Killing so good

Adoption

C'était le weekend et Raon, Lia et Yeri espéraient que ce soit leur dernier jour à l'orphelinat. Les trois sœurs avaient étés abandonnées très jeunes, et malheureusement aucune famille n'acceptaient d'adopter trois enfants d'un coup. Aujourd'hui, âgées respectivement de 17, 16 et 14 ans, elles étaient bien trop vieilles par rapport à ce que désiraient les couples en recherche d'enfant. Elles désespéraient, pensant croupir pour toujours dans le dortoir collectif en regardant ceux qu'elles considéraient comme leurs petits frères et sœurs partir chacun leur tout. Alors que tout espoir les avait quitté, Madame Sibelle, la responsable de l'orphelinat les convoquât dans son bureau.

- J'ai une bonne nouvelle pour vous les filles, dit-elle le sourire jusqu'aux oreilles.

Les trois filles aux cheveux de jais la regardaient silencieusement en attendant qu'elle poursuive.

- Quelqu'un veut bien vous accueillir ! Toutes les trois ! dit la cinquantenaire avec une mine sincèrement heureuse que les filles n'avaient l'habitude de voir que très rarement, elle qui avait l'air si sérieuse avec ses lunettes et son chignon châtain toujours parfait en temps normal.

Les trois filles se regardèrent sans réaliser ce qui leur arrivait : elles allaient enfin partir de cet endroit morose et étouffant.

- C'est un homme de la cinquantaine, il se nomme Benjamin De Chatillet, et a un fils de la vingtaine il me semble. Vous le rencontrerez d'ici peu, et dans environ une semaine vous pourrez quitter cet endroit, poursuivit madame Sibelle.

Comme l'avait indiqué la responsable, le fameux Benjamin les rencontra deux jours plus tard, et quatre jours après sa visite les filles purent emménager chez lui. Il semblait très riche, et le trajet jusqu'à son foyer se fit en limousine et dans le silence, et se termina devant un grand manoir.

- Bienvenues chez vous les filles, dit Benjamin en garant la voiture.

Les sœurs sortirent de la voiture et entrèrent dans le hall du manoir, faisant face à un grand escalier recouvert d'un immense tapis rouge comme ceux qu'on voit dans les films. Elles étaient toutes les trois ébahis devant tant de luxe, et leur admiration fut interrompue par l'apparition d'un jeune homme dans l'escalier.

- Les filles, je vous présente Dean, dit-il en désignant le jeune brun dans l'escalier. Il vous a sûrement été présenté comme mon fils, mais ce n'est pas le cas. En fait, je travaille pour lui. Je suis son majordome. Nous avons caché cela car il n'aurait pas pu vous adopter à cause de son jeune âge.

Les trois sœurs se regardèrent, partagées entre la panique, d'incompréhension et la peur. Pourquoi leur avoir menti ?

- Je vous en prit Benjamin, installez nos nouvelles amies dans le salon, nous allons discuter, dit le jeune homme en descendant l'escalier.

Le majordome acquiesçat et quelques minutes après Lia, Yeri et Raon étaient assises dans un canapé des plus luxueux.

- Bien, nous allons faire les présentations si vous le voulez bien. Je m'appelle Dean et j'ai 20 ans. Il y a une raison bien particulière pourquoi je vous ai faites venir ici, mais j'aimerais que vous vous présentiez avant de tout vous dire.

- Je m'appelle Raon, j'ai 17 ans, dit timidement la plus âgée derrière ses longs cheveux noirs.

- Moi Lia, et j'ai 16 ans, poursuivit celle aux cheveux bouclés, les yeux rivés sur ses chaussures.

- Yeri, 14 ans, dit la plus jeune, regardant Dean droit dans les yeux.

Après un court silence, il décida à parler :

- Bien, je peux maintenant vous dire ce que je compte faire de vous. Vous l'avez sûrement remarqué, mais je suis fortuné. Vous vous demandez sûrement d'où vient cette richesse, et bien, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je suis à la tête d'une multinationale très réputé, mais ce n'est pas tout. Je fais parti d'un gang de tueurs professionels.

- Monsieur, le coupa Benjamin, surpris qu'il révèle cela aussi rapidement.

Raon prit la main de Lia qui se recroquevillait dans le canapé.

- Rassurez-vous, je ne vous veut aucun mal. J'ai décidé de vous former. Vous serez mes alliées, mes partenaires. Si vous tentez de fuir, je vous retrouverais et m'assurerais que vous ne puissiez plus jamais parler. Si vous me trahissez, je vous tue. Si vous me désobéissez, vous en subirez les conséquences. Si vous me décevez, je...

- Monsieur, je pense qu'elles ont saisit, inutile de trop en faire...

Le brun regarda les filles et constata qu'il y avait été un peu fort, des larmes de peur coulaient sur les joues de Lia, Yeri tentait de la consoler et Raon tremblait les yeux écarquillés.

- Bon, je pense que ça ira pour aujourd'hui, Benjamin, veuillez leur faire le tour du propriétaire et les mener à leur chambre s'il vous plait.

C'est ainsi que leur destin fut scellé.