Chapitre Dix

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Je regardai mon téléphone un instant, une boule à l'estomac.

Je n'aimais pas me disputer avec Tomas. Principalement parce que c'était toujours de ma faute, et que j'avais peur à chaque fois que ce ne soit la fois de trop.

Et le pire était que je ne pouvais rien faire, ou du moins rien pour le moment. Je savais que ça ne servirait à rien d'essayer de parler à Tomas tant qu'il ne se serait pas calmé.

J'avalai difficilement ma salive et sortis de ma chambre.

Gabrielle, qui m'attendait en bas des escaliers, me jeta un regard inquiet quand elle vit ma tête.

– Tout va bien ? demanda-t-elle prudemment.

– Pas vraiment. Je me suis disputé avec Tomas.

– Oh. Tu veux en parler ?

Je secouai la tête et m'assis sur une marche.

– Ça ira, merci. J'ai juste besoin de me changer les idées.

Gabrielle hocha lentement la tête et son regard s'illumina, comme si elle venait d'avoir une idée.

– Je crois que je pense à quelque chose qui pourrait te remonter le moral, dit-elle en souriant.

Je laissai ma tête tomber contre le mur à côté de moi.

– Est-ce que ça implique toi, ma caméra et le lit ?

Gabrielle leva les yeux au ciel.

– Arrête de me draguer, Delcourt.

– Je te drague pas. Je suis déprimé, je sais plus ce que je dis.

Gabrielle s'accroupit à ma hauteur.

– Si tu le dis. En tout cas, tu avais raison sur un point.

– Le lit ?

– La caméra, crétin. Tu te souviens quand tu parlais du fait que les gosses allaient s'envoyer en l'air à l'étage ?

Je fronçai les sourcils.

– Tu veux les filmer en train de s'envoyer en l'air ?

– Tu t'es pris un choc sur la tête récemment ou tu as toujours eu un nombre de neurones limité ? Réfléchis un peu, Tristan. C'est Halloween !

Je plissai les yeux et réfléchis un instant.

– Je comprends toujours pas.

Gabrielle soupira.

– Très bien, alors laisse-moi te poser une question : que se passerait-il si, pendant qu'ils étaient dans la chambre, il se passait des choses étranges comme la lumière qui s'éteint toute seule, des portes qui s'ouvrent etc. ?

Je me redressai brusquement.

– Tu veux leur faire peur, genre la maison est hantée ?

Gabrielle hocha la tête en souriant.

– T'en penses quoi ?

– Que c'est une idée géniale ! Surtout maintenant que ton frère pense qu'on est parti.

Gabrielle m'aida à me relever et m'entraîna à l'extérieur. Elle m'emmena à l'arrière de sa maison et ouvrit la porte de derrière.

Nous nous faufilâmes à l'intérieur et montâmes à l'étage, pour l'instant vide.

– Où es ta chambre ? demandai-je.

– Eh, qu'est-ce qui te fait dire qu'ils vont aller dans ma chambre ? s'indigna Gaby.

Pourquoi t'es comme ça? [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant