Si Tout Commençait T1✓

Chapitre 18 ¤ Tu ne peux pas rester le même ? ✔

¤ Accepter les difficultés pour mieux avancer ¤

Dans la voiture avec Shelby, nous nous dirigeons vers le Walmart le plus proche pour faire les courses.

Le frigo ne va pas se remplir tout seul vu que les parents sont partis il y a maintenant une semaine.

Nous avons aussi prévu d'acheter quelques affaires pour la rentrée scolaire qui approche à grands pas.

Dans plus d'une semaine, les cours reprendront. A la vue de ce nouveau départ je stresse un peu même si, apparemment, ce lycée est l'un des meilleurs de la région. J'essaie de me rassurer comme je peux en me disant que je connais déjà plusieurs personnes et Amber et Vanessa m'ont promis de me faire visiter le lycée.

Une fois garée sur l'énorme parking du supermarché, nous allons prendre un caddie et nous dirigeons vers l'entrée. Nous commençons à faire nos courses et, curieusement, nous nous entendons à merveille.

Shelby et moi rions, savourons ce moment simple du quotidien sans prises de têtes. Cela fait du bien après la tempête que nous avons traversé toutes les deux.

- Je suis contente que notre relation redevienne comme avant, confiais-je.

Shelby qui poussait le caddie s'arrête subitement comme si ma remarque l'avait frappée au visage.

- Il y a un problème, la questionnais-je, suspicieuse.

- Non aucun, t'en fais pas.

Je trouve sa réponse étrange. Désormais je ne suis plus sûre de rien. Un instant je peux penser que tout va mieux et la seconde d'après c'est tout le contraire. Elle n'était pas comme ça avant le déménagement.

- On a oublié de prendre du jus d'orange, je reviens.

Ma demi-sœur se retourne et disparaît de l'allée me laissant seule dans l'étroit couloir "Produits d'entretiens".

Je sors mon téléphone le temps que Shelby revienne quand quelqu'un me lance :

- Excusez-moi, pouvez vous déplacer votre caddie, je n'arrive pas à passer.

Je lève les yeux, une vielle dame m'indique son chariot. Je lui fait un signe de tête avant de pousser le mien sur le bord de l'allée. Mais il se cogne contre une des étagères et fais tomber une dizaine de bidons d'eau de javel.

La vielle dame lève les yeux au ciel avant de tracer sa route. Mais pourquoi j'arrive toujours à me glisser dans des situations aussi pénibles ? À croire que j'ai un don qui me permet de me foutre la honte toute seule... J'ai à peine fini de replacer la moitié des bouteilles d'eau de javel sur le portant quand j'entends une voix s'élever dans mon dos :

- Je peux t'aider ?

Je tourne la tête et découvre Tyson, planté au milieu de l'allée.

- Qu'est ce que tu fais par terre, ajoute-il en me désignant du menton.

Un folle, il doit me prendre pour une folle qu'on devrait faire interner au plus vite. Son regard navigue entre moi et les bidons qui sont éparpillés au sol avant de s'arrêter définitivement sur mon visage.