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« C'est un combat de tous les jours, d'apprendre à s'aimer »


« C'est un combat de tous les jours, d'apprendre à s'aimer. »

Ma mère Cailin et moi, Alexie Carter, une adolescente de dix-sept ans, brune aux yeux bleus, avec un style banal, exactement comme je voulais passer aux yeux des autres, avons déménagé dans une ville voisine de notre ancien chez-nous, pour en quelque sorte redé- marrer une nouvelle vie. Mon frère, Maximilien, qui avait décidé de partir à son tour à l'étranger pour sau- ver un pays, nous donnait de temps en temps des nou- velles de lui et du combat qu'il menait. Qui disait nouvelle maison disait aussi nouveau lycée pour ma dernière année, ce qui ne me dérangeait pas sachant que dans mon ancien lycée je n'avais pas d'amis.

Ma mère, une femme d'une quarantaine d'années,

brune aux cheveux longs et aux yeux bleus, (c'est d'elle que je les tenais), s'adonnait maintenant corps et âme à son travail afin d'oublier la douleur de la perte de celui qu'elle avait épousé vingt ans aupara- vant. Ils s'étaient mariés jeunes, alors que Maman portait déjà dans son ventre Maximilien. Mon père tenait à ce que sa femme porte le même nom que lui puisqu'elle lui offrait « le plus beau cadeau qu'on puisse avoir » selon ses propres mots.

Il me manquait...

Ma rentrée devait avoir lieu le lendemain et je n'étais pas du tout prête. C'est vrai, la rentrée est l'un des pires jours pour une fille qui aime passer inaperçue, tous les regards se posent sur toi, les filles « popu- laires » sont persuadées que tu es leur nouvelle fan, les sportifs, eux, que tu vas leur courir après et les in- tellos pensent qu'ils peuvent avoir une chance d'être amis avec toi... Mais moi, mon problème, c'est qu'aucun d'entre eux ne m'intéressait, personne à vrai dire. En attendant ce jour, je restais dans ma nouvelle chambre à tourner en rond ou à lire, les cartons étaient

toujours à la même place depuis notre arrivée. Je crois qu'en fait je n'étais absolument pas prête pour autant de changements d'un coup. Ma mère, elle, était restée au même travail qu'elle occupait avant le décès de mon père, elle venait de reprendre et avait demandé à son patron de lui donner plus de travail pour qu'elle puisse s'occuper l'esprit et moins s'occuper du seul membre de sa famille qui était encore sous son toit.


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