Une vie royale (La Sélection Fanfiction)

Chapitre 4

Il fallait que je me change les idées. Il fallait que je m'occupe sinon j'allais finir en une boule de rage. Il fallait que j'évite ça sinon le palais serait en feu et ce serait pas beau à voir. Je décidais d'aller dans une salle que Maxon avait spécialement fait construire pour moi malheureusement je n'avais que très peu d'occasions de pouvoir y aller à cause des obligations royales. C'était une salle remplie d'instruments de musique. Je pouvais même m'enregistrer en train de jouer. C'était mon havre de paix et aussi mon lieu de détente. La musique m'avait toujours calmé. D'habitude je restai enfermée dans cette pièce mais aujourd'hui je n'en avais pas envie. J'avais envie de jouer en marchant. C'était rare quand je faisais ça mais cela m'arrivait de temps en temps. Je pris ce que je voulais depuis le début c'est-à-dire mon violon. Je trouvais que cet instrument avait une magie spécifique à lui. Je l'accordai. Quand je vérifia sur la machine qui avait été spécialement conçue pour ce genre d'utilisation et que tout me sembla parfait, je sortis de la salle. Je savais quel chemin j'allais prendre, je l'avais prévu avant de venir dans la salle de musique. Je me promena dans les couloirs en direction des jardins tout en jouant une mélodie. Les jardins avaient une signification précise pour moi. C'était quand même là où j'avais passé la plupart de mes rendez-vous avec Maxon. C'était notre endroit préféré. On aimait bien sortir le soir dans ces jardins avant de se coucher. C'était un peu une sorte de rituel. Les jardins du palais dégageaient une aura fabuleuse.
  J'étais arrivée à ma destination. Je décidai de m'assoir sur un banc et de continuer à jouer. J'avais laissé la porte vitrée ouverte. Ça faisait bien d'entendre des voix, des mouvements et la musique. Ça me rappelait les bons moments de ma vie de cinq, les moments où je me produisais. Je savourai ce moment. Cela était de plus en plus rare que je puisse jouer un peu de musique.

Il eut un moment de flottement car je cherchais un autre air à jouer. Quand j'allai placer mon archet sur les cordes de mon violon j'entendis «Ame baisse-toi!! ». Cette voix c'était celle de Maxon. Je sentais la peur, la panique un peu comme quand des Renégats du Sud rentraient dans le palais. Mais ce n'était pas possible. Ils avaient mystérieusement disparus depuis le couronnement. On ne m'avait pas expliqué ce qui s'était passé mais je me doutais que Maxon avait un lien avec ça. J'avais espéré qu'il viendrait m'en parler mais il ne l'avait pas fait. Mais pourquoi je pensais à ça? Si je ne suivais pas son ordre, ma vie serait en jeu. Je ne l'avais pas laissé même si on m'avait forcée à partir durant le massacre pour que lui aussi vive la frayeur que j'ai eu. Je suivis donc son ordre parce que je savais qu'il ne criait pas comme ça sans avoir une bonne raison. Je rampai ce qui fut une tâche difficile vu que je devais ramper avec mon violon. J'espérais juste que ce n'était pas des Rénégats. Si c'était le cas j'étais mal mais à un point. «Ne pense pas à ce genre de choses, Ame ! Ne pars pas défaitiste ! Pensai-je». J'avançais pas beaucoup n'empêche. Je sentis quelque chose attraper mon pied. Par réflexe je secoua mon pied pour que mon agresseur tente de lâcher prise tout en essayant d'avancer. Je méritais une médaille pour l'effort physique du jour. Et l'autre idiot il ne pouvait pas bouger ses fesses et venir m'aider ? C'était trop dur pour lui ? Pour une fois que j'avais besoin de lui. J'avais beau avoir grandi avec deux frères je ne les comprenais toujours pas totalement. J'avais beau faire tous les efforts du monde je n'arrivais pas à dégager mon pied. Mais c'était quoi ce bordel encore ? C'était bizarre j'avais le pied coincé et on ne semblait pas vouloir me kidnapper. Ça ne pouvait pas être un Rénégat. Mais c'était quoi alors si ce n'était pas un Renégat ? Je ne sais pas. Mon cerveau ne semblait pencher que vers ça. J'avais peut-être trop vécu les attaques au palais pour savoir discerner si c'était un Rénégat ou pas. Je devenais parano maintenant. C'était vraiment la chose qui ne me fallait pas. Je décidai de fermer les yeux dans l'espoir que ceci n'était qu'un étrange rêve et que j'allais me réveiller.