaire. Il ne comprenait pas et il était encore secoué parce qu'il avait fait.

Ceci est mon dessein [Hannigram]Where stories live. Discover now