Partie 1

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La nuit était à nouveau maîtresse de la ville, par la fenêtre, j'observais le lampadaire du trottoir d'en face. La faible lumière n'éclairait que le petit bout de liant. On ne pouvait même pas voir les arbres qui étaient juste derrière. Il ne manquait plus qu'un personnage de film d'horreur pour compléter le tableau d'horripilation qu'offrait ma rue déserte.

C'était en lâchant un soupir que je me posais cette simple question « Pourquoi suis-je sorti ?» Il était vrai que ce soir la lune offrait un spectacle fastueux à notre petite ville. Je voulais observer l'Eclipse lunaire car demain, j'étais quasiment sûr qu'un de nos professeurs nous demandes notre avis. 

J'aurais pu l'observer de mon jardin ou même du toit mais encore une fois je n'avais pas écouté ma conscience et maintenant, je pouvais entendre ces brimades et même un peu petit ricanement.

Après un énième soupir, il était temps pour moi de revenir à la réalité et d'affronter le problème qui se trouvait dans ma chambre et plus précisément sur mon lit. En me retournant, je redécouvrais cet inconnu qui se trouvait à l'article de la mort. 

Un inconnu ? Oui cette appellation le convenait parfaitement, je venais de faire entrer un parfait inconnu dans ma chambre. Etait-il vraiment en train de mourir ? Je n'en savais rien ! Ma seule certitude, était la respiration régulière de l'anonyme qui était tout à fait normal.

Pourquoi n'avais-je pas pris contact avec la police ? Où même me rendre à l'hôpital ? Me posant deux secondes sur ma petite chaise bleue pour réfléchir aux réponses, qui étaient évidente. L'anonyme m'avait demandé de ne pas le faire avant de perdre connaissance et comme un bon petit soldat j'avais exécuté les ordres. Puis, pour l'hôpital je n'avais tout simplement pas de voiture et ce n'était pas avec mon petit vélo rouge que j'aurais pu le faire. Je m'étais déjà résigné quand j'avais senti son poids depuis un point A à un point B.

Ce dernier étant plus grand que moi et beaucoup plus lourd aussi. Il faudrait qu'il arrête les stéroïdes ou autre substance car pour me faufiler à l'arrière de la maison pour le cacher dans ma chambre relevait d'une épreuve de Koh-Lanta. Ma monte afficha 23h15, ma famille devait maintenant dormir. Je vais pouvoir récupérais la trousse de secours dans la salle de bain. Par chance elle était juste en face de la mienne, donc ce n'était pas le parcours du combattant.

Une fois l'objet en main, je refermais délicatement ma porte de chambre pour m'y adosser, ma première action était de lui enlever sa veste en cuir. Une opération, encore une fois très éprouvante, tant il était robuste. Les muscles ! Ce n'était pas pour autant que je me décourageais.

- Vas-y Maelan tu peux le faire, dis-je en tirant sur la dernière manche.

La veste vola par terre, tandis que moi je me retrouvais à perdre mon équilibre. Mon premier réflexe était de me cramponner à lui. Le résultat en était presque risible en me retrouvant sur ma victime. Je ne pouvais retenir un petit glapissement de surprise en me relevant.

Il ne s'était pas réveillé, dieu merci. Après avoir calmé les battements de mon cœur, je pouvais reprendre mon examinassions. Il n'y avait rien, seul son visage semblait être impacté. Je devais approfondir mon analyse pour m'assurer qu'il n'avait aucune autre blessure. D'une main fébrile je soulevais son tee-shirt.

- Mon dieu, dis-je avec stupeur comme si je n'avais jamais vu un torse aussi...parfait.

La bonne nouvelle était qu'il n'y avait rien sur son torse, juste des bleues. Mais mes yeux ne se contenta pas de l'examiner, ils avaient aussi lorgné sur ce buste parfait. Je devrais me sentir honteux mais on va mettre ça sur le compte des hormones. J'ai beau avoir bientôt 16ans, je restais un jeune homme, qui regarder les autres garçons de son lycée furtivement. En y repensant, lui, il ne devait pas être dans mon établissement.

In the WoodsWhere stories live. Discover now