Ne cesse jamais de rêver

Chapitre 21- Un peu d'art

Seule dans la maison, Jacob ayant emmené Jason en forêt pour lui apprendre à muter et surtout à se contrôler, je faisais le ménage. Avant de commencer, j'allumais la chaîne-hifi, attrapais mes outils et commençais par faire la poussière. Je chantonnais. Je faisais chaque meuble, chaque étagère et nettoyais même le plafond. Je chantais à pleine voix. Grâce à ma vue de vampire, aucun grain de poussière ne m'échappait. Faire le ménage était devenu une partie de plaisir depuis que j'étais vampire. C'était devenu si facile.

Je me rappelais avec amusement à quel point ma mère me faisait la guerre durant mon adolescence pour que je range ne serait-ce que ma chambre.

Je faisais le ménage de fond en comble, je ramassais les jouets de Jason ainsi que ces petits livres d'apprentissage. J'astiquais la cuisine, vidais le lave-vaisselle et rangeais tout ce qui traînait.

Lorsque j'eus finis cette étape importante de rangement et de dépoussiérage, je passais l'aspirateur en bas et en haut. Puis finalement la serpillère. Je passais un produit spécial sur mon beau parquet. Je terminais par la chambre de Jason, le bas ayant eu le temps de sécher, je m'empressais de m'offrir un chocolat chaud dans une grande tasse et regagnais la balustrade à l'étage pour finir mon tableau. J'avais bientôt finis un cadeau que je comptais offrir à ma meilleure amie. Elle avait été déçue de ne pouvoir s'offrir mes tableaux indiens alors je m'étais décidée à lui en faire un sur mesure. Il serait d'un bel effet dans son salon. J'attrapais mon pinceau d'une main, préparais mes peintures et commençais à peindre. De l'autre main, je vérifiais si j'avais de nouvelles commandes ou ventes sur mon site. Et fus satisfaite. J'avais une nouvelle demande de tableau « Nature », à peu près trois personnes m'en demandaient. Une seule demande pour des tableaux indiens. Et une certaine Amélie me demandait s'il me restait le tableau « Beauté et amour » car elle désirait me l'acheter. Je posais un instant mon pinceau et m'empressais de répondre qu'il était toujours en vente. J'allais régulièrement sur mon site, au moins une fois ou deux par jour, je tenais à informer continuellement mes acheteurs de l'état d'avancement ou de vente de mes tableaux. Profitant de cet instant de plénitude, j'appelais mon presque patron. Après plusieurs sonneries, je tombais sur le répondeur, je laissais un message pour l'informer qu'il me restait un dernier tableau à finir et que je lui enverrais sa commande rapidement.

Pour une jeune femme qui venait d'obtenir son diplôme, on pouvait dire que j'avais de la chance. Je n'avais certes pas d'emploi fixe mais je réussissais bien ma vie. J'avais une certaine rentrée d'argent, assez fixe tous les mois...si on ne comptait pas, la somme astronomique dont m'avait fait cadeau Rosalie il y a quelques mois. J'avais largement de quoi réussir ma vie.

Je recommençais à peindre lorsque mon téléphone se mit à sonner, je décrochais tout en continuant à peindre.

-Allo ?

-Rhéa, c'est Esmé. Comment vas-tu ?

-Très bien et toi ? Bella est réveillée ?

-Je vais bien aussi. Pas encore mais nous pensons que ce sera le cas dans l'après-midi. Je t'appelais pour savoir si tu avais finis la commande que je t'ai passée...

-Oh oui, je l'ai finie hier soir. J'ai vérifié ce matin, tout est sec !

-Es-tu libre dans dix minutes ? J'aimerais venir les chercher pour les installer dans la maison d'Edward et Bella.

-Je suis libre. Tu peux venir dès que tu veux.

-Parfait, merci beaucoup Rhéa.

-J'espère que les jeunes mariés seront satisfaits par mon travail.