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L'accouchement approchait à grand pas, j'étais à mon huitième mois de grossesse.
Ibrahim ne supportait plus mes caprices de femmes enceintes et passait ainsi un maximum de temps hors de la maison.

Ce jour là, j'étais allée chez Marwa pour saluer ses parents qui allaient partir au bled. J'étais en train de boire lorsque je fûs prise de violente contraction. Je souffla et prenna sur les deux première minutes puis la douleur devint rapidement insoutenable.

Marwan me porta jusqu'en bas et m'amena à l'hospital, il est vachement fort j'ai dû lui cassé le dos le pauvre.

Arrivée à la clinique je fus prise en charge rapidement, j'avais de grosse bouffé de chaleur et ma respiration était saccadé.
Lorsque l'infirmière m'annonca qu'il fallait déclancher l'accouchement je fus prise de panique. Je demanda à Marwa d'appeller Ibrahim avec mon téléphone tandis qu'on me conduisait en salle d'accouchement.

Le travail commenca rapidement, je ne vais tout de même pas accoucher seule. Je leurs cria d'appeller mon mari.

Sage femme - votre mari est là on va l'appeller ne vous en faites pas commencer le travail, cava aller.

J'étais vraiment à bout de force, la sage femme entra suivis de Marwan.

Sage femme - votre mari est là allez y poussez !

Je n'ai même pas les mots pour exprimer ce que je ressens actuellement. Cette situation me met dans l'embarra, mais je ne peux pas faire une pausse et attendre que monsieur Diaby vienne assister à l'accouchement de sa femme.

Lorsque le bébé fut enfin extrait, je n'entendis pas de pleurs, rien. Je me mis à pleurer.

- *pleure* pourquoi il pleure pas ?

Marwan - calme toi Aïda...

Je ne sais pas exactement ce qui m'est arrivée mais m'a vu a commencé devenir, j'entend vaguement les voix autours puis plus rien.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais dans une chambre. Je regarda autour de moi et je ne vis ni couveuse ni Ibrahim. J'étais seule.

J'avais accouché devant un autre homme que mon mari, mon bébé n'a pas survécue, je me retrouve seule à mon réveil. Mon morale est à zéro.

J'étais en train de pleurer silencieusement lorsque qu'un medecin entra accompagné d'Ibrahim.

C'est maintenant qu'il vient lui ? Il s'est enfin souvenu de mon existence

Medecin - ah vous êtes réveillée, je ne vais pas faire perdurer le suspens plus longtemps, vous étiez dans une grossesse à risques, les circonstance de votre accouchement n'ont pas joué en votre faveur et a causé de sérieux problèmes respiratoire qui lui a malheureusement coûté la vie.

Medecin - *raclement de gorge* je suis désolée madame mais vous avez perdu votre bébé, toute mes condoléances à vous.

Vous avez perdu votre bébé, toute mes condoléances à vous.
Vous avez perdu votre bébé, toute mes condoléances à vous.
Vous avez perdu votre bébé, toute mes condoléances à vous.
Vous avez perdu votre bébé, toute mes condoléances à vous.

Malgré le fait que je m'en doutais, la nouvelle fut tout de même choquante et me fit pleurer de plus belle. Ibrahim s'approcha et tenta de me prendre dans ses bras mais je le repoussa.

Ibrahim - Aïda...

- laisse moi s'il te plait, pars et laisse moi

Il ne bougea pas d'un poil ce qui me mis dans tout mes etats. Je lui cria de sortir en frappant sur son torse comme une folle.

Après cette mini crise je me calma et demanda gentillement à Ibrahim de me laisser seule.

Ibrahim - non faut qu'on parle.

- j'ai pas envie, pas aujourd'hui.

Ibrahim - on règle ca aujourd'hui après on en parle plus.

- régler quoi ? *soupir* je suis épuisée

Ibrahim - comment ca l'frère de ta pote il assiste à ton accouchement, j'suis qui moi ?

- c'est pas de ma faute, c'est le personnels qui l'a prit pour mon mari puisqu'il m'a accompagné, je lui ai dis de t'appeler il l'a pas fait ?

Ibrahim - si mais..

- mais t'as pas répondu parce que quand je t'appelle c'est pour te casser les couilles donc tu n'as pas répondu, bravo je peux vraiment compter sur toi.

Ibrahim - *soupir* j'ai cru qu'tu voulais encore un truc à la boulangerie et tout wesh j'savais pas que c'était pour ca.

- bref c'est passé n'en parlons plus, continue à pas me répondre, c'est bien.

Ibrahim - vas-y commence pas à retourner la situation, déjà qu'est ce que tu foutais avec lui ?

- j'étais chez ses parents.

Ibrahim - pourquoi tu vas chez ses parents ? c'est ton mari ? c'est ta belle famille ?

- c'est aussi chez Marwa puis j'ai pas à me justifier t'as qu'à m'écouter quand je te parle ou lire les messages que je t'envoie.
maintenant si t'as finis, j'aimerais bien me reposé.

Ibrahim - fait pas la ouf avec moi, j'ai juré...

- dégage bon sang, laisse moi *pleurs* je viens de perdre notre enfant et tout ce que tu trouve à faire c'est m'embrouiller ? tu cherche à quoi la fin ? tu veux que je pète un cable c'est ca ?

Ibrahim - vas-y arrête de crier...

- je cris tu vas faire quoi ? dis moi tu vas faire quoi ? j'en ai marre Ibrahim, j'en ai par dessus la tête de ton comportement, agis comme un homme un peu...

Ibrahim - wAllah fait gaffe à c'que tu dis, t'es triste ok mais surveille tes paroles j'vais pas golri avec toi !

- t'es vraiment immature Ibrahim, tu crois avoir de l'autorité mais détrompe toi les vrais hommes n'ont pas besoin de menacer pour se faire respecter.

Ibrahim - mais ftg toi qu'est ce que tu connais aux hommes madame la hlel 2.0 ? on est pas dans un film, j'suis pas l'prince charmant j'crois que t'en attend trop de oim !

- c'est trop te demander de passer plus temps avec moi, de pratiquer ta religion, de me respecter et de répondre à ton téléphone ? c'est trop ca ? sache que c'est des choses que je ne devrais pas te demander tellement c'est anodin helas il semblerait que tu n'es pas aquise ces notions.

Ibrahim - j'te respecte pas moi ?

C'est tout ce qu'il retenue ou il fait exprès ?

- je suis fatiguée vraiment, mais vraiment donc si tu pense ne rien avoir à changer continue ainsi seulement sache que ma patience à des limites.

Ibrahim - ca veut dire quoi ca ?

- ca veut dire ce que ca veut dire maintenant sors de cette chambre s'il te plait.

Ibrahim - je sors pas tu vas faire quoi ?

- je vais dormir, ma foi si ca t'amuse d'être ici libre à toi de rester tant que tu me laisse tranquille.

Ibrahim - *tship* bouffonne va !

Sur ces mots il s'en alla et me laissa enfin me reposer. Encore une épreuve du Tout puissant.

AïdaWhere stories live. Discover now