Les Délices Illicites

Retrouvailles

Tous Public. Romance. Fluff. Jalousie. Relation établie. 1390 mots.

Notes: Première nouvelle toute en douceur, sans rien d'interdit au moins de 18 ans, néanmoins quelques allusions, mais rien de choquant. J'espère que cela vous plaira ! ^^

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Miss Hudson était bien en peine, son locataire était d'une humeur massacrante et en ce samedi:  il était particulièrement agité. Elle lui avait bien répété -sans obtenir de résultats concluants- que s'il ne pouvait pas se passer du docteur, il aurait dû aller avec lui, au lieu de saccager l'appartement et de la prendre pour une pendule ambulante, en lui demandant sans cesse l'heure. Lorsque enfin le docteur Watson arriva, valises sous le bras, elle fut extrêmement soulagée. Elle s'enquit des nouvelles de la famille, si le trajet n'avait pas été trop éprouvant, il répondit positivement aux deux questions, il s'empressa bien vite de demander des nouvelles du détective trépignant d'impatience dans le salon. Il était bien trop fier pour l'accueillir, il ne daignait descendre des escaliers, cependant personne n'était dupe.

- Si vous saviez, docteur ! Il est pire qu'à l'ordinaire, j'ai bien cru qu'il allait exploser le salon pour se tenir « occupé », puis il y a eu ce client. . .Dieu du ciel ! Il a été si inconvenant avec lui, j'ai bien cru que nous allions avoir de terribles ennuis.

- Un comte, n'est-ce pas ?

- Oui. Il vous en a informé ?

- Informé est un bien grand mot, durant ces deux semaines, il n'a communiqué qu'au travers de télégrammes. .

Miss Hudson lâcha une exclamation outrée, ce n'était pas des façons de traiter aussi sèchement le docteur. Elle lui proposa thé et en-cas, se doutant que la nourriture avait été particulièrement décevante dans les stations. Watson la remercia et monta du haut des escaliers, aussi vite que ses bagages le lui permettaient.

Holmes près de la cheminée, il feignait de ne pas l'avoir attendu toute la journée, fumant sa pipe préférée. Même si en plusieurs circonstances, son biographe ne s'était pas montré très observateur, il nota que le détective avait apporté un soin tout particulier à son apparence. Il n'eût pas le temps de commencer par une quelconque formule de politesse ou de lui exprimer à quel point il était heureux de le revoir, que Holmes lui asséna : « Vous êtes en retard. »

- Pardonnez-moi, c'est le. .

- Train. Je le sais, vous auriez dû suivre mes conseils concernant les changements de ligne. Au moins, vous avez privilégié la calèche à la marche, autrement vous auriez eu un contretemps plus que fâcheux.

Une conversation sur le trafic ferroviaire n'était pas ce que l'homme avait attendu, Holmes content de sa déstabilisation s'approcha et déclara avec un sourire à damner un saint: « J'aurais cru à votre retour que vous auriez eu la décence de m'embrasser » et il ne put que combler ce souhait en l'enlaçant avec plus de force que nécessaire.

Mais à peine eurent-ils profité de cette délicieuse promiscuité que le détective, comme piqué se rétracta.

- Qu'il y a-t-il ?

- Vous portez le parfum d'une femme. Expliquez-vous immédiatement. Qui est cette vipère ?

- Oh, Holmes ! N'est-ce pas vous répétant, sans cesse, de ne jamais théoriser sans preuves ? Vous pensez vraiment que je vous aurais été infidèle, en me jetant au cou d'une femme et qui plus est en pleine campagne ?

- Non, c'est elle s'étant jetée au vôtre, c'est évident, articula-t-il avec colère.

- Cette femme en question se trouve être ma nièce, une jeune personne ne pensant pas même au mariage.