Les Délices Illicites

Revenants et réveillon

Tous public. Fluff. Relation établie. Noël. Romance. Post-hiatus. 2364 mots.

Notes: Ce n'est pas original, j'avais cette idée de spécial Noël depuis longtemps mais des empêchements m'ont retenus, j'aurais du publier ce texte bien plus tôt. En espérant que cela vous plaise ni que vous considérez qu'il soit trop tard pour. Joyeuses fêtes de fin d'année !

PS:  Souci technique lors de la publication, corrigé le jour même, si vous trouvez un problème, prévenez moi. Merci pour votre compréhension.

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C'était un jour ordinaire pluvieux et venteux, pourtant les passants se pressaient de toute parts dans les rues boueuses de Londres car ce n'était pas tout à fait un jour ordinaire. C'était le 24 décembre, ainsi chacun effectuait les dernières préparations, d'autres plus oublieux les achats de fin d'année à la dernière minute faisant de la sorte le bonheur de bien des marchands malhonnêtes.

Holmes contemplait comme à chaque fois la foule grouillante du haut de la fenêtre de Baker Street tel un chimiste observe au travers de sa lunette de microscope la prolifération de bactéries. La métaphore s'arrêtait à quelques observations, déductions car le spectacle des londoniens se marchant les uns sur les autres le lassa très vite contrairement à ses habituelles expériences. Il se désespérait, aucunes affaires, pas de meurtres de déclarés si l'esprit de Noël existait réellement et qu'il fut la cause de l'absence de criminalité le détective le haïssait cordialement. Déjà bougon il songeait à s'en prendre à toutes ses associations caritatives surgissant en ses périodes de fin d'année, associations frauduleuses, s'appropriant les dons pour exploiter la misère et non la réduire. Non pour l'exercice intellectuel mais uniquement pour le plaisir d'attaquer un peu plus cet esprit ambiant lobotomisant tout à chacun.

Pour sûr il avait conscience qu'un tel acte ne lui apporterait rien, qu'il se montrait quelque peu irrationnel or il était en proie à l'Ennui et luttait contre la facile solution à 7%.

Ainsi lorsque Watson entra bien trop jovial à son goût sa morosité se mua en une humeur détestable. Car comment osait-il être si guilleret alors qu'il déprimait? Pour la peine il l'ignora ramenant ses genoux osseux sur sa poitrine dans sa position habituellement réflective sur son fauteuil. Or le docteur ne s'en formalisa pas, trop accoutumé au caractère du détective, lorsqu'il ne reçut aucunes réponses voire des monosyllabes au lieu de partir il décida d'aborder franchement le sujet.

-Mon très cher Holmes, qu'avez-vous ?

-Parce que cela vous intéresse ?

-Enfin, voyons mon ami, évidemment ! Puis nous sommes le 24, l'avez-vous oublié ?

-Avec tout ce tintamarre infernal même si je le souhaitais je ne le pourrais pas. .et ces décorations de mauvais goût. Dieu soit loué j'ai réussi à ce que cette stupide et récente tradition n'entre pas dans notre salon ! Un conifère près d'une cheminée autant s'immoler soi-même.

-Allons, allons ! Ne faites pas votre Scrooge, relativisez toutes les traditions ne sont pas nocives.

-Vous dites cela car vous vous êtes impliqué, vous allez m'offrir quelque chose, s'il s'agit du tabac turc je vous serais reconnaissant. 

-Holmes ! Puis qui offrirait du tabac ordinaire à Noël ?

-Dommage, j'en ai besoin, à cause d'un certain docteur ma consommation de tabac a été réduite drastiquement.

Le docteur Watson soupira prêt à céder face à cette exagération, il avait juste refusé à ce que Holmes fume 7 paquets et une vingtaine de pipes par jour, une consommation loin d'être raisonnable.  A vrai dire le docteur avait appris à ses dépens que sa déontologie professionnelle au contact de son amant ne pouvait être bêtement appliquée et qu'il était ardu de mentionner Hippocrate à un fervent moderne. En vérité il était difficile, voire impossible de raisonner quelqu'un s'offrant les moyens d'avoir raison sur tout.